14 novembre : Washington DC 2/3

188750 km : Après un nouvel échange très sympathique avec nos hôtes, nous partons visiter la Bibliothèque du Congrès et le Capitole. Pour visiter ces 2 bâtiments, il est conseillé de réserver les billets en amont sur les sites dédiés… ce que nous avons oublié de faire…

Une précision importante : toutes les entrées de musées à Washington sont gratuites… Cela fera du bien au porte-monnaie car il faut compter en général entre 30 et 40 euros par personne ! Donc, c’est rempli d’optimisme que nous allons tenter notre chance 🤞 ! Nous voilà devant la Bibliothèque du Congrès et… la chance est avec nous 😊 !

Jusqu’à l’ouverture du Thomas Jefferson Building en 1897, la Bibliothèque du Congrès était située depuis 1800 dans le bâtiment central du Capitole des États-Unis. En 1814, ses collections furent détruites par un incendie lors de l’invasion des anglais. Par la suite, Thomas Jefferson a vendu 6487 livres de sa collection personnelle à la bibliothèque en 1815.

La Bibliothèque du Congrès est logée dans trois bâtiments : le Thomas Jefferson Building, le James Madison Memorial construit entre 1971 et 1976 et le John Adams Building construit en 1930.

Le Thomas Jefferson building que nous allons visiter a donc ouvert ses portes en 1897 pour abriter la Bibliothèque du Congrès et c’est le plus ancien des 3 bâtiments. La conception grandiose du bâtiment s’inspire de l’Opéra de Paris et compte parmi les plus grandes réalisations architecturales des États-Unis. C’est en 1980 que le bâtiment pris le nom de Thomas Jefferson Library en hommage au 3ème Président des États-Unis. Il s’agit de la bibliothèque fédérale la plus ancienne du pays. La taille et la diversité de ses collections font de la Bibliothèque du Congrès la plus grande bibliothèque du monde. Contenant environ 164 millions d’articles dans pratiquement tous les formats, langues et sujets, ces collections constituent l’accumulation la plus complète d’expressions humaines jamais assemblées.

Dès que nous franchissons la porte, nous sommes éblouis par la beauté du lieu 🤩 !

Il s’agit avant tout d’une bibliothèque destinée aux représentants parlementaires et aux chercheurs du monde entier, ainsi qu’aux étudiants préparant une thèse.

Il est possible au grand public d’accéder également à la salle de lecture de la bibliothèque mais il faut être titulaire d’une carte de lecteur. Aussi, nous ne pourrons l’admirer que depuis le 2ème étage… La salle de lecture est très belle.

Dans l’inventaire de la bibliothèque figure une copie des deux disques en or envoyés dans l’espace. Le disque d’or de Voyager (ou Voyager Golden Record) est un disque intitulé The Sounds of Earth (« Les sons de la Terre ») et embarqué dans les deux sondes spatiales Voyager, lancées en 1977, servant de « bouteille à la mer interstellaire » destinée à d’éventuels êtres extraterrestres.

D’un diamètre de 30 centimètres, il comprend de nombreuses informations sur la Terre et ses habitants, sous forme d’images et de sons, dressant un portrait de la diversité de la vie et de la culture terrestre : photographies de la terre, d’humains, de la nature, enregistrements sonores de bruits du vent, du tonnerre, d’animaux, de cris de nourrisson, d’extraits de textes littéraires et de musique classique et moderne, de Mozart à Chuck Berry.

Le disque est accompagné du stylet permettant sa lecture, et d’une source d’uranium 238 (choisi pour sa période radioactive de l’ordre de 4,5 milliards d’années) permettant de déterminer le temps écoulé depuis le lancement. La NASA estime que le disque (et la sonde elle-même) survivront plus longtemps que la Terre et le Soleil 😳

Avant de rejoindre la sortie, nous admirons une dernière fois la beauté des fresques et des colonnes !

Nous traversons la rue et nous voilà devant le Capitole. C’est une drôle d’impression que de se retrouver devant ce bâtiment où tout a failli basculer pour les États-Unis le 6 janvier 2021…

Comme pour la visite de la Bibliothèque du Congrès, nous n’avons pas réservé nos billets en amont 😜… Nous nous présentons donc devant la porte d’entrée et… la chance nous sourit une seconde fois 😇 !

Le Capitole des États-Unis (United States Capitol) est le bâtiment qui sert de siège au Congrès, le pouvoir législatif des États-Unis. La construction de style néoclassique commença en 1793 et s’achèva en 1812. Il est constitué d’un dôme et de deux ailes. L’aile nord (sur la droite) est le siège du Sénat et l’aile sud (sur la gauche) est celle de la Chambre des Représentants.

