8 octobre : Lac de Kerkini
10 octobre : Monastère de Rojen

167131 km : Nous quittons ce matin le lac de Kerkini pour nous diriger vers la frontière bulgare à une quarantaine de kilomètres de là. Nous longeons de jolis champs de coton. C’est la première fois que nous voyons des plantations de coton. Curieux, nous sommes allés voir à quoi ressemblait une fleur de coton et surprise… la texture est exactement la même que le coton que nous achetons en pharmacie, il n’y a donc pas de process industriel complexe pour la commercialisation. Nous avons eu notre petite séquence botanique 😊 !

Nous voilà à la frontière grecque.

La Bulgarie est le 14ème pays de notre périple mais, à priori, ce ne sera pas le plus simple…

167170 km : 12h20 Frontière grecque – 12h48 Frontière bulgare – 12h50 : Nous sommes en Bulgarie. En 2 minutes c’était réglé 👍😊 On ne le dira jamais assez, les voyages permettent de rectifier nombre de préjugés qui altèrent notre vision du monde.

Première halte à Melnik. Melnik est la plus petite ville de Bulgarie, avec seulement 240 habitants. Elle est connue pour ces imposantes falaises pyramidales en grès. Ville miniature, c’est surtout sa culture viticole vieille de 600 ans qui a forgé sa réputation. Nous sommes accueillis par un platanus orientalis 8 fois centenaire…

Il a fière allure malgré son grand âge !

Les jolies maisons qui bordent les ruelles datent de l’époque du Renouveau national. En 1762 le moine Païssi de Hilendar écrit et publie l’Histoire slavo-bulgare qui marque le renouveau de la conscience nationale bulgare et qui est considérée comme la première manifestation de l’Éveil national. Ce terme désigne à la fois la période historique (18ème – 19ème siècle) et les créations artistiques marquant l’avènement d’un art véritablement bulgare, ainsi que la naissance et le développement d’un mouvement organisé pour la libération de la Bulgarie. L’objectif final est le rejet de la domination ottomane et la proclamation d’un État bulgare indépendant, indépendance obtenue le 22 septembre 1908.

Notre première découverte de la cuisine bulgare a été très concluante ! Nous n’avons pas d’inquiétude pour les jours à venir 😁

Après ce bon déjeuner… trop copieux (nous sommes repartis avec un doggybag 😉), nous nous promenons dans les jolies ruelles de la ville.

Sur le chemin qui nous mène aux pyramides de grès, nous visiterons la maison Kordopoulov. Construite en 1754, dans cette région de grande tradition viticole, elle fut conçue pour la production et la maturation du vin par la riche famille grecque Kordopoulos.

La maison est considérée comme la plus grande de la période du Renouveau national, préservée dans son état d’origine.

Les pièces sont spacieuses et les vitraux aux motifs floraux donnent une belle lumière aux différentes pièces. On retrouve l’ambiance des maisons ottomanes que nous avons visitées en Turquie.

La cheminée en forme de minaret est surmontée d’une croix orthodoxe. Preuve que les différentes communautés du pays vivaient en harmonie.

Nous irons ensuite visiter la cave de la maison constituée d’un gigantesque dédale de 180 mètres de passage souterrain. Le vin est bien au frais. Une dégustation nous est proposée à la sortie mais la visite des pyramides de grès nous attend et nous devons rester maîtres de toutes nos capacités 😁 !

Jolie vue sur le village de Melnik et ses jolies maisons.

Nous empruntons un chemin très rocailleux qui mènera jusqu’au sommet des pyramides d’où nous pourrons admirer la beauté de ces formations géologiques ! Elles mesurent jusqu’à 100 mètres de hauteur. Le village de Melnik tiendrait son nom du vieux slavon Mel qui signifie « craie sablonneuse ».

Le spectacle qui s’offre à nos yeux est magnifique 🤩

Notre chemin s’arrête à l’arbre, après c’est vertical, devant, à gauche et à droite. Donc demi-tour 😉

Après ce beau spectacle de la nature, nous prenons le chemin du retour. En route, nous croiserons un couple d’allemands qui se rendent à pied au monastère de Rojen. Ils nous expliquent qu’ils bivouaquent sur le parking du monastère et qu’il y a de la place pour 2 véhicules 😜. Comme nous n’avions pas de bivouac arrêté pour ce soir, nous décidons de les rejoindre. Nous passerons une soirée très sympathique en leur compagnie en découvrant un vin rouge bulgare qu’ils avaient apporté. Marc se désaltérera avec un bon sirop de violette.

