Nous quittons notre beau bivouac au bord du lac de Mavrovo sous le soleil. L’ancienne église St Nicolas dont il ne reste plus grand chose embellit le paysage.
Certains piliers servent à maintenir les murs.
Au loin, on aperçoit les trouées vertes des pistes de ski.
Comme sur les routes macédoniennes nous ne roulons pas trop vite, nous sommes intrigués au détour d’un virage par le nombre de bus garés sur le bord de la route. Ni une, ni deux, notre curiosité nous pousse à aller voir de quoi il s’agit, surtout qu’il reste une petite place de parking pour nous 😉. Notre curiosité sera agréablement récompensée.
Nous avons d’abord découvert un restaurant tenu par les Mijaks. C’est une éthnie macédonienne qui vit le long de la rivière Radika dans le nord de la Macédoine. La communauté est constitué d’environ 60 000 individus. Ils vivent de l’agriculture. Ils sont connus pour leur architecture religieuse, le travail du bois, l’iconographie.
Nous avons aussi découvert la cuisine et l’accueil mijaks 😊. Et nous avons passé un très bon moment !
La cave à vin est bien fournie mais nous n’avons goûté que la bière locale !
Après ce bon déjeuner, nous partons à pied visiter le monastère Saint-Jean Baptiste qui se trouve juste au-dessus. C’est un des plus grands monastères de Macédoine du Nord. Construit à flanc de montagne et faisant face à la vallée de la Radika, il est au cœur de la région montagneuse de la Reka.
La vue est magnifique !
Un village perdu au milieu de la forêt, les minarets semblent chercher la lumière au milieu de toute cette verdure.
Le monastère a été fondé en 1020, suite à la découverte miraculeuse d’une icône représentant Saint Jean-Baptiste. Après l’invasion ottomane, l’établissement périclite. Attaqué par les Turcs au 16ème siècle, il est abandonné jusqu’au 18ème siècle, lorsque des moines lancent sa reconstruction. Le monastère retrouve alors tout son faste.
Le monastère a été détruit par un incendie accidentel en 2009. L’événement a largement touché la Macédoine du Nord qui a perdu en quelques heures l’un de ses fleurons. Les travaux de reconstruction se sont achevés en 2015.
L’entrée du monastère.
Même les moines s’attellent à l’ouvrage !! Le monastère compte une communauté de 25 moines appartenant à l’Église autocéphale de Macédoine et accueille des toxicomanes en cure de désintoxication.
L’entrée du monastère est ornée d’une jolie fresque.
Nouveau look obligatoire pour la visite 😜…
Les différents bâtiments du monastère forment une cour en amphithéâtre.
Surpris en pleine conversation à l’aide d’un outil très contemporain 😉…
L’escalier menant aux cloches.
La résidence des moines
Le véritable chef-d’œuvre de l’église est l’iconostase (1829-1835), réalisé par des maîtres mijaks originaires de Galičnik et Gari. Tout à fait représentatif des talents de menuisiers des Mijaks, cet iconostase en bois sculpté comprend des centaines de représentations d’hommes et d’animaux. Elles illustrent des scènes de la Bible et les personnages portent les costumes macédoniens traditionnels.
L’église renferme également de nombreuses reliques, dont un fragment de l’humérus de Jean-Baptiste ainsi que des restes d’Anne, Nicolas, Barbara, Pantaléon, Parascève, Clément d’Ohrid, Tryphon, Boniface… La plupart de ces reliques ont été apportées d’Istanbul en 1820. Un fragment de la Vraie Croix a été offert au monastère en 2000. Malheureusement, les photos sont interdites… on peut simplement vous dire que c’est très beau.
Un petit aperçu de cette richesse artistique, tout de même, avec ce mur d’entrée de l’église recouvert de fresques colorées.
Le baptistère
A chaque versant, son culte 😉.
Après cette halte imprévue, nous reprenons la route en direction du lac d’Ohrid. Les paysages que nous traversons sont toujours aussi beaux.
Ça y est, nous sommes arrivés à Ohrid. Nous allons rejoindre notre bivouac qui se trouve au bord du lac.
De la bière toujours 😆belle jupe gege
De la bière, oui…mais de la locale 😜. J’ai craqué pour ce modèle de jupe vintage 🤣