215262 km : En début d’après-midi, nous prenons le ferry à pied pour nous rendre sur l’ile Cormorant… quel joli nom !
Nous arrivons à Alert Bay. Le village autochtone Kwakwaka’wakw d’Alert Bay tient son nom du navire de guerre britannique « HMS Alert » en station dans la région de 1846 à 1848. Au recensement de 2021, la population de l’ile était de 449 habitants dont la moitié sont des membres des Premières Nations.
Le village possède de nombreux totems. Certaines maisons ont même leur totem personnel. Peut-être est-ce un chef…
Cette structure est appelée awakwas. Il y en a cinq le long du bord de mer et chacune porte une sculpture de l’un des ancêtres de chaque nak’wala. « Nak’wala » signifie « ceux de la même sorte », et est utilisé de manière similaire au mot « clan ». Cette structure représente le clan Sisantl’e et son nom se traduit par « Tribu du Rayon de Soleil ». Leur ancêtre est le Soleil.
Notre chemin jusqu’au musée nous fait passer devant l’ancien entrepôt de fabrication des filets de pêche.
Après la conserverie, c’était le bâtiment le plus important de la ville pour l’industrie de la pêche.
Pendant des décennies, ce vaste local grouillait d’activité avec la fabrication des filets (de type senne et maillant) et des dizaines de pêcheurs qui réparaient et séchaient leurs filets à l’intérieur.
Les grandes sennes (366 mètres environ) étaient étirées sur toute la longueur du bâtiment en tronçons de 18 mètres. Les sennes sont des filets de pêche en forme de grand filet rectangulaire, utilisés pour encercler les bancs de poissons et les capturer. Elles se composent de deux ailes et d’une poche centrale. La partie supérieure est munie de flotteurs pour la maintenir à la surface, tandis que la partie inférieure est lestée pour rester au fond. En général, jusqu’à six hommes travaillaient pour faire et réparer les sennes. Il pouvait falloir jusqu’à cinq jours à une équipe pour fabriquer une senne.
Les filets maillants (filets fixes, calés ou dérivants, suspendus verticalement, qui capturent passivement les poissons en les retenant par les ouïes ou en les emmêlant) étaient généralement fabriqués par une seule personne utilisant un tabouret spécial pour mesurer chaque nœud. Les filets maillants étaient plus légers et plus délicats.
Le bâtiment est toujours utilisé pour l’entreposage et la réparation des filets par les membres de la Première Nation des « Namgis ».
Les bateaux finissent leur vie sur place 😱
Et les camionnettes se transforment en œuvre artistique 🥴
Nous voila arrivés au U’mista Cultural Centre. Le Centre culturel U’mista est l’un des plus anciens centres culturels des Premières Nations, le plus ancien de Colombie-Britannique. Fondé en 1980, le centre a pour mission d’abriter des artefacts historiques des potlatchs et d’assurer la survie du patrimoine culturel des Kwakwa̱ka̱ʼwakwil saisis par le gouvernement lors de périodes de répression culturelle.
Le potlatch était généralement célébré à l’occasion d’événements sociaux importants tels que les mariages, les naissances et les funérailles. Cette cérémonie conférait statut et rang aux individus, aux groupes familiaux et aux clans et établissait des revendications de noms, de pouvoirs et de droits sur les territoires de chasse et de pêche. Le potlatch servait également à redistribuer les richesses au cours de cérémonie de dons. Un grand potlatch pouvait durer plusieurs jours et comportait des festins, des danses spirituelles, des chants et des représentations.
Dans le cadre de la politique d’assimilation, le gouvernement fédéral canadien a interdit les potlatchs en 1884 par un amendement à la Loi sur les Indiens (1876). Le gouvernement et ses partisans considéraient cette cérémonie comme antichrétienne, irresponsable et gaspilleuse de biens personnels. L’interdiction a été levée en 1951. Les communautés s’efforcent depuis de faire revivre et de préserver cette tradition importante.
La restitution des artefacts de potlatch a donné son nom au musée « U’mista » (le retour de quelque chose d’important). Nous ne pourrons pas photographier de plus près les masques de cérémonie anciens réunis dans cette pièce afin de préserver leur caractère sacré.
Pas de problème pour ceux-là car ils sont à vendre 💰
Nous poursuivons ensuite notre découverte de l’île et nous découvrons la langue locale.
Nous arrivons au cimetière Namgis, cimetière autochtone vieux de plusieurs siècles.
De nombreux totems cérémoniels ornent les sépultures.
Un pot de fleurs original et…
Une haie surprenante 🙄 ! Tout se recycle 🤣…
Sculpté dans de grands cèdres rouges droits et peint de couleurs vives, le totem est représentatif de la culture autochtone côtière. Nous voilà arrivés devant le plus haut totem au monde. Celui-ci mesure 52,7 m.
Il est temps de retourner au port.
Nous croisons à nouveau des kelps géants, ces algues qui ressemblent vraiment à des serpents de mer… et pourtant inoffensives !
Le ferry nous attend 😊.
Nous passerons une seconde nuit sur notre bivouac de Port McNeill.
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