189736 km : Comme promis, le soleil est là ! Avant de quitter notre bivouac, nous allons jeter un dernier coup d’œil sur la plage.

Geneviève pourrait passer des heures (des jours… 🙄) à photographier les vagues et nous aurons beaucoup de mal à faire le tri dans les dizaines de photos réalisées 😂.



Chaque maison dispose de son petit gazebo au sommet de la dune qui surplombe la plage.

Le vent souffle assez fort et la crête des vagues est littéralement soufflée par celui-ci.

De nombreuses traces montrent que, là aussi, la circulation des véhicules est autorisée sur la plage.

De petits oiseaux se dépêchent de prélever leur nourriture entre deux vagues. C’est assez amusant à regarder.

Nous quittons notre bivouac et moins de cinq cents mètres plus loin, nous arrivons sur un site historique important dans l’histoire de l’aviation. Nous sommes exactement là où les frères Wright ont fait leur premier vol.

Les deux hommes, qui devaient être les premiers à voler, naquirent peu après la guerre de Sécession. Deux frères, Wilbur (1867-1912) et Orville (1871-1948) Wright, habitaient Dayton dans l’Ohio, où ils tenaient un magasin de cycles, lorsqu’ils se mirent à penser à voler.
Ils durent tout d’abord trouver un endroit où la vitesse du vent serait suffisante pour faire des essais en planeur. Après avoir étudié les statistiques, ils choisirent Kitty Hawk, en Caroline du Nord. Là où nous sommes 👍
Chaque année, de 1900 à 1902, les frères Wright passèrent plusieurs semaines dans la région de Kitty Hawk pour étudier de façon méthodique le planeur, le dessin de son aile, et son contrôle.

Avec leur planeur de 1902, les frères Wright résolurent les problèmes les plus sérieux concernant l’équilibre de l’aéronef. À partir de ce moment-là, ils eurent la certitude qu’ils réussiraient à construire un appareil à moteur. Les essais des vols en planeur eurent lieu de 1900 à 1902 depuis le sommet de cette dune, aujourd’hui enherbée, que nous allons gravir.


Au sommet se trouve un monument de granite de 18 mètres pour rendre hommage aux frères Wright (18 mètres, c’est aussi la hauteur de la dune 😉). C’est un mémorial national important, dont je me souviendrai longtemps pour y avoir fait moi aussi un vol plané (très court 😳) avec atterrissage dorsal direct sans arrondi 😂 depuis un petit muret de 60 centimètres de haut. Ceci me vaudra sans doute une ou deux côtés fêlées ou cassées (pas de radio à ce jour), mais une certaine douleur … et quelques contusions annexes.
Geneviève devra tout assurer les jours suivants : conduite bien sûr, mais aussi vidange des eaux grises et noires, préparation du camion chaque matin, et du copilote incapable de s’habiller seul, négociation des places sur les ferrys, … Pendant deux jours, il me sera impossible de descendre du camion 😭😭

Mais revenons à nos héros, géniaux inventeurs de l’avion.


Du sommet de la dune on voit bien la matérialisation des 4 premiers vols motorisés qui suivront les plus de 1000 vols en planeur.

L’année suivante (1903), ils construisirent à la fois le Flyer N°1, appareil d’une envergure de plus de 12 mètres, et le propulseur, un moteur de 12 CV pesant 90 kilos. Ils furent les premiers à construire, d’après leurs plans et selon leurs propres calculs, des propulseurs dont les perfomances répondaient aux prévisions. Ensemble, le pilote et l’appareil atteignaient un poids d’environ 340 kilos.
Fin septembre 1903, les frères Wright rejoignirent leur base Kill Devil Hills. Comme ils avaient été retardés par des difficulté techniques et par le mauvais temps, ce n’est qu’en décembre qu’ils furent prêts à essayer leur appareil. Sur la photo ci-dessous, on voit donc la dune qui servit pour les planeurs avec le mémorial vu précédemment, l’atelier et le hangar des frères Wright, et sur la droite le bloc de granite qui marque l’endroit du premier décollage.

L’atelier et le garage à avion des frères Wright reconstitué.


Le matin du 17 décembre, le vent soufflait à une vitesse oscillant entre 35 et 44 kilomètres/heure. Ils attendirent dans l’espoir que le vent tomberait, mais comme cela ne se produisit pas, ils décidèrent, malgré tout, de tenter de voler. À un endroit où le sol était plat et régulier, ils avaient créé une piste de 18 mètres sous forme de rail, dirigée contre le vent (un bloc de granit indique aujourd’hui l’endroit précis du décollage), et c’est de là qu’ils allaient s’élancer.


Blotti dans le système de contrôle sous l’aile inférieure, Orville lança l’appareil sur la piste contre un vent soufflant à une vitesse de 44 km/h. Après avoir parcouru 12 mètres sur la piste, l’appareil décolla, s’éleva d’environ trois mètres dans les airs, monta et descendit plusieurs fois de manière saccadée, pour piquer finalement sur le sol à 36 mètres environ de son point de décollage.


Selon les propres mots d’Orville Wright, ce vol n’avait duré que 12 secondes, mais cependant, pour la première fois dans histoire, un appareil portant un homme, s’était élevé par ses propres moyens, avait tenu l’air, avait parcouru une distance sans perte de vitesse, pour finalement se poser à un niveau aussi élevé que celui dont il était parti. Un petit bond pour l’homme, mais un grand vol pour l’humanité 😉 Dans les deux générations suivantes, l’Homme utilisera l’avion pour ces voyages réguliers, entendra un avion passer le mur du son et verra un humain marcher sur la lune…

A tour de rôle, les frères Wright firent encore trois essais ce matin-là, chaque vol étant plus long que le précédent. Au quatrième essai, Wilbur couvrit 260 mètres en 59 secondes. Tandis que les frères Wright et les spectateurs discutaient des essais, une rafale s’abattit sur l’avion garé au sol et le renversa en l’endommageant sérieusement. Il ne put être réparé à temps pour effectuer de nouveaux essais en 1903. En fait, il ne devait jamais revoler.



Orville Wright effectuera avec le Flyer II, le 20 septembre 1904, le premier vol en circuit fermé de l’histoire. Le Flyer III de 1905 volera encore mieux. Ils maîtrisent la technique de virage et effectuent alors un vol record de 39 minutes.
De 1910 à 1915 ils produiront 13 modèles pour un total d’environ 120 avions, qui seront tous commercialisés. Wilbur Wright meurt de la typhoïde en 1912. En 1915, Orville vend la Wright Company à des investisseurs de New York.
Dernière vue sur l’ensemble du site avant de reprendre la route.

Nous repartons plein d’émotions et Geneviève est donc au volant.



Pour nous remettre de nos émotions, nous allons nous poser en bord de mer, dans les Outer Banks.
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Oh no! How did I miss Marc’s unfortunate adventure? I’m having a PTSD moment upon reading – seems you needed a little more than an ice cube. I’m hope you’re recovered by now! xo-Margie
The fall was really impressive and painful. After visiting the doctor….nothing is broken but there is still a very painful point. We changed drivers for the truck 😜! Xo 😘
The fall was really impressive and painful. After visiting the doctor….nothing is broken but there is still a very painful point. We changed drivers for the truck 😜!
xo 😘