205032 km : La route vers le Nord que nous empruntons nous fait passer à coté du site de l’ancienne conserverie de Prince Rupert « North Pacific Cannery National Historic Site » .

Un petit détour de 22 km et nous y voilà !
La North Pacific Canning Company a été construite en 1889. En 1891, John Alexander Carthew a vendu l’usine à Henry Ogle Bell-Irving et à l’Anglo-British Columbia Packing Company, fondée l’année précédente. En 1891, l’entreprise représentait plus du quart de la production totale de saumon de la Colombie-Britannique et était le premier conditionneur de saumon rouge au monde.
L’histoire de la NPC est également unique en raison de son appartenance quasi continue à une seule entreprise pendant plus de 77 ans ; un fait remarquable dans un secteur marqué par les acquisitions, les fusions, les faillites et les restructurations. North Pacific a été rachetée par Canfisco de Vancouver, en Colombie-Britannique, en 1968. Elle a produit et transformé du saumon sans interruption jusqu’à sa fermeture en 1968.
La conserverie a cessé son activité en 1968 mais le site a continué à fonctionner comme usine de réduction du hareng (une usine de réduction du hareng est un établissement qui transforme le hareng en d’autres produits comme la farine de poisson, l’huile de poisson et l’engrais) jusqu’en 1981, année où elle a fermé ses portes. La conserverie North Pacific a été désignée lieu historique national du Canada en 1985 en raison de son lien avec l’industrie de la pêche de la côte Ouest. Grâce à cette reconnaissance historique, le site a échappé à la démolition.


Sur les rivières Skeena et Nass, les conserveries devaient être construites à proximité des lieux de pêche. Deux raisons principales s’expliquaient : premièrement, avant l’avènement des bateaux réfrigérés, les prises devaient être transportées et transformées avec une rapidité extrême pour éviter toute détérioration ; et deuxièmement, pour tirer parti des villages amérindiens voisins et de leur expertise millénaire en matière de pêche.
La conserverie de saumon a fortement stimulé le développement économique de la côte car elle a créé des emplois, ouvert un marché, et justifié la construction d’infrastructures telles que des routes et des voies ferrées.
Dans ces lieux isolés, accessibles uniquement par bateau ou par train, il était nécessaire de construire des logements pour le personnel afin de loger les ouvriers et leurs familles qui vivaient sur place pendant la saison de la mise en conserve.
Dans la plupart de ces conserveries, le travail était réparti selon l’origine ethnique et la culture : les Japonais pêchaient et réparaient les filets, les Autochtones pêchaient et travaillaient sur la chaîne de production, les Chinois travaillaient sur la chaîne de production et cuisinaient, et les Européens pêchaient et géraient.
Il ne reste que deux exemples de logements sur une centaine occupés par les chinois et les autochtones. Il ne fallait pas être une famille nombreuse !

Celui par qui tout est arrivé 😜 !

Au début, tout le travail était manuel, de la pêche au filet, au nettoyage et au découpage, en passant par la mise en conserve. Au début du 20ème siècle, des progrès technologiques ont été introduits dans la mise en conserve, permettant de gagner du temps et de la main-d’œuvre. L’évolution technologique a entraîné l’apparition de la conserverie. La mécanisation de la mise en conserve a rendu obsolètes les métiers des ferblantiers chinois, suivis par ceux des poissonniers, la conserverie gagnant en popularité. Ces machines ont considérablement amélioré l’efficacité de la production et permis d’économiser une main-d’œuvre importante. Comme toujours le progrès technique soulage le travail de l’ouvrier mais à terme, la machine finit par le remplacer…


Nous sommes seuls au moment de la visite et tout est calme. L’ambiance devait être toute autre lorsque la conserverie était en pleine activité 😜 !


Cette passerelle nous emmène vers le village des européens . La plupart des maisons étaient occupées par les cadres de la conserverie.

Après cette découverte, nous reprenons la route vers le nord. Les trains de marchandises sont toujours aussi impressionnants ! Si près de la route… On espère que les contenairs sont bien attachés 🤪 !

205243 km ; Après une nuit très calme posés au bord de la rivière, nous poursuivons vers le Nord.

Nous traversons la verdoyante Skeena valley.

Nous profitons d’une très belle vue sur le Bear Glacier et son lac glaciaire pour déjeuner.


Ombres et lumières sur la route

De jolies rivières mais nous ne verrons pas d’ours sur les berges à la recherche du saumon sauvage 😭


Nous voilà arrivés à Stewart qui sera notre étape du soir. Stewart est une ancienne ville minière. Dès 1898, des chercheurs d’or viennent prospecter, sans succès, les rivières locales. En 1902, ils sont suivis par les frères Stewart, deux entrepreneurs miniers qui connaissent plus de succès et fondent la cité en 1906. Elle doit sa richesse à la proximité de nombreuses mines d’or, d’argent et de cuivre.
Les mines d’or et d’argent ont progressivement fermé. La mine de cuivre Granduc est toujours en activité. Ces fermetures ont entrainé une très forte diminution de la population au cours des 30 dernières années. Elle est passée de 1151 habitants en 1991 à 517 en 2021 !

Une jolie promenade en bois nous amène sur la lagune.


Par fortes marées (Stewart se trouve au bout du canal de Portland qui se jette dans le Pacifique Nord), les troncs d’arbres arrivent jusqu’aux portes de la ville. Les États-Unis se trouvent juste au bout de la montagne à droite !


Nous nous poserons juste à côté de ce port grumier. Une faible salinité est bénéfique pour les navires de grumes. Le port de Stewart présente la plus faible salinité de toutes les installations de chargement de grumes en eaux profondes de la Colombie-Britannique. Situé dans un bras de mer, l’eau presque douce du port permet de stocker plus longtemps qu’ailleurs les grumes prêtes à être chargées sur les bateaux.

Le pousse-pousse à grumier. On dirait un jouet d’enfant 😜 !

Quand la mer se retire, ce n’est vraiment pas une situation confortables pour les bateaux 😊

Notre très tranquille bivouac du soir au bord du canal.

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Quelle belle météo…ici il fait 35° L’horreur….
Marc est heureux… Ces températures lui conviennent parfaitement 😁 ! On compatit ! Bises