28 juillet : Nemrut Daği
31 juillet : Palais Ishak Pacha

Ce matin, nous partons en direction du lac de Van. La route se faufile au milieu de ces beaux paysages arides.

Insolite… séchage du sel au bord de la route !

Depuis cette année en Turquie, tous les poids lourds (= dont nous) sont soumis à une pesée obligatoire. De temps à autres, une file menant à une station de pesage apparaît sur la droite de la chaussée et il convient de la prendre. Sinon, une amende vous attend à la sortie du pays…

Ce sera notre 2ème pesée depuis notre arrivée en Turquie. L’affichage Led est rarement lisible sur une photo alors pour information sur le panneau de sortie sont affichés notre numéro d’immatriculation, notre poids (13590 kg) et le feu vert puisque nous sommes en règle (<18000 kg autorisés).

En Turquie, sur toutes les routes, il y a de nombreux portiques avec caméras qui identifient tous les flux de véhicules. En complément, dès que vous faites le plein, le pompiste saisit votre numéro d’immatriculation avant de vous servir et celui-ci apparaîtra sur votre ticket. Il est donc aisé de savoir si vous avez loupé un contrôle.

Nous poursuivons notre route et pénétrons dans le cratère du volcan Nemrut.

Nous nous approcherons du lac mais les abords sont très sales,

et il n’y a pas de place pour nous. Nous irons donc bivouaquer ailleurs.

Nous serons très bien ici, à l’écart de la route, sur les pentes extérieures du volcan. Une remontée mécanique est en place sur ce versant… Il fait tellement chaud que nous avons du mal à imaginer que l’on puisse faire du ski ici en hiver 😁.

Le lendemain matin, nous avons été réveillés par un bruit de pierres cassées près du camion. Étonnant car notre bivouac est assez isolé. Petit coup d’œil à l’extérieur du camion et la réponse est là :

Elle a fini par succomber 🥰 à son charme torride 🤣 !

Après cette leçon d’éthologie, nous redescendons vers le lac de Van, plus grand lac de Turquie (120 kilomètres de longueur pour 80 kilomètres de largeur, 171 mètres de profondeur moyenne, 451 mètres au maximum, 3755 km2 soit 6,5 fois le lac Léman et 1640 mètres d’altitude). Il est le deuxième plus grand lac d’Asie de l’Ouest (après le lac d’Ourmia) et est situé dans le sud du haut-plateau arménien.

C’est un lac de soude, salé, et endoréique (= est clos, ne se déverse pas dans une mer). Il n’y vit que deux espèces de poissons. Son eau ne peut être utilisée pour l’irrigation.

Nous longeons le lac d’Ouest en Est sur sa rive Nord. Par moment on se croirait en bord de mer.

Nous bifurquons ensuite vers le Nord. Geneviève est aux commandes. Depuis la banquette arrière, cela donne ça.

Les routes sont larges, certains véhicules aussi 😉

Nous arrivons ensuite au cimetière seldjoukide d’Ahlat. Ahlat est la porte d’entrée principale de l’Anatolie. Elle est devenue l’un des trois centres scientifiques et artistiques du monde islamique avec Belh (Afghanistan) et Boukhara (Ouzbékistan).

Ahlat remonte à l’âge néolithique et a commencé avec les Hurris dans les années 4000 avant JC et est restée sous la domination de divers états jusqu’aux Ottomans. Depuis le début du 12ème siècle, elle est la capitale d’une branche des Seldjoukides (nom d’une famille d’une tribu turque) connue sous le nom de « Shah-Armens ».

Le cimetière seldjoukide est le plus grand et le plus important parmi les nombreux cimetières historiques d’Ahlat. Dans la place du cimetière qui couvre une superficie de 210 000 mètres carrés, il y a environ 9 000 pierres tombales. À la suite des travaux épigraphiques qui ont été effectués jusqu’à présent, les signes de 32 artisans ont été déterminés.

Les tombes sont datées du début du 12ème siècle au 16ème siècle. Sur le côté Est des pierres tombales, les informations d’identité du défunt ont été trouvées, et dans certains cas d’où provenait le défunt et ses informations professionnelles.

A l’Ouest figurent le nom de l’artiste qui a réalisé la pierre tombale, des versets du Coran, des palmettes, des lampes à huile, des motifs géométriques et des ornements à base de plantes.

La finesse de la taille alliée à la conservation du site donnent un résultat très artistique.

C’est aussi un lieu apprécié pour les promenades en famille.

Nous reprenons la route. Certaines traversées de villes occupent bien Geneviève qui est au volant.

Les turcs ne manquent pas de la saluer régulièrement.

Nous poursuivons notre route en direction du palais d’Ishak Pasha.

Nous sommes à quelques kilomètres de l’Iran. Un mur en béton haut de quatre mètres s’élève désormais entre la Turquie et l’Iran, dans la région de Van, pour empêcher les migrants de passer. Quelques 500 kilomètres de frontières séparent les deux États traversés par des milliers de migrants, principalement afghans, en route vers l’Europe.

Depuis la chute de Kaboul tombée aux mains des Talibans, les autorités turques craignent une augmentation des arrivées. Le pays accueille déjà 3,7 millions de Syriens ayant fui la guerre. Les patrouilles et contrôles se multiplient pour protéger une frontière poreuse qui s’étend à flan de montagnes. Le nouveau mur se dresse sur 200 kilomètres.

Cela nous fait tout drôle d’être si près de ce pays que nous rêvons de découvrir… ce sera pour une autre fois 😉 !

La vallée devient plus verdoyante. On aperçoit au loin une nouvelle coulée de lave.

Sous son chapeau de nuage et ses neiges éternelles, nous pouvons admirer le mont Ararat. C’est le sommet le plus élevé de Turquie. Il culmine à 5 137 m.

Nous voilà arrivés devant le palais d’Ishak Pasha que nous pouvons admirer au soleil couchant.

Sur un flanc de falaise, nous apercevons les ruines du château de Doğubayazıt. Il a été construit pendant la période Urartu au 9ème siècle avant JC. Il surplombe la mosquée de l’ancien village.

Le lieu est très prisé par les jeunes mariés 💞. Nous aurons la chance d’admirer deux jolis couples à la lumière de ce très beau coucher de soleil !

La voiture des mariés est facilement reconnaissable 😉 !

Les lumières du soleil couchant rendent le lieu vraiment magique… Nous ne nous lassons pas de le photographier 😁.

Notre bivouac du soir sur lequel nous serons seul, le parking étant fermé la nuit et moyennant un prix modique de 3,50 €.

28 juillet : Nemrut Daği
31 juillet : Palais Ishak Pacha

4 Commentaires

  1. Mairie Cecile 02/08/2023 à 20:30- Répondre

    Vous auriez pu faire un remake de votre mariage ! Superbe !

    • Marc et Geneviève 02/08/2023 à 21:24- Répondre

      C’est vrai que l’endroit s’y prête bien…

  2. JC 01/08/2023 à 20:12- Répondre

    Les touristes sont où 😀
    Belle mosquée au soleil couchant

    • Marc et Geneviève 01/08/2023 à 20:35- Répondre

      On se pose la même question 🤔…

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