
Halifax est l’une des plus vieilles villes du Canada,une adolescente par rapport à nos villes européennes 🙄. Elle était appelée Chebucto (le plus grand port) par les Amérindiens Micmacs, peuple autochtone qui vivaient dans la région depuis plusieurs siècles. Le mot micmac que nous connaissons en français fait son apparition au 18ème siècle. Il signifie « intrigue, agissement suspect ». Quand les premiers colons français, arrivés en Gaspésie, ont entendu la langue des indiens Micmac, ils y ont tout de suite associé le mot micmac. Le mot micmac prit alors, au Canada, le sens de langage incompréhensible.
Le 21 juin 1749, Edward Cornwallis débarque à Chebucto accompagné de 2 567 colons. Il a pour mission de fonder une colonie protestante qui servirait de tampon entre la Nouvelle-Angleterre et l’Acadie française dans le but d’attirer des colons et de concurrencer le port français de Louisbourg, dans l’île du Cap-Breton. La ville d’Halifax est fondée.
Halifax est aujourd’hui l’un des plus grands ports de pêche au monde et la plus grande base navale militaire canadienne. La ville compte un peu plus de 400 000 habitants (10% de francophones).
Pour ceux qui penseraient que nous sommes partis dans le Grand Nord, nous préciserons juste que Halifax se situe exactement à la même latitude que Arcachon. Nous sommes donc partis vers le Sud 😯 Le climat est continental humide en raison de la proximité du Gulf Stream et de masses d’air venant du Nord.
Ce matin, après une nuit calme et reposante, nous partons à la découverte de la ville. Et en plus il fait très beau !!
Premier constat : il y a énormément de pick-ups avec des moteurs de 5 à 6 litres de cylindrée qui ont besoin de beaucoup respirer (voir le diamètre de l’échappement ci-dessous). Et pendant ce temps-là en France on compte les grammes de CO2…

Deuxième constat : On ne plaisante pas avec la sécurité. Les conducteurs semblent très prudents, tout le monde s’arrête assez loin si vous vous préparez à traverser, et les amendes en cas d’excès de vitesse dans les zones de travaux sont doublées.

Comme il fait beau, nous avons décidé de nous rendre à pied au parc situé à proximité. Sur notre chemin, nous découvrons de très jolies demeures.



Les abords des maisons sont fleuris et bien entretenus. Il n’y a pas de clôture ce qui donne une belle perspective à la rue.

C’est le printemps !

Nous voilà arrivés à Point Pleasant Parc. Point Pleasant Park est un grand parc municipal principalement boisé situé à la pointe sud de la péninsule d’Halifax. Le parc est un lieu de loisirs populaire pour les habitants.

Le parc abritait autrefois plusieurs batteries d’artillerie dont la tour Prince-de-Galles – la plus ancienne tour Martello en Amérique du Nord. Elle date de 1796. Elles ont été construites sous l’Empire britannique, sur le modèle de la tour du Cap de la Mortella en Corse, pour contrer les guerres napoléoniennes. Les tours Martello sont de petites forteresses défensives de défense littorale. Elles combinent les avantages d’un poste d’observation, d’une batterie interdisant les débarquements et d’un casernement pour une garnison d’une vingtaine d’hommes vivant en autarcie.
L’efficacité de la tour Martello ne fut cependant jamais testée en situation de combat contre une flotte d’invasion napoléonienne.

Le parc offre une vue imprenable sur l’océan atlantique

et sur le port. Les grues, au loin, ressemblent à des flamants roses géants.

Un petit habitant de la forêt 😊.

Nous poursuivons notre déambulation pour nous rendre aux Jardins Publics d’Halifax. Nous enjambons la voie ferrée qui dessert et se termine à Halufax. Une occasion de plus pour voir ces wagons de containers superposés et aux couleurs acidulées.

Un cimetière local.

Et nous voilà arrivés dans les Jardins Publics. Les Jardins Publics d’Halifax sont les plus vieux jardins victoriens d’Amérique du Nord. Les horticulteurs qui en ont la charge depuis sa création en 1867 ont mis l’accent sur la préservation de son organisation originale. Les jardins publics d’Halifax sont devenus un site historique national en 1984. En 2017 ils ont été classés dans le top 10 des jardins publics à visiter en Amérique du Nord. Il ne fallait donc pas rater cette visite !! Nous avons pu admirer les magnifiques couleurs printanières qui égayent le parc.






Quoi de meilleur qu’un bon verre d’eau sur le port pour clôturer cette première journée de découverte. On vous rassure… Geneviève a pris une bière 🤣 !

