12 et 13 novembre : En route vers la Californie

Bon OK, le titre du billet n’est pas très original, mais parfois on manque d’inspiration et au moins, il reste explicite 🤣.

218953 km : C’est sous un beau soleil que nous quittons la ville d’Eureka pour notre destination du jour  « The Avenue of the Giants » (l’Avenue des Géants). Cette route mythique, d’une longueur de 52 kilomètres, est considérée comme la plus belle route forestière du monde. La route longe la Highway 101 et traverse le parc d’État de Humboldt Redwoods. Le parc est particulièrement célèbre pour abriter les plus grands séquoias d’Amérique, et même du monde !

A peine engagés sur la route, l’ambiance est donnée. La route s’assombrit mais le soleil arrive tout de même à percer par moment au milieu de ces géants 🌞. Une haie de séquoias géants borde la route allant jusqu’à empiéter légèrement sur la chaussée 🥴. Par sécurité, il y a des petits réflecteurs jaunes au pied des arbres qui désirent traverser la route 🤣. Un séquoia contre une voiture, on devine tout de suite le vainqueur…

Beaucoup d’entre eux sont plus hauts qu’un immeuble de 30 étages, ils peuvent ainsi dépasser les 110 mètres. Quant à leur diamètre, si le record est établi à 7 mètres, la majorité tourne autour de 4 à 6 mètres (on parle bien du diamètre, pas de la circonférence). Les sequoias de ce parc californien vivent en moyenne 500 à 700 ans et il n’est pas rare que certains aillent au-delà de 1000 ans.

Dans des conditions idéales, ces arbres sont capables de grandir de 60 à 90 centimètres de hauteur par an. Malgré ces 3,80 mètres de haut, notre camion ne peut pas rivaliser avec ces géants 🤣.

Ah… Un peu de lumière et d’espace !

Ce fut de courte durée et nous replongeons au milieu des séquoias.

Comme la veille nous avons déjà fait 2 randonnées au milieu de ces géants, nous ne ferons pas de halte pédestre. Nous ne ferons qu’admirer cette route incroyable et ces arbres majestueux 🤩.

Après 52 km sous la protection des séquoias, notre route rejoint le bord de mer et la lumière du soleil 🌞

52 km, c’est une petite distance mais, sur une route étroite, sinueuse, et bordée de séquoias prêts à bondir sur la chaussée, la prudence est de mise avec le camion et nous roulons doucement. Donc, à la sortie de la route des Géants, il est déjà 16h, l’heure de chercher un bivouac 😉

La route côtière est toujours aussi belle, mais aussi toujours bordée de panneaux d’interdiction de stationner pour la nuit 😕

Nous trouvons assez rapidement un petit parking sans panneau d’interdiction qui nous accueillera pour la nuit. Nous avons en plus le temps d’admirer le coucher du soleil 🌞.

219158 km : Après une nuit calme malgré la route très proche, nous partons en direction de Fort Bragg et sa plage de verre « Glass Beach« . Cette plage est connue pour être abondante en « verre de mer », créé par des années de déversement d’ordures dans la zone côtière située au nord de Fort Bragg…

A partir de 1949, les habitants de la région ne disposant pas de décharge publique à proximité, déversent leurs déchets directement sur la plage et dans l’océan. Ainsi, épaves automobiles, appareils électroménagers hors d’usage, bouteilles et autres objets en verre ou porcelaine, ainsi que des ordures ménagères, s’entassent sur le rivage…

En 1967, le North Coast Water Quality Board fait définitivement fermer cette décharge sauvage. Si des campagnes de dépollution permettent d’éliminer les plus gros déchets, les débris de verre qui jonchent la côte ne peuvent être enlevés faute de solution technique.

Sous l’action du ressac, ces morceaux de verre se sont transformés en galets de verre poli et le sable de la plage a été remplacé en partie par un lit de galets multicolores. Propriété du California Department of Parks and Recreation, cette plage est désormais une zone protégée rattachée au parc régional MacKerricher. Une pollution d’origine humaine qui s’est transformée en phénomène singulier attirant des milliers de touristes chaque année 🙄.

