15 novembre : Budapest 2/3
17 novembre : Abbaye territoriale de Pannonhalma

170298 km : Dernière journée de découverte de Budapest, la ville aux mille visages.

Nous remontons ce matin dans Buda pour visiter l’église Mathias (ancienne église ND de l’Assomption du château de Buda) que nous n’avions pu découvrir le premier jour compte tenu d’une heure trop tardive. Le soleil offre une autre vision de l’église par rapport à notre première découverte nocturne. Elle prit au 19ème siécle son nom actuel en hommage au roi Mathias Corvin qui s’y maria deux fois. Une première en 1461 avec Catherine de Podébrady, princesse de Bohême, et une seconde en 1476 avec Béatrice, fille du roi de Naples Ferdinand d’Aragon. L’église elle-même date du 13ème siécle. La tour Mathias, quadrangulaire à la base et octogonale ensuite, la domine de ses 80 mètres de haut.

Des tuiles polychromes vernissées recouvrent la toiture et apportent une belle touche de couleurs dans cet environnement minéral.

Sitôt le portail franchi, on est émerveillé par la profusion de voûtes, colonnes, murs, tous décorés de motifs géométriques ou végétaux.

La chapelle Saint-Émeric avec son retable à trois volets.

Les plafonds sont de toute beauté dans cette autre chapelle.

La chapelle de la Trinité contient les sarcophages du roi arpadien Bela III et de son épouse, Anne de Châtillon d’Antioche.

Un escalier en colimaçon permet d’accéder à un petit musée d’art sacré.

Vue sur le maître-autel.

Les vitraux apportent une belle lumière en arrière-plan de ce buste en marbre de Carrare d’Élisabeth dite Sissi.

Détail de vitrail (pour la rime 😉)

Les murs sont peints avec de nombreuses scénes en médaillon.

Géométrie parfaite.

Surprise, un musicien s’installe à l’orgue et se met à jouer un morceau de Bach juste au moment où nous sommes là 👍

Nous ressortons de l’église et prenons une rue adjacente qui offre une belle vue sur les archives nationales de Hongrie.

Nous quittons Buda pour rejoindre la colline boisée juste à côté appelée Mont Gellért (235 mètres d’altitude). A son sommet se trouve la statue de la Liberté. Ce monument, érigé en 1947 en souvenir de la libération de la ville par les soldats de l’Armée rouge, mesure 14 mètres de haut et représente une femme portant à bout de bras une palme qu’elle semble offrir au ciel. Nous ne pourrons pas nous en approcher car le site est en travaux et protégés par des barbelés, qui nous donneront l’occasion de faire cette photo de la Liberté encadrée…

Depuis le haut du mont, nous avons une belle vue vers le Sud sur le Danube, le pont de la Liberté et, plus loin, le pont Petőfi,

et vers le Nord vue sur le Danube 😉, le pont Erzsébet et le pont des Chaînes.

Également vue sur la façade Sud du château de Buda.

En redescendant du mont par les multiples sentiers pédestres qui le parcourent, nous pouvons aussi admirer les façades des maisons qui bordent le fleuve.

Nous nous rendons ensuite à la Grande Synagogue de Budapest. Celle-ci peut accueillir 3000 personnes et est à ce titre la plus grande synagogue d’Europe et la deuxième au monde après Emanu-EL de New-York. Elle a été construite entre 1854 et 1859 en briques colorées et céramiques, et dotée de deux tours à bulbe qui lui confére un style byzantino-mauresque.

L’intérieur, éclairé par deux immenses lustres de 1,5 tonne chacun, est splendide.

Une guide francophone nous donnera quelques explications sur la synagogue (nous ne sommes que deux français) lors desquelles nous apprendrons que même lors des grandes fêtes religieuses, la synagogue n’est plus remplie qu’à 50% et qu’habituellement en dehors de celles-ci, seulement une trentaine de personnes viennent prier sur 100000 juifs vivant à Budapest aujourd’hui. Une plus petite synagogue est utilisée pour être plus adaptée.

Retour à l’extérieur de la synagogue dans le jardin du souvenir Raoul Wallenberg, diplomate suédois qui risqua sa vie pour sauver des dizaines de milliers de juifs et fut ensuite emmené et exécuté par l’Armée rouge en URSS après la libération de Budapest (exécution reconnue en 2000).

2000 personnes reposent dans ce jardin.

Un saule pleureur en acier (1991) honore la mémoire des juifs hongrois morts pendant la guerre. Chaque feuille porte le nom d’une famille.

Un petit, mais très intéressant musée complète la visite de la synagogue et présente des objets, manuscrits, textiles et tableaux liés à l’histoire juive en Hongrie.

Nous quittons la synagogue pour nous rendre rapidement dans un café afin de retrouver Ákos, un étudiant hongrois en relations internationales que nous avions rencontré en Géorgie cet été. Nous passerons un bon moment ensemble à échanger (il parle français, entre autre) sur la Hongrie, la France, l’Europe, le Monde. Nous nous reverrons peut-être en France car, dans le cadre de ses études, il doit suivre une formation de 6 mois à Sciences-Po Paris, Bordeaux, ou… Nancy !

Après cet échange culturel, nous nous rendons au bar Szimpla Kert qui semble être l’un des plus beaux bars du monde (dixit le Lonely Planet). Il s’agit de l’un des nombreux Ruin Bar (bar de ruines), immeubles décrépits dans lesquels la vie nocturne de la jeunesse budapestoise se déploie.

Il est maintenant l’heure de rentrer et ce sera l’occasion de passer devant l’Opéra d’État hongrois, tout illuminé bien sûr, avant de reprendre notre habituel métro rouge n°2,

qui nous fera passer devant la plus vieille station de métro de Budapest classée au Patrimoine mondial de l’Unesco !

En trois jours nous aurons parcouru un peu plus de 40 kilomètres à pied dans la capitale hongroise mais, il y a tellement à découvrir ici que, c’est sûr, nous reviendrons en escapade dans cette belle, agréable, accessible, sûre et très propre capitale européenne.

15 novembre : Budapest 2/3
17 novembre : Abbaye territoriale de Pannonhalma

2 Commentaires

  1. Hazard 19/11/2023 à 22:29- Répondre

    Quel plaisir de vous lire

    • Marc et Geneviève 20/11/2023 à 22:38- Répondre

      Merci 😊. On essaye de s’appliquer 😜 !

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