24 juillet : Kaymaklı et la Vallée des pigeons

Ce matin, nous saluons Andrej et Rebecca avant de prendre la route pour rejoindre, à quelques kilomètres de notre bivouac, un point haut permettant d’avoir une vue d’ensemble du paysage (bivouac en lisière de forêt à gauche de la route, van rouge de Rebecca encore sur place)

Le lac commence à baisser entre chaleur et irrigation intensive.

Après cette courte pause, nous filons vers la ville souterraine de Kaymakli. Une église byzantine au milieu des champs sera l’occasion d’une petite halte.

Nous voilà devant l’entrée de la cité souterraine de Kaymakli. On a du mal à s’imaginer que derrière ce bâtiment vitré se trouve une ville souterraine de 8 étages 😜 !

Kaymaklı est, avec Derinkuyu, la plus remarquable des cinq cités souterraines ouvertes au public, sur un total de 200 sites de ce genre en Cappadoce, dont 36 comportent au moins trois niveaux. Les premières excavations dans le tuf friable de la colline remontent peut-être à l’époque des Hittites, vers 1300 avant JC. Mais il est plus généralement admis que celles de Derinkuyu et de Kaymaklı datent de la domination phrygienne (8ème siècle avant JC). Mais cette cité, comme les autres, a été essentiellement creusée par des populations paléochrétiennes souhaitant se protéger contre des persécutions et des invasions. Huit mille chrétiens, fuyant les persécutions romaines, y auraient trouvé refuge. Plus tard, des populations s’y réfugièrent, notamment à partir du 7ème siècle face aux raids des Omeyyades et des Abbassides. La cité a grandi au fil des siècles, comptant finalement des kilomètres de galeries.

Découverte en 1964, la cité fut partiellement ouverte au public peu de temps après. Actuellement, quatre étages sont accessibles, descendant à une profondeur de 20 mètres. D’autres étages sont présents au-dessous, au nombre de quatre, semble-t-il. L’espace est organisé autour de cheminées d’aération. Une seule de ces cheminées dessert les pièces ouvertes au public.

Certains passages pouvaient être obstrués par des meules de pierre. Ces meules, taillées dans une pierre de nature différente, ont été amenées de l’extérieur par des ouvertures qui ont ensuite été murées. Elles ont environ 55 cm d’épaisseur et 1,65 m de diamètre, pour un poids de 500 kg.

Compte-tenu des galeries étroites et basses, du manque de lumière, de la poussière générée par le tuf, cette visite est déconseillée aux claustrophobes, hypertendus, cardiaques et asthmatiques. Heureusement, nous n’avons rien de tout cela 😰…

Heureusement, le parcours est fléché 🙂. On se demande comment des populations ont pu vivre dans cet environnement sans la lumière du jour et si peu d’aération. A l’époque, il n’y avait pas de climatisation, pas d’électricité et pas de pompe à chaleur…

Nous reprenons la route en direction de la vallée des pigeons… bien nommée !

Nous ferons une petite balade dans la vallée verdoyante sur quelques kilomètres pour découvrir les lieux.

Les premiers HLM 😜 !

Le minaret semble bien petit face à ces géants d’un autre temps !

On comprend mieux pourquoi la nature est si généreuse…

En nous dirigeant vers notre bivouac, nous tombons sur un défilé de quads ! Nous partirons vite à la recherche d’un endroit plus calme. Celui-ci semble être le point de départ de balades à travers la Cappadoce. Encore un beau site qu’il faudra préservé du tourisme de masse si on souhaite en profiter encore longtemps…

Notre bivouac du soir, loin du tumulte !

Au moins eux ne font pas de bruit ni de poussière 🤣 !

Un joli coucher de soleil nous accompagne.