24 mars : Jefferson City (MO)

197085 km : Ce matin, nous prenons la route en direction de Jefferson City. La ville tient son nom de Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis de 1801 à 1809.

Thomas Jefferson a été  le principal rédacteur de la Déclaration d’indépendance des États-Unis en 1776, puis secrétaire d’État entre 1790 et 1793, vice-président de 1797 à 1801, troisième président des États-Unis de 1801 à 1809. Pendant sa présidence, il négocia avec Napoléon la vente de la Louisiane, doublant la superficie du pays. Donner son nom à la capitale du Missouri fut une belle reconnaissance ! Nous sommes allés visiter sa plantation à Monticello lorsque nous étions en Virginie.

Jefferson City devint la capitale de l’État du Missouri en 1821 et comme dans toute capitale d’Etat… il y a un Capitole. Nous trouvons un stationnement proche du Capitole et c’est parti pour la visite ! Pour accéder au Capitole, la rue est assez raide. C’est normal car il est situé sur une colline. Il nous domine 😊

Le Capitole actuel est le troisième à dominer Jefferson City 😉. Le premier fut construit en 1826 lors du transfert du siège du gouvernement dans la ville. Les flammes ont ravagé ce bâtiment en 1837. Un nouveau bâtiment de style néogothique fut construit vers 1880 mais il a également brûlé en 1911, lors de l’un des incendies les plus spectaculaires de l’histoire du Missouri. Les architectes new-yorkais Egerton Swartwout et Evarts Tracy furent choisis pour concevoir le nouveau bâtiment. Le 3ème Capitole fut inauguré le 6 octobre 1924.

Le bâtiment mesure 132 mètres de long et 91 mètres de large en son centre. Le sommet du dôme culmine à 80 mètres au-dessus du sous-sol. Le bâtiment s’étend sur 1,2 hectare et offre une surface au sol de 46000 mètres carrés. C’est gigantesque !!

Du haut de son piédestal, Thomas Jefferson nous regarde !

Un peu de couleur dans cet univers minéral 😊.

Nous voilà dans les couloirs du Capitole.

Une petite note Art Déco au plafond met un peu  de couleur.

Nous voilà dans le « couloir des Gouverneurs ». Il y a en tout 2 couloirs.  Le dernier gouverneur, en poste jusqu’en 2024, figure sur le mur de droite. En novembre 2024, un nouveau gouverneur a été élu pour 4 ans. Une place l’attend sous son predécesseur 😊

Un spectacle assez étonnant nous attend dans le hall… un discours religieux ! Après le patriotisme… la religion ! Depuis notre arrivée aux États-Unis, nous sommes étonnés par le nombre d’églises et de publicités religieuses. Nous pensions même que la religion était inscrite dans la Constitution américaine. Et non, les États-Unis sont un pays laïque comme la France !

Même si les américains sont très croyants et très pratiquants (majoritairement protestants) et que les Présidents américains posent leur main gauche sur la Bible au moment de leur investiture, depuis la fin du 18ème siècle la religion est officiellement séparée de l’État. Si les présidents américains posent leur main gauche sur la Bible depuis plus de deux siècles, c’est uniquement par mimétisme. La tradition a été lancée par George Washington, premier président de l’histoire des États-Unis. Ce n’est cependant pas inscrit dans la Constitution. La clause 8, de la section I, de l’article 2, dicte simplement le contenu du serment : « Je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis… »

L’article 6 du premier amendement de la Constitution américaine de 1791 rappelle et garantit ce principe de laïcite en précisant la non-ingérence de l’État dans les religions et la liberté de culte. Cette laïcité induit qu’il n’existe pas de religion d’État mais une tolérance pour toute religion et une égalité entre tous les cultes. On comprend mieux la multiplication des églises et de leurs orientations, des sectes ou des mouvements dissidents aux États-Unis ! Compte tenu du rappelle du religieux dans les discours présidentiels, nous étions loin de penser que les États-Unis étaient un état laïque 😊 !

Nous poursuivons notre visite et nous voilà devant la Chambre des Représentants située au 3ème étage. La porte est fermée mais en chemin nous avons rencontré Chad Perkins, Speaker Pro Tem à la Chambre des Représentants, qui nous propose gentiment de nous y accompagner. Le speaker pro tempore est un membre clé de la chambre des représentants, qui assure la continuité du leadership et le bon fonctionnement de la chambre en l’absence du speaker (président de la chambre).

La peinture murale dans le fond est un cadeau de la France. Elle représente une scène de la première guerre mondiale.

Il nous emmène également visiter la House Lounge, qui sert de salle de réunions. Une magnifique fresque murale intitulée « Histoire sociale du Missouri »  recouvre les 4 murs de la pièce. Elle a été réalisée en 1935 par Thomas Benton (1889-1975).

Nous accompagnons Chad Perkins dans son bureau afin d’aller chercher les clés pour accéder à la Chambre des Sénateurs. Malheureusement, les clés ne sont pas disponibles 😩. Merci encore à Chad Perkins de nous avoir consacré un peu de son temps 🙏 !

Nous ne pourrons donc admirer la chambre des Sénateurs que par un petit bout de la fenêtre 😜 !

Nous sommes dans le couloirs des sénateurs

Nous admirons une dernière fois la coupole du Capitole.

Une petite visite à la bibliothèque

Et nous voilà dehors avec cette vue grandiose sur l’esplanade du Capitole.

Notre visite de Jefferson City s’arrete là et nous prenons la route en direction de notre bivouac du soir. Ce sera un Harvest Host « Iona Rose Studio » qui élève des lamas. N’ayant pas de réponse, nous décidons d’y aller quand même car c’est sur notre chemin… Oups, le lieu n’existe plus ! Comme nous sommes en pleine campagne et en demandant à un local, nous trouverons bien un endroit où nous poser…

Cet endroit innocupé à l’écart de la maison et sur sa droite nous semble approprié et sans désagrément pour les voisins. Nous allons demander au propriétaire. Ce sera non et il nous suggère d’aller nous garer en ville 😳… Dommage l’endroit était sympa et nous n’aurions gêné personne !

Nous ne suivrons pas son sympathique conseil 😉 et nous poursuivons sur notre petite route de campagne. Nous trouverons un petit espace au bord d’une route sans-issue.