18 mai : Ohrid

Nous quittons notre bivouac au bord du lac d’Ohrid pour aller découvrir la ville d’Ohrid elle-même. Notre parking se situe juste devant les arbres au centre de l’image. Deux camions allemands, un fourgon, allemand également, et un camping-car d’une famille française de Vienne en Isère stationnent aussi sur ce site.

Une petite colline nous sépare de la ville alors c’est parti pour une petite grimpette. La végétation cache un peu les sentiers mais montre bien que, pour le moment, elle ne manque pas d’eau.

Vue sur le monastère Saint-Pantaleimon d’Ohrid, que nous allons visiter. Autrefois appelé monastère Saint-Clément, c’est un ancien monastère byzantin construit au 10ème siècle.

Le site a connu plusieurs rénovations au cours des siècles et fut converti en mosquée par les Turcs au 15ème siècle, mais retrouva son usage premier au 16ème siècle et le monastère fut rétabli. Au 17ème siècle, l’église était en ruines et les Musulmans bâtirent une nouvelle mosquée à proximité. Cette mosquée est aujourd’hui disparue… Pendant la seconde moitié du XXème  siècle, il fut l’objet de nombreuses fouilles archéologiques, puis son église a été reconstruite en 2002. Le site pourrait être l’endroit où l’alphabet glagolitique puis cyrillique ont été enseignés pour la première fois.

D’anciennes ruines romaines sont également présentes sur le site.

Vue sur la forteresse d’Ohrid vers laquelle nous nous dirigeons. La forteresse de Samuel est mentionnée la première fois dans des chroniques de 476 mais fut probablement largement remaniée par le Tsar de Bulgarie Samuel Ier. Ce dernier avait fait d’Ohrid la capitale de son empire en 969. En 1018, les Byzantins reprennent le contrôle de la ville et l’empereur Basile II fait démolir en grande partie les défenses de la ville.

La forteresse possède aujourd’hui 18 tours carrées et 4 portes, dont une est parvenue intacte. Les murs les plus hauts font de 10 à 16 mètres.

Le temps se gâte, comme souvent depuis quelques semaines en fin de journée.

Vue sur l’église bizantine de la Mère-de-Dieu-Perivleptos qui domine la ville.

Nous voilà devant l’église orthodoxe construite à la fin du 13ème siècle. Ses fresques originelles, d’une valeur inestimable, marquent un tournant dans l’histoire de l’art chrétien. Elles datent egalement du 13ème siècle et annoncent la Renaissance italienne.

Nous aurons juste le temps de faire trois photos… Le gardien nous informe qu’elles sont interdites 😢.

Juste à côté de l’église de la Mère-de-Dieu-Perivleptos se trouve la galerie des icônes. Elle abrite 36 chefs-d’œuvre du 11ème au 19ème siècles qui rappellent le grand centre spirituel que fut Ohrid.

La très belle Cathédrale Sainte-Sophie d’Ohrid : La cathédrale fut érigée au 11ème siècle sur les restes d’une église paléochrétienne. Cette première église fut probablement utilisée comme cathédrale par Samuel Ier de Bulgarie, qui avait fait d’Ohrid la capitale de son empire au 10ème siècle. L’édifice fut ensuite remanié au 14ème siècle, lorsqu’on lui adjoignit un grand narthex, puis au 16ème siècle, quand les Turcs en firent une mosquée. Elle servit plus tard d’entrepôt mais fut sauvée par d’importantes rénovations menées après la Seconde Guerre mondiale.

La cathédrale Sainte-Sophie est surtout réputée pour ses fresques médiévales, protégées pendant plusieurs siècles par un enduit apposé par les Ottomans et redécouvertes presque intactes au 20ème siècle. Son acoustique est elle aussi exceptionnelle et, depuis sa restauration, elle accueille régulièrement des concerts.

Ensuite petit tour dans le vieux bazar ottoman (Čaršija) qui appartient au « patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid » classé par l’Unesco.

La mosquée d’Ali-Pascha a été fondée en 1573 et constitue le cœur de la Čaršija.

Dans les petites ruelles se trouvent quelques beaux exemples de l’architecture bulgaro-ottomane.

La vieille ville conserve quelques traces de l’antique Lychnidos, notamment le théâtre antique d’Ohrid, probablement construit au 2ème siècle avant JC et réaménagé par les Romains 400 ans plus tard.

Nous prenons un joli chemin côtier pour nous rendre à l’église Saint-Jean-de-Kaneo. Cette passerelle en bois de plusieurs centaines de mètres porte le nom de Pont des souhaits (oui, elle penche un peu, la photo est droite 😉)

Vue sur les quais d’Ohrid.

Au bout de cette belle promenade, nous découvrons l’église Saint-Jean de Kaneo… toujours pas de photos de l’interieur 😁. Ce n’est pas grave car son emplacement dans ce bel environnement met en valeur sa beauté.

Le ciel reste très chargé mais nous avons de la chance, il ne pleuvra pas. La lumière par contre permet de faire de belles images. Enfin, je trouve 😊

De retour à notre parking, nous en profiterons pour aller voir les installations qui se trouvent à proximité, ce qui nous permettra de découvrir un camping abandonné (du moins il en a tout l’air), avec une multitude de caravanes identiques,

des pédalos ensablés sur la plage, abandonnés eux c’est sûr,

et le bar de la plage et sa terrasse, abandonnés également (il y a encore de la vaisselle à laver dans l’évier 🙄 et les nappes commencent à partir en lambeaux) et juste à côté se trouvent de beaux hôtels. Drôle d’ambiance pour un lieu de villégiature…

Sur le parking, nous avons fait la connaissance d’un couple de jeunes français Yannick et Florine partis pour 3 mois en camping-car avec leurs trois adorables petites filles Swann, Yaëlle et Isee. A notre retour, nos deux véhicules étant encadrés par d’énormes bus transportant des centaines de jeunes venus faire la fête sur la plage…, nous décidons de partir ensemble pour trouver un bivouac plus calme.

Nous l’avons trouvé quelques kilomètres plus loin. Avant de nous séparer, nous partagerons un petit apéritif dans notre « maison ». Nous passerons un bon moment tous ensemble. La journée s’achève avec un très beau coucher de soleil. On en profite pour l’immortaliser car cela ne nous est pas arrivé souvent depuis notre départ 🤣 !