185566 km : Durant notre petite halte aux Horseshoes (chutes du Niagara canadiennes), nous avons fait la connaissance d’un jeune couple de voyageurs français très sympathiques, Florian et Johanna.

Ils voyagent depuis 2019 dans ce joli Combi Volkswagen de 50 ans d’âge… beaucoup plus vieux qu’eux 🤣 ! Après un périple en Russie, Mongolie, ils ont pris le bateau à Vladivostok (Russie) pour arriver directement au Chili. Ils ont voyagé en Amérique du Sud jusqu’à l’arrivée du Covid. Les fermetures des frontières en 2020 les ont obligés à rentrer en France. Depuis 2023, ils sont à nouveau sur les routes. On peut suivre leur périple sur Instagram : @Recreotourdumonde
Cela fait plus de 4 jours qu’ils sont installés sur ce parking dans l’attente de la réparation de leur boîte de vitesse. Tout sera OK pour eux dans 2 jours (changement des pièces et remontage) 😊.
On a partagé deux petits apéritifs sympathiques ensemble et maintenant nos routes se séparent. Florian et Johanna partent en direction de Detroit et nous, de Niagara Falls aux États-Unis. Mais on ne sait jamais…

En quittant notre bivouac, nous passons dans un camping pour nos vidanges et plein d’eau. C’est l’occasion de revenir sur l’usage type de ces immenses caravanes. Elles ne sont de toute évidence pas conçue pour l’itinérance permanente mais plutôt pour offrir le confort d’une maison ailleurs qu’à son domicile. Il suffit de trouver un camping qui propose un emplacement 3 services : l’électricité par le gros câble noir connecté à l’arrière, une arrivée d’eau sous pression par le petit tuyau bleu et une évacuation permanente par le gros flexible noir. Vous pouvez alors rester sur place indéfiniment, tant qu’il ne gèle pas… 😉

Quelques 25 kilomètres plus au Nord, nous nous poserons sur le parking du parc des Vétérans à Niagara-on-the-Lake. L’endroit est très sympathique.
A peine arrivés, nous partons visiter le Fort Georges. Le fort a été construit par l’armée britannique en 1796 afin de protéger la frontière du Canada des attaques américaines. Il a été impliqué dans plusieurs batailles durant la guerre anglo-américaine de 1812.
La guerre anglo-américaine de 1812 oppose les États-Unis au Royaume-Uni, avec ses deux colonies du Bas-Canada et du Haut-Canada, entre juin 1812 et février 1815.
Le Bas-Canada couvrait la partie sud-est de l’actuelle province de Québec. Le Haut-Canada couvrait ce qui est aujourd’hui la partie sud de la province de l’Ontario et les terres bordant la baie Georgienne et le lac Supérieur.
La guerre de 1812 trouve en partie ses origines dans les tensions commerciales qui existaient entre les jeunes États-Unis et le Royaume-Uni. Ce conflit se déroule dans le cadre particulier des guerres napoléoniennes, qui opposent la France au Royaume-Uni et à la plupart des autres pays européens entre 1803 et 1815.
En réponse au blocus continental mis en place en 1806 par Napoléon Ier, les Britanniques décident dès 1807 d’imposer un embargo sur tous les ports de la France et de ses alliés. Le commerce international en est profondément affecté, et près de 900 bateaux américains sont capturés par les Britanniques, qui ne voulaient pas laisser le droit aux Américains de faire du commerce avec la France. Le fort était donc essentiel à la protection des lignes d’approvisionnement vers le Haut-Canada.
Le fort était le quartier général de la division centrale de l’armée britannique pendant la guerre de 1812. Des soldats britanniques réguliers, des milices locales, des guerriers aborigènes et le corps d’esclaves libérés y ont servi. Fort George a été attaqué le 25 mai 1813 et presque tous les bâtiments furent détruits. Les Américains ont tenu le fort pendant près de sept mois, mais n’ont pas réussi à maintenir une position stratégique dans le Haut-Canada après leurs défaites contre les Britanniques à Stoney Creek et à Beaver Dams.
Le 10 décembre 1813, les américains durent battre en retraite. Ils abandonnèrent le fort et brûlèrent la ville de Newark (Niagara-on-the-Lake) laissant la population dans un dénuement total en pleine tempête hivernale.
Les Britanniques réoccupèrent Fort George et prirent le contrôle de toute la région. Le traité de Gand, signé le 24 décembre 1814, marque la fin de la guerre anglo-américaine de 1812.
L’installation originelle comprenait six bastions en terre et en rondins reliés par une palissade en bois et entourés d’un fossé sec. À l’intérieur se trouvaient un corps de garde, des blockhaus en rondins, un hôpital, des cuisines, des ateliers, des casernes, un logement pour les officiers et une poudrière en pierre.
Abandonné après la guerre, des travaux de mise en valeur ont été entrepris au début du 20ème siècle et ont permis son ouverture au public en 1950.

Après ce plongeon rapide dans l’histoire, nous partons à la découverte de ce lieu historique national.

Ce canon de 1812 est tournée vers la rivière Niagara, lieu de tous les dangers.

Le blockhaus ne ressemble en rien à ce que nous connaissons de la guerre 39-45. Au 18ème siècle, ces bâtiments rectangulaires étaient comme un fort à l’intérieur du fort. Ils servaient à loger les soldats, leurs femmes et leurs enfants. Les quartiers des couples mariés se réduisaient à une couchette séparée des autres par une couverture (sympa l’intimité😜…) et les enfants dormaient le plus souvent sur le plancher…😳

La maison d’un officier… un tout autre confort 😁 !

Le mess des officiers est le centre des activités sociales. Le mot anglais « mess » vient de l’ancien français « mes » qui veut dire « plat » ou « mets » et signifie « manger ensemble ».

Nous passons ensuite devant les ateliers de ferronnerie et de menuiserie, les 2 métiers capables de fabriquer à peu près tout ce dont on avait besoin pour le bon fonctionnement du fort.

La poudrière construite en 1796 est le seul bâtiment à avoir survécu à la bataille de Fort George en 1813.
On entreposait dans ce bâtiment aux murs de pierre épais plusieurs centaines de barils de poudre à canon. Il fallait des précautions extrêmes pour éviter une explosion accidentelle qui aurait détruit non seulement la poudrière mais aussi le fort.

Un tunnel, dont l’entrée est visible sur le flanc du coteau sur la photo ci-dessus, mène à un petit mirador dont le sommet est visible derrière la palissade.

Depuis les meurtrières du mirador, les soldats avaient la vue sur la rivière Niagara

Et les alentours du fort… Cela devait être moins bien entretenu à l’époque 😜

Nous quittons ce lieu rempli d’histoire pour visiter ensuite la ville Niagara-on-the Lake. Au temps de la guerre anglo-américaine, la ville s’appelait Newark.
Aucune comparaison n’est possible avec la ville de Niagara que nous venons de quitter. La ville est coquette et calme. C’est un plaisir de déambuler dans les rues de cette charmante ville où les maisons sont plus belles les unes que les autres 🤩 ! Et en plus, c’est une région viticole très réputée 😊






Après un dîner sympathique en terrasse, nous retournons à pied à notre bivouac tout proche.
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