10 mai : Pristina

Nous quittons notre bivouac campagnard en direction de Pristina, la capitale du Kosovo.

Avant de partir à la découverte de Pristina, nous ferons une petite halte… chez MAN 😜 ! On aime leur rendre des petites visites pour entretenir le lien 🤣… Heureusement qu’il y a la flèche car on ne l’aurait pas trouver au milieu de la zone commerciale.

Le garage MAN se trouve au bout de cette route en terre… L’accueil sera digne de toutes nos visites MAN lors de nos voyages. Le manager nous a invités à déjeuner et nous avons partagé ce moment de convivialité avec ses collaborateurs. Nous étions simplement venus acheter une butée de suspension qui s’est évaporée 😁. La pièce n’étant pas disponible, nous repasserons demain.

Il est temps maintenant de partir à la découverte de Pristina. Nous sommes à 10 km du centre-ville et ça bouchonne déjà… Ça risque d’être sportif !

Nous allons tourner pendant 1h45 à la recherche d’un parking dimensionné pour notre véhicule… A Pristina, cela n’existe pas ! Il n’y a que de petits parkings ou alors le stationnement est tellement anarchique que même les voitures ont du mal d’y circuler, alors nous… On fera une tentative qui se soldera par une manœuvre très compliquée pour ressortir et 0,30€ de péage 😂😂

Sur le point d’abandonner, nous avons enfin trouvé une place le long d’un trottoir. Ouf !

Pristina est la capitale et la plus grande ville du Kosovo. Elle compte 211000 habitants à majorité albanaise. Conquise en 1454, la longue période ottomane transforma largement la ville par ses influences architecturales. Après avoir fait partie, durant la guerre, de l’Albanie italienne, Pristina devint en 1974 la capitale de la Région socialiste autonome du Kosovo. Pendant la guerre entre l’Armée de libération du Kosovo et les forces yougoslaves, la ville fut bombardée à plusieurs reprises et des quartiers entiers furent détruits. Elle est devenue la capitale du nouvel État indépendant du Kosovo en 2008. Une forte présence d’organisations internationales (OTAN, ONU, UE…) ainsi que l’aide de la diaspora aident la ville à se reconstruire.

Aussi les nouveaux quartiers d’affaires sortent de terre.

Nous voilà sur le boulevard Mère-Theresa. C’est la plus importante rue piétonne de la capitale.

Au bout de la place, on aperçoit une grande affiche. Elle représente Ibrahim Rugova qui fut le président du parti de la Ligue démocratique du Kosovo de sa création le 23 décembre 1989 jusqu’à sa mort en 2006 et le président du Kosovo du 24 mai 1992 au 21 janvier 2006. Il incarne la lutte des albanophones pour leur indépendance vis-à-vis de la Serbie et gagne le surnom de « Gandhi des Balkans » dans une allusion à son choix de la non-violence pendant la répression sous le régime Milosevic.

Sur le boulevard Mère-Theresa, nous trouvons sa statue joliment installée sur une petite placette (au premier plan, pas au second 😉)

Le théâtre national dont le bâtiment date de 1949. On reconnaît l’architecture communiste très austère.

Les bouquinistes qui entassent les livres dans leur boutique en fin de journée et chaque matin, il faut les ressortir et les installer sur les présentoirs 😁

Une jolie fresque murale qui est une bouffée d’air frais dans cette ville très polluée

La cathédrale Mère-Theresa est la plus grande des Balkans et la seule au monde à être dédiée à Mère-Theresa. Devant le parvis, on retrouve une statue d’Ibrahim Rugova. Ce dernier s’est converti au catholicisme en 2006 peu avant son décès.

La cathédrale peut accueillir 1000 fidèles soit presque toute la communauté catholique de Pristina (1200 personnes). Elle a été consacrée en 2017 soit 20 ans après la mort de Mère-Theresa et un an après sa canonisation. L’édifice assez dépouillé fait 77,40 mètres de long, 42,30 mètres de largeur au niveau du transept et 32,50 mètres de hauteur sous plafond. La cathédrale de Pristina constitue le siège du diocèse catholique de Prizren-Pristina fondé en 2018.

Nous montons ensuite au sommet du clocher qui mesure 72 mètres de haut. Une plate-forme ouverte au public à 50 mètres de hauteur nous permet d’avoir une vue à 360 degrés sur la ville. Malheureusement le lieu est fortement tagué 🤪.

La voiture est omniprésente en centre ville d’où un taux de pollution important !

Heureusement le boulevard Mère-Theresa (piéton) et le campus de l’université apporte un peu de calme et de verdure, c’est un peu le poumon vert de la ville. Symbole de fierté pour les Kosovars à sa création en 1969, le campus est aussi au cœur des enjeux actuels du pays : la corruption, l’héritage serbe et la tension entre les communauté. Depuis 2001, soit avant la déclaration d’indépendance du Kosovo en 2008, l’université de Pristina a officiellement déménagé à Mitrovica, majoritairement peuplée de serbes. Un conflit oppose aujourd’hui les deux universités dont les cours sont dispensés pour l’une en serbo-croate et l’autre en albanais… pas facile la cohabitation 😱 !!

La bibliothèque nationale située sur le campus de l’université est le bâtiment le plus célèbre de la ville. Cette énorme structure moderniste date de la période socialiste (1982). Elle possède 99 dômes et une façade de cubes recouverts d’un treillis en aluminium.

La cathédrale du Christ-Sauveur est une commande de Slobodan Milosevic en 1995, ancien président de la Serbie. Inachevée, cette grande carcasse surmontée de 4 semi-coupoles, d’un grand dôme central, d’un clocher et d’une immense croix en or trône au milieu du campus. Des tractations ont été engagées pour terminer les travaux mais cela n’a jamais abouti…

La mosquée Jachar-Pacha a été construite en 1834.

Nous finirons notre visite par un dîner au restaurant Liburia qui est l’un des plus vieux restaurant de la ville. Il est installé dans une maison ottomane du 19ème siecle. Nous nous sommes régalés 😊.

Nous retournons ensuite au camion. Notre chemin longera l’ancienne voie ferrée où les murs sont recouverts de Street Art et non de graffitis !!

Ce soir, nous dormirons sur le parking du Bear Sanctuary que nous irons visiter demain. Il nous a été fortement conseillé par Katriot, le manager de MAN rencontré ce matin.