6 septembre : Vallée de la Çoruh

La vallée Çoruh est dans le Caucase la zone écologique qui est considérée par le Fonds Sauvage Mondial pour la Nature et par Conservation International comme un point chaud de diversité biologique. Le Çoruh est le dernier cours d’eau important de Turquie et est connu pour ses eaux agitées et attire des kayakistes du monde entier. La rivière est placée dans la liste des 25 points de la biodiversité mondiale et une des 200 régions considérées comme importantes dans la conservation mondiale par la WWF.

Ce paysage unique est en danger à cause d’un projet de barrages qui aura un large impact sur la biodiversité de la rivière. Commencé en 2007, ce projet pharaonique prévoit la construction de 27 barrages. Dix-huit villes et villages seront engloutis et près de 30000 personnes devront quitter leurs maisons menacées de destruction.

Et les travaux ne sont pas encore finis quand on voit les nombreux camions de chantiers arpenter la vallée !

Des dizaines de tunnels jalonnent notre route, des courts de l’ordre du kilomètre…

Qui tournent…

Et des longs de l’ordre de 5 kilomètres, parfois style night-club…

Surtout ne pas se tromper de direction 🤣 !

Un village en sursis…

Nous quittons les paysages magnifiques de vallée de la Çoruh et nous voilà à nouveau sur les belles routes turques.

Nous nous garons en bas du village pour aller visite la cathédrale géorgienne d’Ōşkvank. A l’époque médiévale, cette partie de la Turquie appartenait à la Géorgie. La région regorge d’églises et de cathédrales datant de cette époque. Pour aller visiter la cathédrale, nous sommes garés à l’entrée du village car les rues sont étroites et nous ferons les 500 mètres restant à pied… ça va le faire 😜 !!

Nous prenons de jolies ruelles qui nous emmènent directement à la cathédrale. La cathédrale géorgienne d’Ōşkvank fait partie de ces trésors cachés. Elle date du milieu du 10ème siècle. Malheureusement, nous ne pourrons pas la visiter car elle est fermée au public. Les murs sont fragilisés par le temps et les tremblements de terre. Elle conserve tout de même une certaine majesté !!

Après cette visite insolite au milieu d’un petit village turc, nous prenons la route en direction Erzurum.

Le lac de barrage de Tortum avec ses paysages magnifiques !

A nouveau les routes nationales turques… on aimerait avoir les mêmes en France 😜 !

Nous voilà arrivés à Erzurum. Située à 1945 mètres d’altitude sur le haut-plateau arménien, la ville est une des plus hautes de la région. L’Université Atatürk d’Erzurum créée en 1950 accueille plus de 40000 étudiants. Il s’agit de l’une des plus grandes universités de Turquie. Ce n’est pas là que nous irons bivouaquer…

Nous nous poserons sur le parking de la station de ski d’Erzurum nommée Palandöken

Vue sur la ville d’Erzurum depuis notre bivouac.