9 et 10 juin : Delphes
12 juin : Monastère Timiou Prodromou (Saint Jean-Baptiste)

Notre parcours de ce jour (carte ci-dessous) va nous mener à Olympie, ville que nous ne pouvions louper bien sûr.

La route, assez étroite, tortueuse à souhait, avec des variations d’altitude fréquente, reste assez agréable, lorsque l’on n’est pas pressé 😉

Oliviers, genêts et orangers font partie du décor.

Et nous voilà arrivés sur le site de l’ancienne Olympie. Le site semble avoir été occupé de manière continue depuis le début du 3ème millénaire avant JC. Olympie était un sanctuaire, et non une ville, uniquement habité par le personnel des temples et les prêtres du culte. Le sanctuaire était dédié à Zeus, sous l’égide duquel se tenaient des Jeux, tous les quatre ans, à partir de 776 avant JC, date de la paix entre Lycurgue, roi et législateur de Sparte, et le roi Iphitos, en Élide. Au moment de ces Jeux, on estime à plus de 40 000 le nombre de personnes présentes sur le site (athlètes, spectateurs, marchands, artisans, poètes, sculpteurs et architectes).

La dernière célébration des Jeux eût lieu en 393 après JC, année où l’empereur Théodose Ier, sous l’insistance d’Ambroise, évêque de Milan, ordonne l’abandon des rites et des lieux de culte païens dont les jeux faisaient partie : les monuments ne seront cependant détruits qu’à la suite de l’édit de Théodose II en 426. Une petite communauté chrétienne s’installe ensuite sur le site.

On considère généralement qu’en 522 et 551 après JC des tremblements de terre contribuèrent à la ruine définitive du site. Cependant une étude géomorphologique récente tendrait à prouver qu’un raz-de-marée a aussi joué un rôle (nous sommes à 18 kilomètres de la mer Ionienne).

Le site d’Olympie a donc accueilli les Jeux olympiques durant l’Antiquité mais aujourd’hui encore la flamme olympique y est allumée quelques mois avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques modernes. Vue partielle du site.

L’entrée du stade 💪On pénètre dans le stade en passant sous une arche de pierre.

Le stade lui même, qui ne comportait pas de gradins en pierre en dehors de ceux destinés aux juges, mais des pentes herbeuses pour le public. Rectangulaire, il a une piste de course de 192 m. La pierre de départ, la ligne d’arrivée de la piste de vitesse et les sièges des juges existent encore. Ce stade pouvait contenir au moins 45 000 spectateurs mais esclaves et femmes devaient toutefois se contenter d’assister aux épreuves à l’extérieur depuis le mont Cronion. Le stade a de nouveau servi en 2004 pour le tournage d’un film projeté lors des Jeux olympiques d’Athènes.

Pièces de colonnes en stock 😊 où l’on voit bien le trou de centrage.

Colonnes assemblées et encore debout avec l’Héraion, le temple d’Héra, utilisé aussi à l’origine pour le culte de Zeus. Il est probablement le premier édifice dorique connu du Péloponnèse. Il date des environs de 600 avant JC.

Le Philippéion fut érigé sur l’ordre de Philippe II de Macédoine après sa victoire à la Bataille de Chéronée (338 avant JC) Ce bâtiment rond abritait les statues chryséléphantines de Philippe, de son épouse Olympias, de son père Amyntas III, de sa mère Eurydice et de son fils Alexandre le grand. Un monument familial donc…

La palestre est un bâtiment carré de 66 m de coté, constitué d’une cour centrale couverte de sable, entourée d’une colonnade formée d’une double rangée de colonnes surmontées d’un toit en bois. Le terme de palestre désigne le lieu, dans la Grèce antique, où étaient pratiqués les exercices physiques (lutte, gymnastique, course et d’autres exercices physiques).

Nous poursuivons avec la visite (climatisée 😉, il fait plus de 30°C à l’extérieur) du musée d’archéologie. Zeus est en bonne place dès l’entrée.

Reconstitution, avec les statues d’origine remises en état, du fronton du temple de Zeus. Le dieu Apollon, figure centrale, semble au-dessus de la mêlée. Le côté droit, le mieux préservé, présente d’abord Hippodamie agressée par Eurytion que Pirithoos s’apprête à frapper. Ensuite, un jeune homme est saisi par un centaure. Plus loin, une femme lapithe, le vêtement déchiré, se libère d’un centaure blessé par l’épée d’un Lapithe agenouillé. Le côté gauche propose un décor similaire, mais en moins bon état.

Quelques détails des statues.

Une salle du musée a été spécialement conçue pour accueillir l’Hermès portant Dionysos, enfant de Praxitèle. La statue en marbre de Paros et haute de 2,13 m dispose en effet d’une base antisismique et d’un éclairage spécifique à base de lumière naturelle.

Lors de sa découverte en 1877, la statue était dans un assez bon état de conservation. Cependant, la jambe gauche sous le genou, l’intégralité de la jambe droite et le bas du tronc d’arbre ont dû être reconstitués. Hermès, appuyé sur un tronc d’arbre, est nu et porte sur le bras gauche Dionysos encore bébé. Dans la main gauche, il devait tenir un caducée aujourd’hui disparu. La main droite (disparue avec l’intégralité du bras coupé au-dessus du coude) devait tenir une grappe de raisin que Dionysos cherchait à attraper. Des traces de peinture brun-rouge ont été retrouvées dans les cheveux et sur une sandale d’Hermès, ainsi que des traces d’enduit.

Une autre salle spéciale a été réservée à la «Victoire de Paionios», exemple représentatif du style riche. Due à Paionios, sculpteur originaire de Chalcidique et qui a signé sur le socle, elle fut dédiée à Zeus en 421 avant JC.

Une belle statue de l’empereur romain Adrien.

Cet acrotère discoïde en terre cuite couronnait le fronton Est du Temple d’Hera. Il est unique par sa taille. On pense que les acrotères représentaient le soleil ou un autre corps céleste.

Nous pénétrons ensuite dans la partie du musée consacrée aux bronzes, terres cuites, petits éléments décoratifs…

Belle collection de casques.

Toutes ces petites figurines principalement en métal se trouvaient dans les tombeaux du site et montrent la finesse du travail artistique de l’époque.

Après cette belle visite du musée archéologique d’Olympie qui compte parmi les plus riches musées de Grèce, nous partons en direction de notre bivouac près d’une rivière… pour la fraîcheur 😜 !


En savoir plus sur Home 4x4

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

9 et 10 juin : Delphes
12 juin : Monastère Timiou Prodromou (Saint Jean-Baptiste)

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.


En savoir plus sur Home 4x4

Subscribe to get the latest posts sent to your email.