3 février : Les Keys (FL)

191901 km : Ce matin, avant de partir pour les Keys, Marc fait voler le drone pour quelques vues aériennes. Vous pouvez ainsi découvrir notre super bivouac

et une petite famille de lamantins en balade ! Vue du ciel, on découvre mieux ces animaux avec leur grosse queue en forme de pagaie arrondie.

Sous l’eau, le lamantin se déplace à l’aide de sa nageoire caudale et ses deux membres antérieurs lui servent de gouvernail. On aperçoit les battements de la nageoire caudale de ce lamantin qui frôle le fond de l’eau.

Pendant que Marc profite des lamantins, je m’amuse à photographier les jolies volutes dorées que le soleil dessine dans l’eau 😊.

Puis c’est parti pour les Keys ! C’est en mai 1513 que Juan Ponce de León, lieutenant de Christophe Colomb,  découvre l’archipel où vivaient les peuples amerindiens Calusa et Tequesta. Les îles sont appelés « Cayos » en espagnol qui désigne des îlots sableux. 

En 1822, les Cayos, après rachat aux espagnols, passent sous la souveraineté américaine et leur nom s’est anglicisé en Keys. Les Keys s’étirent sur 244 km, depuis Virginia Key à Key West. Elles se composent d’environ 1700 îles et îlots, dont une trentaine sont habitées.

C’est le paradis des bateaux à moteur !

Reliées entre elles dès 1912 par le chemin de fer (Overseas Railroad), elles le sont uniquement par la route depuis 1938 : il s’agit de l’Overseas Highway qui a nécessité 42 ouvrages d’art. Un peu d’historique tiré de Wikipedia 😉:

En 1905, devant l’accroissement de l’afflux touristique, débute la construction d’une voie ferrée desservant toutes les îles habitées. Le milliardaire Henry Flagler va financer cette première liaison ferroviaire « maritime », l’« Overseas Railroad ». La liaison complète est mise en service en 1912.

En 1935, l’un des plus violents ouragans qu’ait connu la Floride, s’abat sur les Keys et particulièrement sur Long Key. La voie de chemin de fer mise hors d’usage, est abandonnée, mais son infrastructure va servir à construire une route. Ainsi naît l’Overseas Highway, « l’Autoroute au-dessus des flots », achevée en 1938 et longue de 182 km (dont 162 en mer).

Nous faisons une petite halte au Long Key State Park. Le parc donne une impression d’abandon. Nous apprendrons que l’ouragan Irma en 2017 a fortement impacté le parc. La mangrove intérieure, un élément majeur du parc avec une promenade et une tour d’observation, a été détruite par l’eau salée. Les terrains de camping en bord de mer ont été emportés avec la plage naturelle, tout comme les promenades et les ponts. Cette passerelle rénové nous permet de rejoindre la mer. On aperçoit au loin l’escalier qui permettait d’accéder à la tour d’observation.

Une jolie faune nous accueille.

Celui-ci n’était pas facile à voir…

Certains oiseaux parcourent le bord de mer.

Les pélicans restent eux en mer.

Un petit reptile refusera de prendre la pause mais nous laissera capturer sa queue bouclée.

La beauté des arbres solitaires face à la mer.

Cela donne envie de créer des ambiances surprenantes…

Revenons à la réalité. La balade s’achève.

De retour au camion nous empruntons le Seven Miles Bridge. Le Seven Mile Bridge, qui mesure 7 miles 😜 (environ 11 km), est venu remplacer en 1982 l’ancien pont devenu vétuste.

Le nouveau pont est une structure à poutres-caissons construite à partir de sections préfabriquées en béton précontraint, comprenant 440 travées. Près du centre, le pont s’élève en arc de cercle pour offrir un dégagement de 65 pieds (20 m) pour le passage des bateaux.

Le Seven Mile Bridge a été conçu par Figg & Muller Engineers. Ce cabinet a remporté huit prix, dont un prix exceptionnel pour l’innovation en matière d’économies de coûts de la Federal Highway Administration (la structure a été achevée six mois plus tôt que prévu )… original comme prix car d’habitude on dépasse plutôt les coûts et les délais initiaux 😜 !

Nous longeons l’ancien pont qui reste ouvert en partie aux piétons, aux pêcheurs et aux cyclistes.

Cette section est fermée. Même là, la nature prospère. Étonnant.

Initialement, nous avions prévu de nous arrêter dans un camping avant d’arriver à Key West malgré les prix exorbitants (entre 150 et 200$ la nuit, avec l’électricité 🤪) mais tout était complet ! Heureusement pour nous car les campings ne nous font pas du tout rêver 😱…  Une tentative de bivouac sur un grand parking d’église désert sera rapidement mise à mal par la police locale : »RV park and hotel only ! »… pas d’autre alternative que d’aller dans un camping ou à l’hotel 🥴.

Nous sommes maintenant à 50 kilomètres environ de Key West mais nous décidons de faire demi-tour car, d’île en île, le même paysage se répète et il n’y a aucune possibilité de bivouac. C’est donc reparti dans l’autre sens.

Nous retournerons ainsi à notre bivouac aux lamantins sur lequel nous arriverons exceptionnellement de nuit. Ce n’est pas un souci car nous connaissons le site et nos ampoules à leds, qui remplacent nos ampoules traditionnelles depuis que nous avons quitté l’Europe, sont une vraie merveille 👍😊