Après un contrôle de sécurité à l’entrée, nous voilà dans l’antre du pouvoir américain !! Nous ferons une visite guidée car vous vous doutez bien que nous n’allons pas déambuler librement dans les couloirs 😁 !

La salle des colonnes est un couloir de plus de 30 mètres de long, au plafond haut, situé directement sous le hall de la Chambre des représentants. La salle doit son nom aux 28 colonnes cannelées en marbre blanc qui bordent le couloir et…

qui nous emmène dans l’ancienne chambre de la Cour Suprême qu’elle occupa de 1810 à 1860.

La Cour Suprême dispose depuis 1935 de son propre bâtiment, construit non loin du Capitole. La Cour suprême est le sommet du pouvoir judiciaire aux États-Unis et le tribunal de dernier ressort. C’est l’article III de la Constitution des États-Unis qui institue une Cour suprême. La Cour suprême est compétente sur tous les domaines relevant de la Constitution, des lois des États-Unis et des traités conclus au nom des États-Unis.

Au nord de la rotonde du Capitole se trouve l’ancienne salle du Sénat, richement décorée. Conçue par Benjamin Henry Latrobe, cette salle abritait le Sénat américain de 1819 à 1859, puis la Cour suprême des États-Unis de 1860 à 1935. Aujourd’hui, la salle restaurée est principalement utilisée comme musée, recréant la scène de nombreux moments importants de l’évolution du Sénat américain et de l’histoire législative du pays.

Le Old Hall sert désormais d’espace d’exposition principal pour la collection du National Statuary Hall. Il a été construit sous la forme d’un amphithéâtre antique et constitue l’un des premiers exemples d’architecture néo-grecque en Amérique. Cette salle fut construite pour la Chambre des représentants entre 1815 et 1819.

La Rotonde est le cœur même du Capitole. Bien qu’elle n’ait pas de fonction législative, c’est un espace cérémoniel où sont organisées, depuis l’époque d’Abraham Lincoln, les funérailles d’État pour les présidents, des membres du Congrès, des héros militaires et d’autres éminentes personnalités. Les chefs d’État en visite ainsi que d’autres invités de marque y sont souvent reçus et de nombreux événements historiques y ont été célébrés.

Les statues et bustes de la rotonde du Capitole représentent principalement des présidents mais également un buste du Dr Martin Luther King Jr. et le monument-portrait de Lucretia Mott, Elizabeth Cady Stanton et Susan B. Anthony qui ont joué un rôle déterminant dans le mouvement pour le droit de vote des femmes.

La frise décorée de fresques dans la ceinture située juste en-dessous des 36 fenêtres a été peinte pour donner l’illusion d’un relief sculpté. Les scènes conçues par Brumidi retracent l’histoire de l’Amérique depuis sa découverte par Christophe Colomb jusqu’à la découverte de l’or en Californie, en mettant l’accent sur les explorateurs espagnols et la guerre d’indépendance.

Le Congrès siégeant actuellement nous ne pourrons pas visiter les salles actuelles. Cela doit faire l’objet d’une demande spécifique et pour nous qui sommes francais… auprès de l’Ambassade de France (ce qui semble être très difficile 🙄, contrairement aux allemands par exemple pour qui c’est sans problème…).

Le Congrès des États-Unis se compose de deux assemblées, le Sénat et la Chambre des Représentants, qui se réunissent dans des hémicycles séparés, dans chaque aile du Capitole. C’est là que les parlementaires déposent des propositions de loi, tiennent des débats et se prononcent sur les lois, les résolutions, les nominations et les traités.

La Chambre des Représentants se réunit dans sa salle des séances
de l’aile sud depuis décembre 1857. Depuis le début du 20ème siècle, la Chambre des représentants compte 435 membres ayant le droit de vote. Tous les 10 ans, après le recensement, le nombre des représentants de chaque État est fixé en fonction de la population de celui-ci et il peut y avoir un redécoupage des circonscriptions électorales. Chaque État a droit à au moins un représentant. Les représentants sont élus pour deux ans, au suffrage universel direct, au scrutin uninominal majoritaire à un tour.

Le Senat, quant à lui, compte 100 membres élus au suffrage universel direct pour six ans, à raison de deux par État. Pour se présenter, un sénateur doit être âgé d’au moins trente ans, résider dans l’État où il est désigné et être citoyen des États-Unis depuis neuf ans au moins. Son mandat dure six ans. Le Sénat est renouvelable par tiers tous les deux ans. 