Nous voilà arrivés sur le parking de Glass Beach. Une jolie fresque décore les murs de ces toilettes publiques.

Nous ne savions pas que les écureuils aimaient aussi la mer et habitaient certains rochers.

C’est reparti pour des photos du bord de mer, des vagues et des rochers… Quand on vous dit qu’on ne s’en lasse pas 😉.

Deux moules comme celle-ci et le repas est fini 😲 ! Elle fait bien 15 cm de long (les plus longues mesurent 20 cm paraît-il). Nos petites moules de bouchot vont être jalouses 🤣.

Non, ce n’est pas un serpent de mer, c’est juste une algue (kelp) déposée par la mer sur un rocher. L’effet est toujours étonnant.

Les fameux morceaux de verre de Beach Glass ! Bon, nous avons été un peu trompés sur leur volume… Il y en a très peu. Le sable et les petits galets ont repris leurs places. Nous avions été plus impressionnés par la plage de Glassy Beach à Terre-Neuve.

Un joli morceau de scorie basaltique (on a bon Arnaud ? 😉). La Californie, en particulier sa côte, est un endroit géologiquement actif où ce type de roche est courant en raison des formations volcaniques passées.

Nous quittons Fort Bragg et nous nous dirigeons vers Mendocino. Nous rencontrons encore quelques géants sur le bord de la route.

« Les véhicules lents avec 5 véhicules suiveurs ou plus doivent utiliser les dégagements ». C’est la loi, et c’est super (surtout pour les autres 😉).

Nous voilà arrivés à Mendocino. Au milieu du 19ème siècle, Mendocino était une ville prospère grâce à l’exploitation forestière, comptant alors plus de 30000 habitants. Au début du 20ème siècle, l’exploitation forestière déclina et, dans les années 1940, la ville était quasiment abandonnée. Puis, la ville a attiré les riches habitants de San Francisco qui y ont acheté des résidences secondaires. La population permanente en 2023 est de seulement 630 habitants. De nombreuses maisons sont à l’évidence inoccupées le jour de notre passage.

Son centre historique est inscrit au Registre national des lieux historiques depuis le 14 juillet 1971, grâce à ses élégantes maisons victoriennes et cottages typiques de la Nouvelle-Angleterre. Nous trouvons une petite place pour nous stationner et nous partons à la découverte de la ville.

En découvrant les boutiques et la carte des restaurants, on sent bien que nous sommes arrivés en Californie. Les boutiques sont belles, et les prix aussi 🫢 !

Nous irons voir la plage des Portugais qui se trouve à la sortie de la ville.

Nous quittons ensuite ce bel endroit pour partir en direction de la Napa Valley, l’une des destinations viticoles les plus prestigieuses au monde au nord de San Francisco et qui compte plus de 400 domaines et caves de dégustation.

Pour notre bivouac du soir, nous n’avons pas trouvé de place sur nos sites de référence (iOverlander et Park4night), ni sur Harvest Host 😭.  Nous décidons de nous arrêter à la cave viticole Soda Rock et de poser la question de confiance 🙄.

Avant de nous engager dans la dégustation de vins et l’achat de bouteilles, nous demandons au gérant si nous pouvons passer la nuit sur le parking. A titre tout à fait exceptionnel, il nous donne son accord… 🎉🎊🥳.

Nous goûterons 2 vins blancs, cépage Chardonnay, et nous repartirons avec une très bonne bouteille de Chardonnay « Réserve » 2023 sous le bras (42$).

Le domaine viticole de Soda Rock Winery possède une longue histoire. Il est devenu, en 1880, la première cave sous douane (un espace de stockage où l’on entreposait du vin pour échapper aux taxes douanières) de la vallée d’Alexander. Après être tombée en ruine, la propriété a été achetée et restaurée par Ken et Diane Wilson à partir de 2000, et rouverte en 2010. Voilà, nous en savons un peu plus sur le domaine viticole qui nous accueille.


En savoir plus sur Home 4x4

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

12 et 13 novembre : En route vers la Californie

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.


En savoir plus sur Home 4x4

Subscribe to get the latest posts sent to your email.