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201952 km : Nous quittons notre sympathique bivouac et nous nous dirigeons vers le Précipice à bisons Head-Smashed-In. Sur la route, nous découvrons un vaste champ d’éoliennes. Celles-ci semblent s’être emmelées les pales en voulant copier le panneau de signalisation… pas facile quand on a des grands bras 🤣🤣 !

Un peu plus loin de belles danseuses exécutent des arabesques, et quelle synchronisation  🤩 !!

Ce beau ballet se poursuit sur fond de montagnes Rocheuses 🤩

Nous roulons un peu sur de belles pistes dans de paysage vallonné

et ponctué de silos à grains.

Un camion de marchandises à double remorques surgit de la poussière de la piste et nous croise à belle allure. Nous on préfère ralentir fortement, le pare-brise est neuf et son remplaçant n’est pas disponible au Canada 😉.

Après toutes ces rencontres surprenantes, nous voilà sur le site de Head-Smashed-In. Le Centre d’interprétation du précipice à bisons Head-Smashed-In a été inauguré le 23 juillet 1987. Ce centre préserve et interprète presque 6000 ans d’histoire autour des bisons des plaines. Le site du Précipice à bisons a été désigné lieu historique national en  1968, puis site du patrimoine provincial en 1979. Il est inscrit au  Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1981.

En langue Pieds-Noirs, le nom du site est Estipah-skikikini-kots. Selon la légende, un jeune Pied-Noir (tribu indienne) voulut regarder les bisons sauter de la falaise, mais fut enseveli sous la chute des animaux. Il fut plus tard retrouvé mort sous le tas de carcasses, la tête fracassée, d’où son nom « smashed head in » (tête fricassée).

Le précipice à bisons a été utilisé pendant prés de 6000 ans par les peuples autochtones des plaines pour chasser les bisons en les faisant tomber de la falaise. La falaise elle-même mesure environ 300 mètres de long et, à son point culminant, plongeait de 20 mètres dans la vallée (10 aujourd’hui avec l’érosion du site). Les Pieds-Noirs conduisaient les bisons d’une zone de pâturage des collines Porcupine, à environ 3 kilomètres à l’ouest du site, jusqu’aux « chemins de transhumance », bordés de centaines de cairns posés tous les 5 mètres environ formant une sorte de tunnel conduisant le troupeau vers une seule sortie… le précipice.

De jeunes indiens se déguisaient avec des peaux de  coyotes et de loups afin de tromper les bisons. Ces «coureurs de bisons» spécialisés étaient de jeunes hommes formés au comportement animal pour guider les bisons en direction du précipice. Les bisons voyaient les cairns comme des murs (leur odorat est très développé mais par leur vue…) et se laissaient conduire vers la falaise.

A un moment, les « coureurs de bisons » se mettaient à crier et à agiter des peaux afin d’affoler le troupeau. Apeuré, le troupeau se précipitait vers le précipice, il lui était devenu alors impossible de s’arrêter… Au galop, les bisons tombaient sous le poids du troupeau qui les pressait, leur brisant les pattes et les immobilisant. Au cours de ces chasses plusieurs centaines de bisons étaient tués mais certains chasseurs y laissaient aussi leur vie… Se trouver sur le chemin d’un bison au galop et apeuré ne devait pas être une situation d’avenir ! 

Après être tombés de la falaise, les bisons blessés étaient achevés par d’autres guerriers Pieds-Noirs au pied de la falaise, armés de lances et de gourdins. Les carcasses étaient ensuite traitées dans un campement voisin. Ce campement, situé au pied des falaises, fournissait aux habitants tout le nécessaire pour traiter une carcasse de bison.

Sur cette maquette, nous voyons bien la technique utilisée pour conduire les bisons vers le précipice. Il n’avait aucune chance d’y échapper !

L’importance du site va au-delà de la simple fourniture de nourriture et de provisions. Après une chasse fructueuse, l’abondance de nourriture permettait aux habitants de profiter de leurs loisirs et de s’adonner à des activités artistiques et spirituelles. Cela contribuait à la préservation des liens culturels de la société. Les indiens avaient une relation spirituelle et sacrée avec le bison.

Le site a donc été utilisé pendant plusieurs milliers d’années. Les dépôts osseux atteignent 12 mètres de haut ce qui au cours des siècles a aussi réduit la hauteur du précipice. 

Le bison a assuré la survie des Autochtones des grandes plaines d’Amérique du Nord durant des millénaires. Sa viande servait de nourriture, sa peau était utilisée pour des vêtements et des abris, ses nerfs, ses os et ses cornes pour des outils, et son crottin alimentait le feu. Les précipices à bison étaient communs dans les plaines septentrionales d’Amérique du Nord et représentaient le moyen le plus efficace d’abattre un grand nombre de ces bêtes. Head-Smashed-In est le plus imposant, le plus vieux et le mieux préservé.

A la base de la falaise les archéologues ont trouvé des vestiges archéologiques dans leur emplacement et leur étendue d’origine, liés au grand campement, à la zone de boucherie, y compris les restes d’anneaux de tipi, de cercles d’herbe, d’outils, d’os…

Head-Smashed-In a été abandonné au 19ème siècle après les premiers contacts des indiens avec les Européens. En raison de la conquête de l’Ouest et de l’effort délibéré du gouvernement américain pour éliminer l’espèce afin de soumettre les peuples autochtones qui vivaient en totale interdépendance avec elle, les effectifs des bisons ont chuté dramatiquement.

Nous quittons ce lieu rempli d’histoire et de symbolique cultuelle pour nous rendre à notre bivouac du soir.

Nous nous poserons sur le parking d’un site historique « Big Rock » où nous assisterons à un magnifique coucher  de soleil.


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