A l’origine, les sénateurs étaient choisis par les législateurs de chaque État, mais en 1913 le 17ème amendement à la Constitution a institué leur élection directe par le peuple. En cas de vacance, le gouverneur de la plupart des États peut nommer un remplaçant.
Le vice-président des États-Unis est le président du Sénat, mais d’habitude c’est le président pro tempore (le doyen du parti majoritaire) ou son mandataire qui occupe la présidence. Le vice-président a le droit de vote uniquement en cas d’égalité des voix. 

En quittant le Capitole, nous en saurons donc un peu plus sur le fonctionnement des institutions américaines.

Après cette visite très intéressante et quelques photos du Capitole, nous faisons un petit casse-croûte rapide et nous dirigeons ensuite vers le musée de l’aviation.

Nous voilà arrivés au National Air and Space Museum. Depuis son ouverture sur le National Mall en 1976, ce musée présente au travers de huit halls d’exposition les incroyables avancées technologiques qui ont fait progresser l’aviation et l’exploration spatiale. Certains halls sont en travaux mais ce n’est pas grave car nous avons prévu d’aller visiter le 2ème site le  » Steven F. Udvar-Hazy Center » qui se trouve à quelques dizaines de kilomètres de Washington.

Nous commencerons par les frères Wright. Orville Wright (1871-1948) et son frère Wilbur (1867-1912) sont deux célèbres pionniers américains de l’aviation. Après de nombreux vols sur planeurs entre 1900 et 1902, ils effectuent fin 1903 leurs premiers vols motorisés.

Avant ce premier vol motorisé, il y a eu plusieurs tentatives avec l’energie humaine 🤕 ! En 1903, les frères Wright ont donc réussi à faire décoller un premier avion… Celui-ci ! Il s’agit du véritable Wright Flyer. C’est impressionnant de se dire que cet avion est à l’origine de toute l’aviation ! Il a juste été réentoilé.

Pas très confortable comme position pour piloter… heureusement que tout a bien changé !

Présentation en vol 😁 des premiers Boings. Ils étaient très beaux avec leurs carlingues brillantes.

Vue d’ensemble du musée.

Comme nous approchons de la fermeture du musée… il est bientôt 17h, nous allons directement au hall consacré à la découverte spatiale.

Ces bottes lunaires ont été portées par Eugene Cernan lors du voyage d’Apollo 17 du 7 au 19 décembre 1972. Il s’agira de la dernière mission du programme spatial Apollo à emmener des hommes à la surface de la Lune. Eugene Cernan est ainsi le dernier astronaute à avoir posé le pied sur la lune et y laisser les dernières traces de pas.

Prototype du module lunaire utilisé par les astronautes des 3 dernières missions Apollo 15, 16 et 17. Les astronautes utilisent pour la première fois le « rover » (Lunar Roving Vehicle) en 1971. Cette jeep lunaire aide les astronautes à explorer plusieurs kilomètres autour du point d’atterrissage. Ils ont pu ainsi prélevé plusieurs échantillons lunaires.

Le module de commande d’Apollo 11 qui a ramené l’équipage sur Terre le 24 juillet 1969. Le 16 juillet 1969 est un grand jour dans l’histoire de l’Humanité. Pour la première fois, un vaisseau spatial emmena des humains sur la Lune avec à son bord Neil Armstrong, Michael Collins et Edwin « Buzz » Aldrin.

Neil Armstrong sera le premier à poser le pied sur la Lune, suivi d’Edwin Aldrin. Cette combinaison spatiale a été portée par Neil Amstrong lorsqu’il a posé le premier pas sur la Lune ! 

Il s’agit d’un des 4 moteurs qui sert à propulser la fusée. Le moteur F-1 fut construit en 1963 comme moteur- test. Il a fait 4 tests et a fonctionné au total 192,6 secondes. Il n’y a qu’un seul moteur de présenté mais les glaces qui l’entourent donnent un bel effet de groupe !

Les astronautes Frank Borman et James Lovell furent lancés en orbite à bord de ce vaisseau spatial, Gemini VII, le 4 décembre 1965. Leur mission première était de démontrer que l’homme pouvait vivre en apesanteur pendant 14 jours, un record qui tiendra jusqu’en 1970. Ce module est la seule partie de Gemini qui soit revenue sur Terre. La section du nez a été abandonnée au dessus de l’océan lors du déploiement du parachute.

Encore une belle journée de découverte sur la riche histoire politique et spatiale des États-Unis ! Nous reprenons ensuite le chemin du retour. Après avoir pris le métro et le bus, il nous reste quelques centaines de mètres à faire pour rejoindre le camion. La rue étant relativement sombre les maisons éclairées donnent de jolies notes de lumières 🤩 !

Demain, il va falloir se lever de bonne heure pour bouger le camion. Notre voisine de bivouac doit partir pour 8 heures. Comme les deux véhicules sont très proches… prudence, prudence 😉 !