22 et 23 juin : Île du Prince Edouard 4/4

180108 km : Sous un beau soleil, nous quittons, ce matin, la pointe de Cape North.

Un récif large fait de roches sédimentaires sépare le détroit de Northumberland du golfe Saint-Laurent. A marée basse, on en devine l’étendue ! C’est le plus grand récif naturel d’Amérique du Nord (près de 2 kilomètres).

Vue depuis la pointe émergée à marée haute.

Une énorme pâle d’éolienne repose au sol. Nous allons la voir de plus près. Il s’agit sans doute d’une pâle qui a été changée.

Nous sommes curieux de voir ce qu’il y a l’intérieur !

Bien qu’elle soit réalisée en fibre de verre et fibre de carbone, c’est lourd !! Le moment de masse permet de réaliser l’équilibrage des 3 pales, ce qui ne doit pas être une petite affaire avec 25 tonnes en rotation sans compter le poids du moyeu 🫣

Voilà l’éolienne dans toute sa splendeur !

Nous nous dirigeons ensuite vers le musée canadien de la pomme de terre (Canadian Potato Museum) à O’Leary. Nous sommes y accueillis par une patate ENORME 🤣 !

La Chine est le plus grand producteur de pommes de terre au monde, tout juste devant la Russie. Dans une année donnée, ces deux pays en récoltent près de 110 millions de tonnes, ce qui équivaut à la quantité combinée des huit autres pays figurant parmi les plus grands producteurs de la planète.

Le Canada en ramasse environ cinq millions de tonnes, ce qui le place au 12ème ou au 13ème rang des plus grands producteurs de pommes de terre à l’échelle mondiale. Environ le tiers de la production canadienne vient d’ici. En fait, l’île cultive plus de pommes de terre que toute autre province. D’ailleurs, si l’Île-du-Prince-Édouard était un pays, elle se trouverait parmi les 30 plus grands producteurs de pommes de terre au monde.

Lorsqu’on classe les pays selon la quantité de pommes de terre qu’ils produisent par personne, les données changent. Relativement à la quantité produite par habitant, le Bélarus arrive premier au monde, récoltant en moyenne 900 kilogrammes de pommes de terre par personne. La Chine, quant à elle, en récolte 55. Le Canada se classe environ sixième dans cette liste, ramassant à peu près 150 kilogrammes de pommes de terre par personne. La population de l’Île-du-Prince-Édouard s’élève à un peu moins de 150 000 personnes. La récolte de pommes de terre moyenne est de 1,5 million de tonnes, soit 10 000 kilogrammes par personne.
Bienvenue donc à la capitale mondiale de la pomme de terre 💪🙂

La pomme de terre est originaire d’Amérique du Sud. Elle faisait partie intégrante de l’alimentation des Incas au moment de la colonisation par les espagnols en 1522, comme en témoignaient les vastes potagers en terrasses qu’ils avaient aménagés sur le flanc des montagnes pour cultiver le maïs, et la pomme de terre 😉.

L’exposition présente beaucoup d’informations tant sur la pomme de terre elle-même que sur les matériels utilisés. La charrue polysoc sert à ameublir et à retourner la terre. Les premières charrues à socs remonteraient au 11ème siècle.

Une façon originale de présenter toutes les maladies susceptibles d’attaquer la pommes de terre et de détruire une récolte… c’est explicite 🤣 ! Le climat de l’île et son isolement ont aidé à limiter le développement des maladies.

Une cueilleuse à pommes de terre.

L’arrivée du tracteur a bien soulagé le travail des paysans.

Dans ce hangar, nous avons un aperçu de l’évolution de tous les matériels au fil des ans,  ce qui a contribué à améliorer les conditions de travail des paysans et aussi les rendements.

Un ancêtre !

Maintenant, nous passons à la phase culinaire…

basique 🤣,

ou plus raffinée… avec du homard à l’intérieur 😉 !

Séquence culture : Lorsque des spécimens de diverses variétés de pommes de terre sont placés dans de l’eau salée, certains s’enfoncent alors que d’autres flottent. Ceux qui s’enfoncent contiennent davantage d’amidon, leur densité est plus élevée. Ces pommes de terre, qui floconnent à la cuisson, sont tout indiquées pour faire des pommes au four, de la purée ou des frites. La densité des variétés qui contiennent peu d’amidon est moindre, c’est pourquoi elles flottent. Même en les faisent bouillir, elles demeurent fermes. Elles sont idéales pour les soupes et les ragoûts. Vous le saviez ? 🤔

Avant de quitter ce musée très intéressant et son restaurant roboratif, nous achetons du caramel à base de pomme de terre. Il est aussi très bon 😁 !

Nous prenons ensuite la direction du phare d’Egmond qui sera notre bivouac du soir. Nous ferons la rencontre très sympathique de Myriam et Yves, deux grands voyageurs en tortue venant des Pyrénées Atlantiques avec leur Toyota et en fin de voyage. Voici leur blog de voyage :

https://mimisancho.com/

Le phare du cap Egmond veille sur nous.

180262 km : Le lendemain, nous quittons ce bel endroit sous la grisaille. Myriam et Yves poursuivent leur voyage vers le nord de l’île. Nous avons été très contents de faire leur connaissance et d’échanger un peu d’expérience.

Nous ferons une halte pluvieuse à Notre Dame du Mont Carmel. Elle a été construite en 1898 grâce aux fonds recueillis par les paroissiens. C’est le foyer spirituel de nombreuses familles acadiennes de la région du Mont Carmel sur l’Île-du-Prince-Édouard. Quatre cent cinquante mille briques ont été fabriqués sur place pour la construction !

Depuis 2003, l’église Notre-Dame-du-Mont-Carmel figure au Registre des lieux patrimoniaux de l’Île. Nous ne pourrons pas la visiter car elle est fermée.

Le cimetière attenant.

Nous poursuivons notre route vers Le pont de la Confédération qui marque la fin de notre séjour sur l’Île-du-Prince-Édouard.

Le pont de la Confédération relie, depuis 1997, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick en enjambant le détroit de Northumberland sur la côte Est du Canada. Avec ses 12,9 km, c’est le plus long pont au-dessus d’une étendue maritime prise par les glaces dans le monde. La route à deux voies de 11 m de large fait partie de la route Transcanadienne.

C’est un pont en poutre-caisson, comptant 62 travées de 250 m de portée chacune, en béton. On les apercoit un peu dans la brume. La plus grande partie du pont courbe est à 40 mètres au-dessus de l’eau, mais il contient une section à 60 mètres de hauteur pour permettre le passage des bateaux.

Après une traversée sous un fort vent de travers et beaucoup de pluie (vraiment pas très rassurant car le parapet n’est pas très haut 🥴), la terre ferme approche ! Une spécificité de l’accès à l’le-du-Prince-Edouard : seule la sortie est payante quel que soit votre mode de traversée (bateau ou route). Nous en avons eu pour 50 dollars canadiens soit 34 euros ce qui n’est pas très cher au regard de l’ouvrage.

Nous sommes arrivés au Nouveau Brunswick.

Nous bivouaquerons à proximité de Hopewell Rocks, notre visite de demain.