28 octobre : Seattle (WA) 2/3

217417 km : Ce matin, nous allons chercher le traversier pour aller visiter Seattle. Normalement, il ne devrait pas trop pleuvoir. On s’équipe quand même… On ne sait jamais 🙄. Dès le débarquement, nous montons un peu dans la ville, ce qui nous donne une belle vue sur le port de commerce.

Nous nous rendons au Pike Place Market. Le marché de Pike Place est le plus ancien marché public en activité aux États-Unis. Il a été créé en 1907 par huit agriculteurs locaux désireux de supprimer les intermédiaires (déjà en 1907, on parlait de supprimer les intermédiaires… Cela n’a pas beaucoup changé 😉). En trois mois, le marché comptait 76 étals et, en 1922, il s’était étendu à 11 bâtiments sur neuf acres, soit 36421 m2 près du front de mer de Seattle.

Le marché a failli être démoli dans les années 1960. Aujourd’hui, cet espace à plusieurs niveaux abrite plus de 500 boutiques et propose une grande variété de produits frais, de fruits de mer, de l’artisanat et de la restauration rapide.

Le marché a un joli charme désuet 😜 et nous en profitons pour faire une pause déjeuner avec une bonne chowder de poisson.

Nous poursuivons ensuite notre balade en direction de la tour Space Needle. Au moment de traverser la rue, nous entendons la sirène d’une ambulance. Nous revenons sur le trottoir, et c’est l’occasion de vous parler du comportement des automobilistes. Dès qu’une sirène arrive à proximité, toutes les voitures se mettent sur le côté et s’arrêtent complètement de rouler pour laisser passer l’ambulance qui peut ainsi  rouler à vive allure. Bonne pratique et quel civisme 👏 !

Nous passons devant le MoPOP (Musée de la Pop Culture). Consacré à la culture populaire contemporaine, le MoPOP a été fondé en 2000 par Paul Allen, co-fondateur avec Bill Gates de Microsoft, sous le nom de Experience Music Project. Paul Allen était passionné de musique rock et en particulier de Jimi Hendrix qui, comme lui, était né à Seattle.

Le MoPOP a été conçu par le célèbre architecte Frank Gehry. Parmi les œuvres les plus connues de Franck Gehry, on trouve entre autres le musée Guggenheim de Bilbao, le Vitra Design Museum près de Bâle, la Cinémathèque française et la fondation Louis-Vuitton à Paris…

Nous ne ferons qu’admirer l’architecture originale et colorée du bâtiment. Pour concevoir ce bâtiment, Frank Gehry s’est inspiré d’une guitare électrique qu’il a décomposée en plusieurs morceaux en souvenir de Jimi Hendrix qui détruisait ses instruments pendant ses concerts.

La structure du bâtiment est constituée de plus de 4000 panneaux d’acier inoxydable ou d’aluminium découpés individuellement (pas deux identiques) et mis en forme par ordinateur. Le musée ne passe pas inaperçu dans le paysage urbain 🤩

Après avoir admiré cette belle œuvre architecturale, nous arrivons à un autre endroit emblématique de Seattle : la tour Space Needle.

La Space Needle (aiguille de l’espace) est une tour d’observation construite en 1962 pour l’exposition universelle qui s’est tenue du 21 avril au 21 octobre 1962 à Seattle. Le thème était « L’Homme à l’Ère Spatiale » d’où la plate-forme en forme de soucoupe volante 😉. Elle a été conçue par les architectes Victor Steinbrueck, Edward Carlson et John Graham Jr.

La Space Needle mesure 184 m de haut, la plate forme en forme de soucoupe volante mesure quant à elle 42 m de large. Elle est prévue pour résister à des vents allant jusqu’à 320 km/h et à des tremblements de terre d’une magnitude allant jusqu’à 9 sur l’échelle de Richter. Nous pouvons monter au sommet sans crainte 👍

Du sommet, nous avons une vue à 360° de Seattle, autant devant nous que… sous nos pieds. Drôle de sensation quand on a un peu le vertige 🥴… Geneviève est restée sur la partie métallique. On se demande bien pourquoi 🤣 ! Nous avions vécu un peu la même expérience à Toronto lorsque nous avions visité la tour CN.

Les 2 rails parallèles sont ceux du monorail de Seattle dont nous vous parlerons un petit peu loin.

Nous n’avons pas pu résister à la photo-souvenir 😊 !

Après cette visite aérienne de Seattle, nous redescendons sur terre et nous partons visiter le Chihuly Garden and Glass situé à proximité immédiate. Le Chihuly Garden and Glass a ouvert ses portes en mai 2012. Il est consacré à l’artiste verrière, Dale Chihuly.

