27 août : Monastère d’Haghartsin

Ce matin nous montons découvrir le monastère d’Haghartsin qui est au dessus de notre bivouac avec les abeilles, à un peu plus d’un kilomètre. Le site est très touristique.

Un premier monastère fût fondé au 10ème et 11ème siècle mais à été saccagé lors des invasions seldjoukides. Il est refondé à la fin du 12ème siècle par le poète, musicien et musicologue Khatchatour Taronetsi, qui y établit une école de musique. Haghartsine se développe ensuite pendant le 13ème siècle, malgré une interruption pendant les invasions mongoles, et reste occupé jusqu’à la soviétisation du pays en 1920. Il est restitué à l’Église apostolique arménienne après l’indépendance et fait depuis 2008 l’objet d’une restauration en profondeur, grâce en particulier à un émir émirati.

Un réfectoire est érigé en 1248 à flanc de colline, près de l’entrée du site, par l’architecte Minas. Il s’agit d’une longue salle au décor dépouillé et divisée en deux carrés par deux piliers soutenant deux paires d’arcs croisés. Les deux espaces sont chacun surmontés d’une coupole. Ce réfectoire est aujourd’hui utilisé comme salle des fêtes.

Les ravages des selfies sur les sites touristiques… J’attendrai plusieurs dizaines de secondes pour prendre une photo de la place centrale, en vain… Elle se prendra au moins dix fois en photo 🙃

L’église de la Vierge date de 1281.

La façade occidentale du gavit qui date du 12ème siècle.

En traversant le gavit, on accède à l’église de Saint Étienne qui date de 1244.

Autour du monastère se trouvent quelques vieux khatchkars.

Un peu plus loin, joli point de vue sur le monastère.

Retour au bivouac où l’apiculteur nous attend.

Celui-ci souhaite nous faire déguster un mélange de miel, de propolis et de cire d’abeille, avec des gâteaux arméniens. Ce fut très bon et très sympathique.

Il nous aidera aussi à dégager les voitures qui se sont garées autour de nous et nous bloquent maintenant.

Nous quittons rapidement le bivouac, voir en urgence, car des dizaines de voitures commencent à se garer dans tous les sens. Nous nous arrêtons un peu plus loin pour mettre en ordre le camion et regarder où nous allons. A peine arrêtés, nous sommes happés par une joyeuse équipe de collègues de travail qui se sont organisés une petite fête de week-end. Musique, chants, danse, fromage, saucisses, vodka (pas pour le conducteur 😉) seront au programme. Et nous repartirons avec plus d’un kilo de mûres en prime… Incroyable 👍😊

Nous reprenons enfin la route et c’est l’occasion de découvrir d’immenses serres, une première pour nous en Arménie.

Là, par un manque d’attention (et de routes alternatives), on se retrouve très proche de la frontière avec l’Azerbaïdjan. Elle se situe au milieu de la langue gauche du lac et se poursuit dans la vallée visible en bas à gauche sur la photo. On ne traîne pas longtemps dans le secteur.

Nous rejoignons ensuite les gorges de la Debed sur les bords desquelles nous bivouaquerons, à l’endroit même où des amis voyageurs, prédécesseurs, l’auront fait avant nous. C’est toujours très agréables les échanges entre voyageurs 👌😊. On en profitera pour faire quelques vues avec le drone pour bien situer tout cela dans son contexte.

Le bivouac est visible sur trois des photos ci-dessus. Sympa non ? 😉