La Debed est une rivière qui coule en Géorgie et en Arménie, où elle forme un très beau canyon que nous avons pu admirer hier d’en haut et maintenant depuis la route qui nous ramène dans le canyon.
Nous passons à côté de l’ancienne usine de cuivre et on peut apercevoir l’immense funiculaire utilisé autrefois par les mineurs.
La cabine trône en plein milieu du paysage tel un vestige du passé industriel de la ville d’Alaverdi à l’époque de l’URSS. A l’époque communiste, 4000 personnes travaillaient sur le site !! On peut imaginer la catastrophe économique que ce fut pour les habitants.
Nous voilà arrivés au monastère d’Haghpat, ce qui signifie « murs énormes ». Le monastère a été classé en 2000 au patrimoine mondial de l’UNESCO, comme «bien d’une valeur universelle exceptionnelle et constitue un exemple remarquable de l’architecture religieuse qui s’est développée en Arménie du 10ème au 13ème siècle».
Commençons par visiter la Hamazasp. Il s’agit probablement d’une salle de réunion des moines pour des discours, des sermons, des initiations. Le contraste entre la lumière du jour et le noir de la pierre donne un très bel effet noir et blanc au lieu.
La bibliothèque date de 1262. Les livres et les rouleaux des manuscrits étaient placés dans les niches. Les jarres au sol servaient à recueillir des braises au sol pour chauffer la pièce en hiver.
La superposition des toits montre bien les différents bâtiments qui constituent le monastère.
L’église Sourp Nshan («Saint-Signe»), la principale, a été construite sur l’ordre de la reine Khosrovanouch, femme d’Achot le Miséricordieux, pour assurer la longévité et la prospérité de ses fils, Smbat et Gourgen. Elle fut achevée plus tard par ses fils, les rois Smbat II et Gourgen Ier Bagratouni vers 989.
Un gavit donne accès à l’église,
éclairé par la lumière du jour et quelques bougies.
L’église elle-même plus petite que la gavit qui la précède.
Vu d’ensemble du monastère avec au premier plan sur la gauche le campanile de 1245.
La route qui nous mène au monastère de Sanahin est en travaux. Nous ferons un véritable gymkhana entre les pelleteuses, les trous pour les égouts, les piquets pour les câbles etc mais… nous y sommes arrivés 😉 !
Le monastère de Sanahin est classé également depuis 2000 au patrimoine mondial de l’Unesco selon les mêmes critère que celui d’Haghbat.
Il a également été édifié entre le 10ème et le 13ème siècle. L’église principale qui est dédiée au saint Sauveur, a été construite sur l’initiative de la reine Khosrovanouch, femme du roi Achot III d’Arménie, entre les années 967 et 970. L’église comprend quatre chapelles latérales. Le narthex (gavit en arménien) adjacent à l’église a été édifié deux siècles plus tard, en 1181. Sanahin était célèbre pour son école d’enluminure et de calligraphie.
En partant, nous éviterons les travaux dans la ville en prenant des rues annexes qui nous rappellent nos traversées de villes en Sibérie et surtout nous met face aux difficultés économiques que connaît le pays.
Le conducteur de la pelleteuse joue l’equilibriste pour évacuer les pierres… Quand on voit la profondeur du canyon 😱 !
Nous nous dirigeons ensuite vers notre bivouac du soir. Ce sera notre dernière nuit en Arménie !