21 novembre : San Francisco (CA) 2/4

219667 km : Ce matin, nous avions prévu de prendre le ferry mais le 1er départ est prévu à 12h 30. Nous ne sommes pas matinaux, certes 🤣,  mais 12h 30… il ne faut tout de même pas exagérer ! Donc, c’est en bus que nous partons pour San Francisco.

Nous allons prendre de la hauteur dans les rues de San Francisco. Quand on dit que les rues sont en pente… C’est la réalité 🥴 ! Pas facile de faire un créneau dans une telle rue mais surtout, il faut de bons freins ! Et bien tenir sa portière aval lorsqu’on l’ouvre… 🙄

Dès le matin, c’est un bon exercice de cardio et d’assouplissement des muscles des mollets 🦵 mais quel cadeau, une fois arrivés au « sommet » … San Francisco nous ouvre ses bras 🤩 !

Nous poursuivons notre grimpette et nous voilà arrivés à Lombard Street. Cette rue est célèbre pour sa section abrupte avec huit virages en épingle à cheveux. C’est la rue la plus sinueuse, mais aussi l’une des plus pittoresques de la ville 🤩

C’est amusant de voir les voitures serpenter au milieu des fleurs car, d’où nous sommes, nous ne voyons absolument pas la chaussée. On verrait bien notre camion au milieu de tous ces virages serrés 😲… Ce serait très sportif 🤣 !

Au pied de cette rue, nous ferons la connaissance de Khaled, jeune français, professeur agrégé de mathématiques, et enseignant depuis un an aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange. Pour ne pas faire pleurer les enseignants français, nous ne détaillerons pas ses conditions d’accueil, de travail et de vie aux USA, mais il est clair que l’on n’est pas dans le même monde 😯… Et évidemment, il ne va pas rentrer tout de suite en France !

Nous allons maintenant découvrir les fameux cable-cars de San Francisco. Avant les cable-cars, des tramways tirés par des chevaux étaient utilisés pour le transport à San Francisco. Mais les chevaux étaient chers à entretenir, ne pouvaient pas monter les nombreuses collines de la ville et, à cause des gros efforts fournis, ne vivaient que quelques années. Un problème supplémentaire était l’élimination des tonnes de crottin de cheval dans les rues. La conception d’un système de câble mobile continu fût donc une solution bienvenue. Bien que très coûteux à installer, il a fourni un service plus rapide, plus fréquent, avec des coûts d’exploitation inférieurs.

Il y a un total de 40 cable-cars dans le système. En moyenne, un maximum de 28 voitures est en service à la fois. Il existe deux types de cable-cars : les voitures simples (single-ended) et les voitures doubles (double-ended). Les voitures simples circulent sur les lignes Powell-Mason et Powell-Hyde, et doivent être tournées sur un plateau tournant aux extrémités de la ligne. C’est ce que l’on voit sur la photo ci-dessous. Il suffit de la pousser et c’est reparti dans l’autre sens 💪. Les voitures doubles circulent sur la ligne California Street. Ces voitures n’ont pas besoin d’être retournées à l’une ou l’autre extrémité, elles circulent dans les deux sens.

Une autre expérience motorisée 🤣. Après les nouvelles technologies, les cable-cars !

Ça monte bien mais le cable-car grimpe sans soucis.

Nous descendons au musée du cable-car pour en savoir un peu plus sur ce moyen de transport.

En entrant dans le musée, un vieux tramway nous accueille.

Et voici l’unique machinerie qui fait fonctionner tous les cable-cars de San Francisco. Les cable-cars n’ont ni moteurs ni énergie propre. Ils sont remorqués le long des rails dans les rues par un câble en mouvement. Il s’agit du seul système de cable-cars fonctionnel au monde.

Toute cette machinerie fonctionne donc pour actionner les câbles mobiles. Elle est animée par des moteurs électriques et des engrenages qui font tourner de grandes poulies. Les moteurs, engrenages et poulies sont appelés la machine d’enroulement.