Dale Chihuly est né en 1941 à Tacoma (Etat de Washington). Il est considéré comme l’artiste verrier le plus célèbre au monde. Il a créé des œuvres emblématiques et colorées qui ont été exposées dans le monde entier. Sa renommée vient de ses installations architecturales à grande échelle et de ses grands lustres. Ses œuvres sont toutes caractérisées par leurs couleurs vives et leurs formes uniques et fluides. Nous allons découvrir l’artiste et son œuvre 🧐. Dès l’entrée, l’émerveillement est là 🤩🤩

La couleur est vraiment une caractéristique de cet artiste. C’est très beau 🫶

En quittant la partie sombre de l’exposition (extraordinaire, l’expression « plaisir des yeux » y prend tout son sens 👀) pour rejoindre le jardin, nous traversons une grande galerie vitrée, elle-même très décorée.

De drôles de plantes bleues poussent dans le jardin du musée. Elles n’ont pas besoin d’être arrosées 😀

Après cette belle découverte artistique, nous allons prendre le monorail qui va nous ramener au centre-ville.

C’est la première fois que nous prenons un train mono-rail.
Chaque train possède 64 pneus :
16 pneus porteurs roulent sur le dessus de la poutre, et
48 pneus de guidage servent à maintenir le train aligné sur la poutre.
Les 16 pneus porteurs sont répartis en 8 ensembles de roues/suspensions appelés bogies.
Chaque bogie est composé de 2 pneus porteurs, 6 pneus de guidage, un système de suspension pneumatique, un moteur de 700 VCC (fabriqué par GE), un réducteur (fabriqué par Rockwell), et une transmission, ainsi qu’un ensemble de freins.

Avec tous ces pneus, on ne devrait pas dérailler 🤣… Le voyage au dessus des rues est confortable et très rapide (72 km/h en pointe, mais le monorail est capable de monter à 97 km/h). Il est étonnant que ce système ne soit pas plus répandu car du côté utilisateur, c’est top 👍

C’est aussi très spacieux. Ça change du métro parisien !

Nous voilà arrivés, sans encombre, à destination. Beau contraste entre l’ancien et le moderne.

La Smith Tower : achevée en 1914, la Smith Tower mesure 141 m de haut. Elle a été l’un des plus hauts bâtiments de Seattle jusqu’à ce que la Space Needle la dépasse en 1962. Elle se trouve dans le quartier historique de Seattle.

Une autre face moins radieuse des villes américaines et canadiennes : les « zombies ». Dans les grandes villes canadiennes et américaines, nous avons rencontré beaucoup de personnes ayant cette attitude. Ici, on les appelle les zombies. Souvent, nous les croisons marchant très lentement comme ce monsieur, ou complètement pliés en deux sur place et sans bouger. Ce comportement étrange est provoqué par le fentanyl qui est un opioïde plus puissant que la morphine ou l’héroïne et surtout moins onéreux.
Bien qu’il soit autorisé comme médicament contre la douleur sur ordonnance, la majeure partie du fentanyl contribuant à la crise actuelle des surdoses est produite illégalement. Même une petite quantité, à peine 2 mg de fentanyl (l’équivalent de quelques grains de sel) peut être mortel. En 2023, 72776 personnes sont décédées d’une surdose de fentanyl aux États-Unis.

Comme les autres opioïdes, le fentanyl affecte les parties du cerveau qui contrôlent la respiration. Lorsqu’une personne prend une dose de fentanyl supérieure à ce que son corps peut supporter, elle peut entrer en détresse respiratoire. Sa respiration peut ralentir jusqu’à un niveau potentiellement mortel. L’hypoxie cérébrale (manque d’oxygène) perturbe le système nerveux central qui contrôle le tonus musculaire et la posture. La personne s’affaisse alors dans une position courbée ou avachie par manque de soutien postural. C’est la raison pour laquelle ces personnes sont souvent pliées en deux et ont des difficultés à marcher droit. C’est assez impressionnant et triste de voir des personnes dans un tel état. On comprend mieux pourquoi Donald Trump cherche à lutter contre cette drogue. C’est le problème de santé publique numéro un aux États-Unis.

Une petite note de beauté avant de retourner à l’embarcadère, puis à notre bivouac.

Nous revoilà donc sur le front de mer qui a conservé une partie historique dans ces infrastructures.

Le retour à notre beau bivouac se fera juste avant la nuit cette fois.