1er novembre : Sighişoara
3 novembre : Gorges de Turda

168829 km : La lumière du matin, même en l’absence de soleil, nous permet de mettre en valeur notre bivouac avant de le quitter.

Ces chênes d’environ 800 ans et de 4 à 6 mètres de circonférence peuplent avec majesté cette réserve de 133 hectares.

Allez, un dernier avant de prendre la route vers le Nord-ouest en direction de Turda à 150 kilomètres de là.

Ce sera l’occasion de croiser les premières roumaines en habit traditionnel.

Et nous voilà arrivés à Turda. Notre guide Lonely Planet écrit que l’on vient à Turda pour sa mine de sel et que l’on y reste pour ses gorges. C’est exactement ce que nous allons faire 😉 Nous commençons donc par la mine de sel dont la visite débute par un long escalier. Nous, on aurait préféré descendre avec de longs toboggans en bois comme à Berchtesgaden 🙂.

On aboutit ensuite dans la galerie de transport Franz Joseph, long couloir horizontal (917 mètres) qui permet d’admirer les veines de sel dans la roche après une section stérile de couches argileuses d’un peu plus de 500 mètres. Après la fermeture de la mine en 1932, la galerie ainsi que les chambres furent utilisées comme refuge par les citoyens de Turda pendant la Seconde Guerre mondiale, et plus tard entre 1948 et 1992 pour stocker une spécialité fromagère roumaine.

L’extraction du sel à la mine Joseph débuta en 1740 et son nom fut donné en l’honneur de l’empereur Joseph II. On ne peut voir la mine que depuis les balcons creusés dans le sel au niveau de la galerie de transport. La connexion entre la surface et l’intérieur de la mine se fait par deux puis qui ont été conçus pour permettre l’accès à la mine aux sauniers, mais aussi pour assurer une ventilation et un moyen d’évacuer le sel. La base de la mine se trouve à une profondeur de 115 mètres sous la surface et à 80 mètres sous la galerie de transport.

Ici le système d’extraction qui date de 1881. C’est une sorte de treuil vertical actionné par 4 ou 8 chevaux (1 ou 2 par bras) qui en tournant faisait descendre une extrémité de la corde pendant que l’autre remontait chargée des sacs en cuir de buffle remplis de blocs de sel. La salle étant seulement éclairée par quelques torches, les chevaux devenaient rapidement aveugles avec la violence de la lumière du jour et l’absence de précautions lors du retour en surface. Leur affectation à la mine n’excédait pas 6 mois car leur efficacité décroissait rapidement.

Le sel est omniprésent sur toutes les parois.

La galerie de transport donne accès à 2 chambres d’extraction, Theresa et Gisèle. Vue sur le fond de la mine Gisèle, de forme parallélépipédique et aujourd’hui rempli d’eau. Les filets de protection perturbent un peu la prise de vue…

Le sel se dépose également sur les filets.

Vue sur la mine Theresa en forme de cloche.

Le fond de la mine est très équipé, vous allez le voir plus loin.

Nous descendons tout en bas en utilisant un vieil escalier en bois comportant 13 volées d’une quinzaine de marches.

Et voici les aménagements actuels du fond de la mine Theresa : billards, mini-golf, tennis de table, jeux de cartes, petit amphithéâtre,… étonnant 😳 mais tout le monde a l’air de bien s’amuser dans cet endroit insolite.

Le plafond Nord sur la gauche est couvert de stalactites de sel dûes à la lente infiltration de l’eau au-dessus de cette partie.

Nous nous rendons ensuite dans le fond de la mine Gisèle, 40 mètres plus bas, toujours par de vieux escaliers en bois. Un pont, en bois également oxydation oblige, permet d’accéder à un îlot central. L’exploitation du sel dans cette chambre a commencé en 1690 et s’est terminé en 1880. L’îlot central est constitué de blocs de sel rejetés lors de travaux d’agrandissement de la galerie de transport après 1880.

Le diamètre de la base de la chambre est de 75 mètres. Le lac a une profondeur de 8 mètres et une salinité de 260 grammes par litres (275 pour la Mer Morte). Il est possible de louer de petites barques pour ramer un peu 😊

La vue sur les parois est impressionnante.

Bel et étonnant aménagement là aussi, et très fréquenté.

Nous remonterons à la hauteur de la galerie de transport par un sympathique ascenseur panoramique. Sur sa gauche les escaliers en bois installés progressivement au fur et à mesure du creusement de la chambre.

Retour en surface et au camion pour se positionner à une dizaine de kilomètres de là pour la découverte des gorges de Tudra demain.

1er novembre : Sighişoara
3 novembre : Gorges de Turda

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