La machine d’enroulement maintient les câbles en mouvement à 9,5 miles par heure (15 km/h) toute la journée. Il y a quatre câbles séparés, chacun constituant une boucle continue qui se déplace dans des canaux sous les rues, soutenu par des centaines de poulies.

Les câbles peuvent s’étirer jusqu’à 30 mètres ou plus sur leur durée de vie, mais ils doivent être maintenus tendus afin d’être entraînés par la machine d’enroulement. Les quatre plateformes équipées de poulies au fond de la centrale électrique sont des chariots de tension qui maintiennent les câbles tendus en permanence. Ces chariots de tension se déplacent sur leurs rails pour absorber le mou.

Quelques informations techniques
Moteurs
Quantité : 4
Fabricant : GE, 1884
Puissance : 510 chevaux chacun
Tension : 500 courant continu
Intensité : 810 ampères

Réducteurs à engrenages
Quantité : 4
Fabricant : Philadelphia Gear Co.
Entrée : 1150 tours par minute
Sortie : 19,23 tours par minute 
Ratio : 59,79 à 1

Et voici une pièce maîtresse du système : le grip. Il est situé dans chaque tramway. Le grip est comme une pince géante qui s’insère dans la fente de la chaussée et serre le câble mobile. Lorsque le grip tient le câble, le tramway est tiré avec lui.

Le câble peut être serré avec une force variable. Cela détermine la vitesse et le contrôle de la voiture. Si le câble est juste un peu serré, de sorte qu’il glisse à travers le grip, la voiture se déplacera lentement. S’il est serré fermement, la voiture se déplacera à la vitesse maximale du câble : 9,55 mph (15,36 km/h). Le grip supporte une charge de 10 tonnes, soit le poids combiné du tramway et de ses passagers.

L’utilisation du grip exige une certaine pratique et une force considérable. Le système de grip pèse 148 kg et n’a pas d’indication sur la force de serrage des mâchoires sur le câble. Chaque position doit être ressentie par le gripman (l’opérateur du grip).

Serrage partiel
Aux arrêts, le levier du grip est tiré à mi-course. Les mâchoires réglables sont ouvertes légèrement. Le câble glisse à travers les mâchoires et la voiture ne bouge pas. Cela permet des arrêts sans avoir à ressaisir manuellement le câble à chaque fois pour le remettre dans la mâchoire.

Accélération
Lorsque le levier du grip est tiré vers l’arrière, les machoires serrent le câble et la voiture accélère jusqu’à la vitesse souhaitée. Plus le levier est tiré vers l’arrière, plus la prise sur le câble est ferme. Le début du serrage est le plus difficile car le câble est lubrifié avec du goudron de pin qui se liquéfie et s’évapore sous la chaleur et la pression, créant progressivement une liaison directe métal sur métal.

Libération totale
Pour relâcher le câble, le grip est poussée vers l’avant, ouvrant complètement les mâchoires. Cela se fait aux croisements de câbles, aux aiguillages, aux départs et aux fins de ligne.

Les câbles arrivent et repartent dans cette espace directement sous la machine d’enroulement.

Il s’en passe des choses sous certaines chaussées de San Francisco 🙄. Et cela marche depuis le 2 août 1873 !

Nous poursuivons à pied maintenant. De nombreux arbres sont équipés de poche d’arrosage, appelée en anglais « tree watering bag » (sac dérigation pour arbre). Ces sacs sont conçus pour libérer l’eau lentement et de manière prolongée directement au niveau des racines de l’arbre. Ils assurent une hydratation profonde et régulière, ce qui est crucial pour les jeunes arbres, notamment ceux plantés dans des environnements urbains comme celui-ci. L’eau ne s’écoule pas et ne s’évapore pas rapidement comme avec un arrosage de surface et cela réduit la fréquence des arrosages. Nous n’avions jamais remarqué un tel système en France.

Nous en profitons pour faire un petit tour dans le quartier de ChinaTown qui se trouve juste à côté. Chinatown est l’un des quartiers chinois les plus anciens et les mieux établis des États-Unis mais aussi, l’une des plus grandes enclaves chinoises en dehors de l’Asie. Depuis sa création au début des années 1850, Chinatown est une enclave qui a conservé ses propres coutumes, langues, lieux de culte, clubs sociaux et identité.

