168206 km : Dernier jour de découverte de Bucarest aujourd’hui. Comme tous les matins le ciel est couvert, nous partons avec une petite laine. 2 à 3 heures plus tard, ce sera à nouveau grand ciel bleu et nous aurons trop chaud 😎 Pas mal pour une fin octobre 👍
Notre périple du jour nous fait passer devant l’Ambassade du Koweït. Assez joli bâtiment avec toutes ses ferronneries.
Juste à côté de l’ambassade se trouve l’ancienne résidence du couple Ceauşescu. Ils vécurent dans cette villa pendant environ 2 décennies jusqu’à leur mort en 1989. On y retrouve tous les attributs du culte de la personnalité, aspect important de la vie politique des États communistes. Nous ne pourrons pas visiter les appartements, la visite se faisant en groupe toutes les heures et le prochain groupe non complet exigeant que nous patientions 2h30. Donc on ne fera qu’un tour dans le jardin car nous avons un programme bien chargé nous 😉 !
Dans un des couloirs menant au jardin se trouve un ensemble de photos avec toutes les rencontres d’état de l’ancien dictateur, dont celle avec notre grand Général.
Nous nous rendons ensuite au Musée des Collections d’Art. Celui-ci regroupe des collections privées mettant l’accent sur l’art folklorique et religieux, et sur la peinture roumaine des 19ème et 20ème siècles.
C’est un très joli musée plein de dédales où les collections sont présentées sur 2 étages et où l’on peut se perdre facilement. Pour retrouver la sortie, il a fallu demander de l’aide à un gardien 🤣 !
Nous passons ensuite devant le Palais Royal qui date du début du 19ème siècle. Il abrite aujourd’hui le Musée d’Art National. Il présente une très belle collection d’art médiéval et moderne roumain. La galerie d’art moderne roumain réunit des sculptures et des peintures des artistes les plus importants du pays, dont des œuvres de Constantin Brâncuși entre autres.
La Galerie d’art européen abrite d’excellentes pièces de grands peintres européens, dont des œuvres d’El Greco, Le Tintoret, Rubens, Jan van Eyck, Jan Brueghel le Sage, Rembrandt et Monet. Nous ne le visiterons pas… La visite de ce musée nécessite d’y consacrer au minimum 3 heures et malheureusement le temps nous est compté 😫.
La Bibliothèque Centrale de l’université Carol 1er que nous vous avons présentée dans le billet « Bucaret 1/3 ».
La brasserie Caru’ cu Bere, touristique mais jolie, qui nous permettra de nous sustenter avant de poursuivre. Vaut plus le coup d’œil que le coup de fourchette 😉 C’est un peu une usine… (plus de 40 000 avis sur Google Maps 😮 mais 4,4 quand même)
En sortant petite visite à la minuscule et charmante église Stavropoleos qui est presque en face de la brasserie. Elle date de 1724 et son intérieur en bois est richement décoré.
Son cloître est rempli de pierres tombales.
Un peu plus au Sud dans le centre historique de Bucarest, l’Église Saint-Démétrios de style néoclassique. Il s’agit de la 4ème église élevée à cette place, la plus ancienne datant du 16ème siècle. Celle-ci date de 1819-1843.
Un peu plus à l’Est mais toujours dans le centre historique, l’Église Saint-Antoine Cuerta Veche servait de chapelle à la Cour Royale. Elle fût bâtie de 1546 à 1559 ce qui en fait la plus ancienne église de Bucarest. Lors de notre passage un office était en cours et nous n’avons donc pas fait de photos mais, croyez-nous, c’était beau 😉🙂
Passage devant le Musée National de l’Histoire Roumaine. Il fut inauguré en 1970 dans l’ancien palais des Postes construit en 1900, jadis siège de la Poste roumaine. Il abrite également le musée de la philatélie. Ce musée presente des pièces archéologiques, des armes et autres témoignages de la diversité de l’histoire roumaine de la préhistoire jusqu’aux temps modernes.
Et nous voilà sur la place de l’Unité Nationale toujours aussi chargée de véhicules !! Face à nous, le boulevard de la Victoire. Après le tremblement de terre de 1977, Ceaușescu a décidé de raser tous les immeubles fragilisés et la création en 1984 de ce boulevard de 2800 m de long. Il s’appelait initialement « Boulevard de la Victoire du Socialisme ».
La rivière Dâmbovița constitue la source principale d’eau alimentant la ville. La ville de Bucarest s’étale sur les deux rives de la Dâmbovița sur 22 km, du nord-ouest au sud-est.
Et nous voilà devant le Palais du Parlement roumain. Il abrite le Parlement roumain composé de la Chambre des députés et du Sénat. Voulu par le dictateur communiste Nicolae Ceaușescu, il est l’un des plus grands bâtiments d’Europe avec le marché aux fleurs d’Aalsmeer (Pays-Bas) et le complexe de bureaux « Cœur Défense » (France). Enfin, il est le plus grand bâtiment en pierre et le deuxième plus grand bâtiment administratif au monde après le Pentagone.
Le palais a un style néo-classique largement inspiré d’un bâtiment communiste des années 1950, la Casa Scînteii, mais ses dimensions sont beaucoup plus imposantes : une surface au sol de 45 000 m2 et 350 000 m2 habitables. Il mesure 270 mètres de large sur 240 mètres de long , pour une hauteur de 86 mètres. Il contient 1 100 pièces réparties sur 12 étages. et 8 niveaux souterrains qui, bien sûr, comprennent un bunker.
Le palais devait s’appeler la « Maison du Peuple » (Casa Poporului). Nicolae Ceaușescu souhaitait regrouper dans un seul bâtiment ses propres logements de fonction, ceux des ministres et les quatre plus grandes institutions du pays !
C’est le symbole de la mégalomanie et des illusions de grandeur de Ceaucescu. Cette méga-construction se réalisa à marche forcée avec plus de 100 000 personnes qui travaillaient par tranche de 24 heures, sept jours sur sept.
Le bâtiment est très impressionnant et imposant. Sur la photo, on ne voit qu’une partie du bâtiment. Il se poursuit à l’arrière avec les mêmes proportions 😳 !
Sur la droite, l’Institut National de la Statistique date de la même époque que le palais du Parlement roumain.
La circulation dans Bucarest ne s’arrête jamais !!
Nous passerons par la Place de l’Université pour rejoindre le métro.
Le métro qui nous conduira jusqu’à l’arrêt de bus 783 que nous connaissons bien maintenant 😉 ! La construction de la première ligne de métro commença en avril 1975. Le métro fait l’objet d’une rénovation régulière depuis la chute du communisme.
Voilà, notre séjour à Bucarest s’achève. Bucarest est une ville remplie d’histoire avec une architecture éclectique (de beaux bâtiments baroques, des constructions communistes monumentales et des immeubles décadents qui ont leur charme). Elle possède de nombreux musées mais malheureusement nous n’avons pas eu le temps de les visiter tous… il faudra revenir 🤣 !
Le seul bémol est sa circulation infernale. Il y a en permanence des bouchons. Heureusement les feus rouge d’une durée de 2 mn permettent de réguler la circulation sinon les véhicules ne pourraient jamais franchir les carrefours et les piétons traverser la rue. Au milieu de cette place prépondérante laissée à la voiture, les conducteurs roumains respectent les passages piétons ce qui est tout de même très rassurant.