Aujourd’hui, 8 mai, nous devrions avoir encore une belle journée. Nous partons visiter la Bibliothèque Centrale d’Halifax.
La bibliothèque a été conçue par le cabinet d’architecture danois Schmidt Hammer Lassen en collaboration avec le cabinet Fowler Bauld & Mitchell basé à Halifax. Le design du bâtiment évoque une pile de livres. Il est constitué de cubes de verre empilés et placés à différents angles pour pointer vers des éléments significatifs de la ville, notamment le dernier étage qui pointe vers la citadelle d’Halifax au nord et le port d’Halifax au sud. L’architecture originale de la bibliothèque a reçu la médaille du Gouverneur général en architecture en 2016, le Prix d’excellence au prix de design urbain de Halifax en 2018 et le Prix d’excellence en design architectural des maritimes en 2018 également.


La bibliothèque possède cinq étages répartis sur 14 000 m2.

L’ambiance sonore et visuelle est très agréable.

On y trouve de multiples espaces de travail.

et de beaux espaces de lecture.

Une terrasse donne sur le toit végétalisé et permet d’entrevoir la baie entre les immeubles.

En sortant de la bibliothèque, nous recevons une alerte sur nos téléphones. Ce n’est qu’un test, ouf !!!

Nous voilà sur le front de mer qui est très bien aménagé.



Nous nous arrêtons au musée maritime. C’est le plus ancien et le plus grand musée maritime au Canada, disposant d’une collection de plus de 30 000 objets, dont 70 petites embarcations et un bateau à vapeur, le CSS Acadia, un navire hydrographique de 180 pieds construit en 1913.
Les galeries publiques proposent des expositions sur la voile, l’âge de la vapeur, les petites embarcations, la marine canadienne, l’explosion d’Halifax et les naufrages. Une exposition permanente explore le naufrage du Titanic, en insistant sur le lien qui existe avec la Nouvelle-Écosse. L’opération de récupération des victimes s’est déroulée à partir du port d’Halifax (150 victimes y sont enterrées). Le musée possède la plus importante collection d’objets en bois du Titanic au monde.
C’est aussi de Halifax que sont partis les « Convois » lors de la bataille de l’Atlantique.

Une salle est dediée à l’explosion qui s’est produite le 6 décembre 1917 à Halifax. Le cargo français Mont-Blanc, transportant 2 900 tonnes de munitions (benzol, acide picrique, TNT et fulmicoton) à destination de l’Europe alors en guerre, est entré en collision avec le navire norvégien, l’Imo. Le Mont-Blanc prend feu et explose vingt minutes plus tard, tuant 1 946 personnes et en blessant des milliers d’autres. L’explosion provoque un tsunami et une onde de choc si puissante qu’elle casse des arbres, plie des rails de chemin de fer et démolit des édifices, projetant des débris à plusieurs kilomètres. L’explosion se fait entendre à 420 kilomètres de distance. Il s’agit de la plus puissante explosion d’origine humaine hormis les explosions atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki !

Nous poursuivons la visite du musée.


Ce bateau surprenant est un pédalo de chasse datant de la fin du 19ème siècle. Il était utilisé pour piéger la bernache cravant. Depuis 1917, une loi interdit la chasse aux oiseaux migrateurs.

En ressortant du musée, nous découvrons cette importante maison qui a été déplacée d’une vingtaine de mètres afin de lui offrir un soubassement en béton. Une solution technique qui pourrait intéresser en France les maisons qui ont les pieds dans l’eau, reste à en connaître le coût mais techniquement, cela se fait.

En longeant les quais nous voyons passer l’Atlantic Sea qui est l’un des sister ships de l’Atlantic Sun qui a transporté notre camion. Lui, nous ne le verrons jamais car il est toujours arrivé et reparti en pleine nuit.

Une jolie ruelle du vieux port.

La tour de l’Horloge, fidèlement reconstruite entre 1960 et 1962, abrite le mécanisme de l’horloge d’origine. Celui-ci fonctionne encore depuis sa mise en service le 20 octobre 1803. C’est le prince Édouard, duc de Kent (père de la reine Victoria) qui a commandé l’horloge pour la ville d’Halifax. Il voulait en faire cadeau à la garnison d’Halifax avant de retourner en Angleterre afin que les habitants de la ville soient ponctuels 😁 (il fût le commandant des forces armées en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick).

Juste à côté se trouvé la citadelle d’Halifax. C’est une vaste fortification britannique située au centre de la ville. Construite entre 1828 et 1856, elle servit à la protection de l’une des quatre plus importantes bases navales de l’Empire britannique. Elle a été désignée lieu historique national en 1935.
Lors de la Première Guerre mondiale, elle sert de caserne et de centre de commandement pour le port d’Halifax. Elle servira de nouveau de caserne lors de la Seconde Guerre mondiale.

Et pour finir, le passage obligé devant Alexandre Keith’s Browery. C’est une brasserie fondée en 1820 à Halifax par Alexander Keith, qui a émigré d’Écosse en 1817. Je vous rassure Geneviève a goûté la bière 😉 !

Ainsi s’achève nos journées de tourisme à Halifax. Nous avons eu plaisir à découvrir la ville. Demain est un grand jour car nous récupérons notre camion !!
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