En déambulant dans les rues, nous avons vraiment l’impression d’être en Chine !

Après ce plongeon en Asie, nous revoilà à San Franscisco et plus précisément à Union Square. C’est le quartier animé et commercial de San Francisco ! Noël approche mais surtout Thanksgiving que les américains fêteront le 27 novembre.

Comme nous n’avons pas fait suffisamment de sport dans la journée, nous décidons d’emprunter à nouveau les rues pentues. C’est vrai, qu’au détour des rues, la vue sur la ville peut être magnifique 🤩.

Nous voulons aussi admirer la vue sur San Francisco depuis la Coit Tower. Construite en style Art déco, elle a été inaugurée en 1933. Elle mesure 64 mètres de haut. Elle a été construite par Arthur Brown Jr. et Henry Howard avec les fonds versés par Lillie Hitchcock Coit, veuve d’un banquier fortuné.

Selon les vœux de Lillie Hitchcock Coit, cette tour devait honorer les pompiers de la ville, d’où son nom Coit Tower donné en l’honneur de leur bienfaitrice. Lorsque nous arrivons à la tour, les visites sont terminées et le guichet de vente des billets est fermé depuis 10 minutes🥴. Marc plaide notre cause et… ça marche 🎊🎉🤸 !

Du sommet, nous pouvons admirer la vue sur San Francisco et le pont Oakland Bay Bridge qui présente la particularité d’être à deux niveaux,  chaque niveau étant dédié à un sens de circulation.

La brume arrive doucement sur l’île d’Alcatraz,

et sur la ville. C’est juste magnifique 🤩 !

En redescendant, nous remercions chaleureusement la dame qui nous a permis de profiter de ce beau spectacle 🙏. Maintenant, il est temps de rentrer à Sausalito. Nous avons decidé de prendre le ferry de 17h45. Et c’est là, à partir de 17h20, que commence l’aventure : la recherche désespéree de l’embarcadère de départ du ferry 🥴. Nous zonerons autour des différents embarcadères, nous poserons la question aux personnes qui gèrent les différents commerces sur l’immense quai… On nous envoie à droite, puis à gauche, puis à nouveau à droite,  et toujours pas de bateau en vue 😁.

Il est maintenant 17h50 et cela fait une demi-heure que nous arpentons les quais. En fait Google nous indiquait ce quai alors que le bon quai était bien plus loin, et personne n’a pu nous fournir l’information 😭.

Nous nous résignons à prendre le bus. Pour rentrer à Sausalito, nous devons prendre 2 bus. Le premier est à l’heure, le deuxième a 20mn de retard 😳. C’est donc en Lyft que nous ferons le second tronçon pour retourner au camion, bien fatigués, mais heureux de notre belle journée de découverte.


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21 novembre : San Francisco (CA) 2/4

4 Comments

  1. Philippe Z 25/11/2025 à 22h44- Répondre

    Salut Marc et Geneviève
    Very interesting facts about the SF cable car system…
    On va suggérer à la mairie de SF de réfléchir à un cable ferry ! Ça sera peut-être plus fiable que leur ferry 😉
    Bises
    P&P

    • Marc et Geneviève 26/11/2025 à 9h37- Répondre

      Merci 🙏 Pour le cable-ferry on l’a déjà expérimenté sur une traversée du Mississippi si je me souviens bien 😉 Bises à vous deux

  2. Jean-Charles 25/11/2025 à 10h28- Répondre

    Bonjour
    Pour une grande ville elle est très belle et il y a de beaux
    Points de vues, le cable car cela change du taxi
    ,
    Bises

    • Marc et Geneviève 26/11/2025 à 16h42- Répondre

      Belles expériences que le cable-car et la voiture autonome ! Pas sûr qu’ô investissement tout de suite dans une voiture autonome 😜 mais c’était sympa et surprenant ! San Francisco est une jolie ville et on a beaucoup marché 🤪… Bisous

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