2 août : Ville troglodyte de Vardzia

Aujourd’hui, nous irons visiter la ville troglodyte de Vardzia. Vardzia (en géorgien : ვარძია 😯) est un ensemble monastique troglodytique du 12ème siècle. Elle est entourée d’un réseau de forteresses, pour être utilisé, à cette époque, comme point d’appui en cas d’attaque par le sud.

Nous partons à pied depuis le bivouac. Le paysage est très verdoyant. Cela nous change de l’arridité de la Turquie 😁 !

Nous allons monter à plus de 1300 mètres d’altitude, mais en partant de 1150 🤣 Les grottes s’étirent le long de la falaise sur environ cinq cents mètres et jusqu’à dix-neuf niveaux. Une forteresse fut édifiée par le roi Georges III au 12ème siècle puis sa fille la reine Tamar y fonda un monastère troglodyte. Celui-ci devint progressivement une ville sainte abritant quelques 2000 moines, véritable bastion spirituel aux confins orientaux de la chrétienté. Au total Vardzia compte plus de 400 salles, 13 églises et 25 caves à vin.

Les différentes pièces avaient toute une utilité : chambre froide, réfectoire, salle de réunion, petite chapelle et caves à vin, chambres, pharmacie, et ici écuries.

La salle de réunion.

Dans les caves à vin on trouve les restes de qvevris, jarres en terre cuite traditionnelles utilisées pour la fabrication et le stockage du vin.

Une jolie petite chapelle d’où l’on peut apprécier le paysage environnant.

Le dôme a été fortement colonisé par les oiseaux.

On accède aux différents étages du site par des escaliers qui serpentent le long de la falaise.

Un tunnel secret de 100 m de long permettait aux habitants de s’enfuir en cas d’invasion.

Geneviève essaye de s’enfuir 🤣🤣

Les oiseaux trouvent là aussi un refuge bien accueillant.

L’église de la Dormition a été construite de 1184 à 1186. Les fresques peintes à l’époque de sa construction représentent des scènes du Nouveau Testament et des portraits de Georges III et de sa fille Tamar. Elles sont très bien conservées.

Le portique de l’église de la Dormition porte de jolies cloches qui, aujourd’hui encore, servent pour l’appel à la prière.

On devine bien les 2 étages. On accède à l’étage par un escalier intérieur en pierre.

Les habitants pouvaient jouir d’une belle vue sur la vallée, propice à la spiritualité.

En 1283, un grand séisme ébranla les parrois extérieures de nombreuses grottes, provoquant le long déclin de la ville. En 1551, les Géorgiens furent vaincus par les Perses lors d’une bataille dans les grottes, et la ville fut pillée. Depuis la chute du régime soviétique, le monastère a repris son activité. Quelques moines vivent sur le site. Leur espace est sobrement décoré par quelques tournesols. Les visites y sont interdites.

Nous redescendons en empruntant les différents escaliers et petits passages couverts qui ramènent tout en bas de la ville troglodyte.

Il nous a fallu pas moins de 3 heures pour visiter ce site grandiose et très surprenant. Le sentier de retour est au pied de la falaise. On devine que le site est assez fréquenté, et il le mérite.

Nous passerons une nuit supplémentaire sur notre bivouac.