20 août : Erevan 1/2

Comme nous bivouaquons sur le parking du mémorial du génocide arménien, nous irons directement le visiter. Tsitsernakaberd est un mémorial dédié aux victimes du génocide arménien perpétré par le gouvernement « Jeunes-Turcs » entre 1915 et 1922. Tsitsernakaberd signifie «fort aux hirondelles » en arménien (tsitsernak, « hirondelle », et berd, « fort »). Le mémorial a été construit en 1968.

Le monument est composé de plusieurs parties :

Une pointe de granite de 44 mètres de haut représente la renaissance de la nation arménienne. Cette pointe est divisée en deux parties, l’une couvrant l’autre, qui symbolisent les deux Arménies orientale et occidentale.

Le long de l’allée menant à la stèle et à la pointe, un mur long de cent mètres porte les inscriptions des principaux villages arméniens de l’Empire ottoman dans lesquels ont eu lieu les massacres.

Depuis 1995, le parc attenant est composé de sapins tous plantés par des personnalités religieuses (papes Jean-Paul 2, François), artistiques ou politiques du monde entier. Ci-dessous celui planté le 15 septembre 2001 par Vladimir Poutine,

et celui planté par Emmanuel Macron le 11 octobre 2018 😭😭 Heureusement il y en a un planté par Jacques Chirac qui a meilleure allure 😉

Douze stèles de granite sont disposées en cercle. Au milieu, à 1,5 m de profondeur, la flamme éternelle est le lieu de recueillement. Tous les 24 avril (le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement) des milliers de personnes y déposent une fleur commémorant le début du génocide. Nous sommes dimanche et la flamme du souvenir est entourée de fleurs fraîches.

En 1995 s’est également ouvert un musée circulaire souterrain. Le Mémorial du génocide immortalise symboliquement les victimes innocentes du premier génocide du 20ème siècle. La mission du Musée du Génocide est fondée sur la conviction que la compréhension du génocide arménien constitue un pas important pour empêcher que des tragédies semblables se reproduisent à l’avenir, en accord avec l’idée que ceux qui oublient le passé sont condamnés à le répéter.

Retraçant l’histoire du massacre des Arméniens dans l’Empire ottoman de 1915 à 1922 à l’aide de photos, de documents et de films, le musée offre une expérience marquante, semblable à celle du musée de l’Holocauste Yad Vashem en Israël. Au cours de ces massacres, les deux tiers des Arméniens qui vivaient alors sur le territoire actuel de la Turquie périssaient du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur.

En parcourant le musée, on a du mal à comprendre comment, au plus haut sommet d’un Etat, on puisse planifier sans aucun remord l’assassinat de 1,5 millions personnes en raison de sa religion et détruire toute sa culture et son histoire (églises, écoles, universités…)

Les survivants (orphelins et femmes) ont été contraints de se convertir à l’islam par des adoptions et des mariages forcés. Le parti des « Jeunes Turcs » était soucieux de créer une nation turque racialement homogène. Les plus chanceux ont pu trouver refuge à l’étranger.

Après cette visite pleine d’émotion, nous partons à la découverte de la ville d’Erevan. A côté des nombreuses ladas, nous croiserons ces belles voitures des années 50.

Nous irons déjeuner à la Taverne Ararat où nous découvrirons la délicieuse cuisine arménienne.

Afin de nous dégourdir les jambes après ce très bon repas, nous partons pour une promenade pédestre. Nous arrivons au lac des Cygnes. Surprenant en plein centre-ville ! Les gens viennent y chercher un peu de fraîcheur 😊.

La place de l’Opéra. L’Opéra d’Erevan est la principale salle de spectacle de la capitale arménienne. Le bâtiment abrite d’une part la salle de concert Aram Khatchatourian et, d’autre part, le théâtre national académique d’opéra et de ballet Alexandre Spendarian. Il a été dessiné dans les années 1920 par Alexandre Tamanian, l’architecte à l’origine de la transformation d’Erevan en capitale de République.

Le jardin des sculptures du centre d’art Cafesjian.

On y trouve des sculpture de Fernando Botero. Celle-ci est particulièrement photographiée, on se demande bien pourquoi 😜🤣 !!

Un lion dans toute sa férocité 😊

Ce bel oiseau nous montre le chemin pour nous rendre au centre d’art Cafesjian 😊

L’escalator nous permet d’accéder au sommet du bâtiment situé à 78 mètres de haut sans trop d’effort… il fait trop chaud 🥵 !

Les 15 fontaines jaillissant au pied du monument, inachevé lors de l’effondrement de l’URSS, devaient à l’origine représenter les républiques de l’URSS, mais après l’indépendance en 1991, elles devinrent le symbole des 15 anciennes provinces arméniennes.

Construit dans les années 1970, ce bâtiment abrite depuis 2009 un centre d’art contemporain.

Le monument est composé à l’extérieur de jardins en terrasse, de fontaines et d’un large escalier de haut en bas. Large de 50 mètres, les cascades successives font 118 mètres de haut; l’escalier, incliné à 15°, comporte 572 marches sur 302 mètres.

Les travaux sont ralentis après le séisme du 7 décembre 1988, puis arrêtés après la chute de l’URSS en 1991.

Deux époques… deux styles différents !!

Le mémorial de Mère Arménie culmine à 22 mètres de haut au-dessus de la cascade. Son visage grave, sa posture militaire et son imposante épée véhicule un message clair : l’Arménie a subi son lot d’invasions, de massacres et de répressions et se battra pour assurer sa survie. le piédestal renferme un musée militaire avec des photos et des diaporamas sur le rôle de l’Arménie durant la Seconde Guerre mondiale (150 000 à 250 000 Arméniens périrent dont la moitié au combat) et sur la guerre du Haut-Karabakh (1989-1994).

La place Charles Aznavour. Charles Aznavour est un héros pour l’Armenie. Sa mobilisation pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre en 1988 est restée dans les mémoires.

La place de la République est très animée au soleil couchant.

Nous attendrons notre taxi sur cette belle place et cela clôturera notre 1ère journée à Erevan.