Complément d’informations à destination des voyageurs en camping-car poids lourds qui envisagent de découvrir la Bulgarie :

De nombreuses routes bulgares (autoroutes mais aussi routes de 1ère et de 2ème catégorie) sont payantes. Jusqu’à 3,5 tonnes, pas de souci, il suffit d’acheter une vignette une fois pour toute et de durée adaptée à son périple. Cet achat peut se faire soit via l’application TollPass, soit via le site internet www.tollpass.bg/en Le coût est par exemple de 27.00 BGN (13,83€) pour un mois. Pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes, il faut soit s’équiper d’un boîtier après avoir fourni un dossier complet, soit acheter un Road Pass qui sera valable 24 heures et uniquement sur le trajet prévu. Voici la carte des routes payantes.

Il faut aussi intégrer que certains routes sont interdites au plus de 12 tonnes et d’autres au plus de 3,5 tonnes, et ce de manière permanente. Voici la carte des interdictions.

Ayant examiné ces aspects avant le passage de la frontière (la route est payante dès l’entrée dans le pays), nous avons essayé d’acheter un Road Pass depuis la Grèce. Mais le système ne propose que les 4 catégories suivantes pour les véhiculesde plus de 3,5 tonnes. Or nous ne sommes ni transport de marchandises, ni bus, et n’avons que deux essieux…

Après de multiples échanges par e-mail dont nous vous passerons le détail (la réponse du service client étant de base « allez sur internet « 😒 et le problèmes étant aussi à régler AVANT d’entrer en Bulgarie 😉), il nous a été demandé le certificat d’immatriculation du véhicule.

En retour, quelques heures et relances plus tard, nous avons eu l’information qu’il nous fallait acheter des Road Pass pour bus de plus de 12 tonnes (notre PTAC est de 18 tonnes). Cette réponse est faite sur la base de notre PTAC et de la catégorie du véhicule figurant en rubrique (J) sur le certificat d’immatriculation, M1G en ce qui nous concerne (M1 = Véhicule à moteur conçu et construit pour le transport de personnes et ayant au moins quatre roues et comportant, outre le siège du conducteur, huit places assises au maximum, le G signifiant que le véhicule est tout-terrain (en allemand « Gelände »))

Ce que nous avons immédiatement fait via l’application TollPass. Impossible toutefois de modifier le nombre d’essieu qui est fixé à trois pour les bus>12 tonnes. Et nous voilà avec ce beau certificat qui donne également le parcours à suivre exactement.

L’application permet également de vérifier que tout se passe bien. Le soir venu nous regardons donc par acquis de conscience que c’est bien le cas. Et là on découvre que nous avons fait une « Violation » 😱

Et que celle-ci va nous coûter 450.00 BGN soit 230.00€. Pour une première journée c’est bien 😡😡. Mais il est aussi précisé que nous n’avons pas payé pour la bonne catégorie (les camions payent 5 fois plus que les bus). Or nous, nous avons payé pour la catégorie pour laquelle on nous a dit de payer 😇

Appel au service client (+359 2 906 0398 puis taper 1 pour avoir un interlocuteur anglophone, le numéro court 5500 indiqué partout ne fonctionnant pas avec nos SIM françaises Free). Plusieurs appels, plusieurs interlocuteurs, dont un qui nous dit que nous avons acheté un Road Pass qu’il a sous les yeux (nous aussi 😂) pour bus de moins de 12 tonnes (en fait je pense que la personne a confondu < et >) et que donc on essaie de frauder… bref il faudra 24 heures pour que la pénalité soit supprimée 😅 et on nous confirmera à nouveau que nous sommes bien un bus de plus de 12 tonnes 😊😊

La prise en compte de la spécificité de nos véhicules semble être une vraie difficulté pour le système. Maintenant avant chaque déplacement nous achetons notre Road Pass via l’application et vérifions l’itinéraire calculé par le système avec notre propre itinéraire.

Voilà, c’était un peu long, mais le sujet est maintenant clarifié pour les suivants 😉 (si vous êtes en catégorie M1 comme nous, autrement nous vous conseillons vivement d’interroger le service client info@bgtoll.bg en communiquant une copie de votre certificatd’immatriculation et de conserver précieusement la réponse 😊). Venez découvrir la Bulgarie, c’est très beau et pas si compliqué que cela au final.


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4 Commentaires

  1. POIRSON 23/10/2023 à 23h09- Répondre

    Anne_Laurence m’a gentiment alerté sur les spécificités du réseau routier bulgare
    Bon avec vos précieux conseils on devraient s’en sortir
    Dans notre cas cela va être l’inverse : c’est pas lourd mais il y a 6 roues …
    Jean-Marc

    • Marc et Geneviève 24/10/2023 à 9h45- Répondre

      À ta disposition pour un cours particulier 🙂 Un conseil : demande dès à présent ta classification en transmettant ta carte grise 😉

  2. JC 13/10/2023 à 19h53- Répondre

    Bienvenue en Bulgarie 😀 elles sont belles les pyramides
    Bises

    • Marc et Geneviève 14/10/2023 à 13h57- Répondre

      Et en plus on était tout seul ! Bises

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