5 septembre : Le Jardin Botanique de Montréal

184400 km : Ce matin, nous traversons le joli parc Angrignon pour nous rendre à la station de métro. Comme la journée s’annonce ensoleillée, nous partons visiter le Jardin Botanique de Montréal.

Le métro nous arrête à côté du Parc Olympique qui a accueilli les JO  d’été en 1976. La construction du Stade olympique est l’une des pages importantes de l’histoire contemporaine du Québec. Conçue par l’architecte français Roger Taillibert, concepteur du Stade de France,  cette sculpture de béton précontraint est regardée comme un chef-d’œuvre d’architecture moderne organique. Elle se compose de 12000 éléments préfabriqués, pesant jusqu’à 150 tonnes. Quelques 400000 mètres cubes de béton ont été nécessaires pour la construction du Stade olympique, soit l’équivalent d’un trottoir d’un mètre de largeur sur 15 centimètres d’épaisseur entre Montréal et Calgary (Ouest du Canada), les deux premières villes olympiques canadiennes.

Le coût de construction du parc Olympique s’élève à 839 millions de dollars de 1976 (3,39 milliards de dollars de 2016). Il s’agit probablement d’un record mondial de dépassement de budget, un des deux projets à dépasser les 1000 % de dépassement des coûts, devant l’Opéra de Sydney 😳 !

Le mât surplombant le stade surnommé Tour de Montréal est la plus grande tour inclinée au monde avec 165 mètres de hauteur au-dessus du sol et une inclinaison maximale de sa face avant de 45°.

Le Parc accueille aujourd’hui de nombreux événements comme des concerts, salons et épreuves sportives d’envergure, abrite le plus grand centre aquatique au Canada, et est équipé de gymnases, de salles de musculation et de sept piscines. Il accueille aussi, depuis 2014, l’Institut national du sport du Québec, destiné à l’entraînement des athlètes provinciaux et nationaux dans huit disciplines olympiques, soit l’escrime, la gymnastique artistique, le trampoline, le judo, la nage synchronisée, la natation, le plongeon, le patinage de vitesse et le water-polo, et une discipline paralympique : la boccia (sport de boules apparenté à la pétanque, d’origine gréco-romaine).

Après cette découverte très intéressante sur le devenir des installations olympiques (a ville de Paris va y être confrontée dans quelques jours…) nous arrivons au Jardin Botanique.

Le Jardin Botanique de Montreal est l’un des plus importants jardins botaniques du monde. Il a été fondé le 9 juin 1931 par le frère Marie-Victorin et conçu par l’architecte paysagiste Henry Teuscher avec la collaboration de l’architecte paysagiste Frederick Gage Todd. Le Jardin botanique de Montréal a été reconnu comme un lieu historique national du Canada en mai 2008.  Il s’étend sur 75 ha… Après 2 jours de repos, nos jambes sont prêtes à arpenter tous ces hectares… on l’espère 🤣 !

Nous sommes accueillis par de beaux parterres de fleurs malgré l’approche de l’automne.

La billetterie se trouve dans une serre où sont exposés de nombreux bonsaïs… Impressionnants, ces petits arbres mignatures !

Nous passons devant la statue de frère Marie-Victorin. Nous avions déjà fait sa connaissance lorsque nous étions à Québec. Nos amis québécois France et Yves nous avaient emmenés voir un très joli film « Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles ». Ce film raconte la relation épistolaire amoureuse entre le frère Marie Victotin et une étudiante, Marcelle Gauvreau. Cette relation dura de 1930 jusqu’au décès accidentel du frère Marie-Victorin en 1944. Un très beau film à l’affiche en France en ce moment je crois.

Au-delà de cette belle histoire, le frère Marie-Victorin est un brillant botaniste. Il est très connu pour ses travaux en botanique qui ont culminé avec la publication en 1935 du livre  » La Flore laurentienne » et l’élaboration de l’herbier Marie-Victorin. Avec plus de 634 640 spécimens, l’Herbier est reconnu mondialement et se place au 4ème rang parmi les herbiers canadiens. Encore de nos jours, il sert à la recherche et à l’enseignement.

C’est en 1925 qu’il propose la création d’un jardin botanique à Montréal. En 1930, l’Association du Jardin botanique voit le jour et remet l’année suivante un rapport présentant les grandes lignes du projet de jardin.

Vous ne devinerez jamais d’où vient ce beau lion… il est lyonnais 😜 ! A l’origine, il décorait avec 4 comparses le pont La Feuillée à Lyon. Le pont a été dynamité par les allemands en 1944. Lors de sa reconstruction, les lions ne s’intégraient plus  au nouveau look du pont. Deux d’entre eux sont placés à l’entrée principale du stade de Gerland, le 3ème est conservé par la Ville de Lyon et le 4ème est à Montréal ! Voilà un joli trône pour un roi 😜 !

Une jolie rose nous attend à l’entrée de la roseraie, unique vestige de la splendeur estivale du lieu. Créée en 1976, la roseraie est l’une des plus importantes d’Amérique du Nord. Elle compte environ 10000 rosiers représentant plus de 1100 espèces et hybrides.

Le Jardin Botanique propose 3 jardins thématiques : le Jardin Japonais, le Jardin des Premières Nations et le Jardin Chinois. Seul le Jardin Chinois propose encore des animations.

Conçu par Le Weizhong, architecte chinois, le jardin s’étend sur 2,5 ha ce qui en fait l’un des plus grands jardins classiques hors de Chine. Fruit de l’amitié entre Montréal et Shanghai, le jardin a été entièrement préparé en Chine et transporté par bateau en pièces détachées 😳 ! Sa réalisation en 1990 a nécessité la venue à Montréal d’une cinquantaine d’artisans spécialisés chinois. Le Jardin du Lac des Rêves a été inauguré en 1991.

Après avoir franchi la porte, le Lac des Rêves nous accueille.

De nombreux bonsaïs décorent le jardin.

Le ginkgo biloba, symbole d’espoir, d’éternité et de longue vie nous offre toute sa beauté !

Nous poursuivons notre déambulation dans le Jardin Botanique et nous rencontrons de curieuses poules avec leurs poussins 😁.

Les carpes Koï sont bien nourries ici et les canard semblent s’en méfier… un petit canard laqué pour ce soir leur fait peut-être envie 🤣 ?

Nous nous dirigeons maintenant vers l’arboretum pour y chercher un peu de fraîcheur 😰 (les températures ont bien grimpé depuis notre retour).

Nous passons à côté du Ruisseau fleuri.

Nous traversons le Jardin des nouveautés, le Jardin alpin, le Jardin nourricier et le jardin des Plantes vivaces.

Le soleil illumine les fleurs de ces beaux rayons et c’est ainsi que s’achève notre visite du Jardin botanique.

Nous n’aurons pas parcouru les 75 ha avec seulement 9 km au compteur 😜 mais nous aurons passé 4 heures à découvrir et à déambuler dans ce bel endroit. Nous n’avons pas assister à l’explosion de couleurs et de parfums estivale mais ce fut un véritable moment de calme et d’émerveillement. En plus hors saison, certes les fleurs sont moins présentes mais on peut se perdre facilement dans les chemins sans rencontrer quelqu’un et profiter de l’arboretum… Un vrai bonheur !