169262 km : Ce matin lever à l’aube pour ne pas rater le train. Nous avons des billets pour le train de 10h30 et comme nous avons dormi sur l’immense parking de la gare de Vișeu de Sus, on devrait y arriver 🤣 D’ailleurs en parlant de train, on voit déjà des signes d’activité depuis le camion.
Vișeu de Sus est le terminus d’un système ferroviaire forestier qui s’étend profondément dans la vallée de la rivière Vaser, à l’approche de la frontière ukrainienne. Le bois est coupé sur les flancs des collines au début de la vallée et descendu par chemin de fer pour être coupé dans la scierie de Vișeu.
Le chemin de fer sert également aux transports publics entre Vișeu de Sus et Paltin (gare terminus pour le public). Alors que pour le transport du bois de petites locomotives diesel sont utilisées, d’anciennes locomotives à vapeur assurent le transport du public et exposent ainsi le patrimoine technique local.
La chaudière fonctionne bien sûr au bois, pas au charbon.
Vous voyez là le dernier train forestier en Europe encore en activité.
Sur les 6 trains journaliers de la haute saison ne subsistent, en ce début du mois de novembre, que deux trains, l’un à 10h00 et le notre à 10h30, et seulement les jeudis, vendredis et week-ends.
Les déchets de bois sont brûlés dans les poêles des wagons pour les chauffer.
C’est parti pour une petite balade de 5 heures aller-retour à une vitesse de pointe de 16 km/heure.
Au début du parcours, la vallée est assez large et nous traversons de petits villages.
Nous allons suivre la rivière Vaser tout le long du trajet.
La forêt des Carpates roumaines est toujours en exploitation. Le commencement de celle-ci se situe au début du 18ème siècle mais le train n’a été mis en place qu’en 1932. Ce fut une évolution considérable par rapport au transport sur la rivière car nulle route ne passe par ici.
Le trajet aller se fait en remontant la rivière, donc avec une légère pente montante.
Petite pause au bout d’une heure de trajet, les wagons ne disposant pas de sanitaires.
C’est aussi l’occasion de remettre un peu d’huile là où cela va bien.
Et c’est reparti pour une heure de trajet. La vallée est maintenant beaucoup plus étroite. A gauche, la colline et à droite la rivière.
Nous arrivons à notre terminus où un copieux déjeuner nous sera servi. Cette photo est aussi l’occasion de vous préciser qu’il s’agit d’un train à voie étroite (760 mm au lieu du standard de 1435 mm) bien visible ci-dessous. Nous apprendrons que l’intérêt de la voie étroite dans le cas présent n’est pas l’encombrement ou une possible économie financière mais… la possibilité de tourner plus court pour suivre les méandres de la vallée en empruntant les ponts et tunnels qui la ponctuent. Et effectivement par moment on tourne très court.
Une animation folklorique nous accueillera à la descente du train.
Nous sommes abrités dans de petites structures en bois fermées sur 3 côtés et aujourd’hui il fait frais (11°C), d’où la petite thermos de bouillon qui nous accompagne 😉
Le conducteur de la locomotive est fier de sa machine.
Les wagons sont tous chauffés, chacun par deux poêles, un à chaque extrémité du wagon, charge aux voyageurs de les alimenter avec les briquettes de déchets de bois mises à disposition 👌.
Des camionnettes transformées circulent également sur ce réseau ferroviaire.
C’est l’heure du départ pour le premier train. La pente aidait à l’époque les petites locomotives à vapeur à tirer leurs lourds wagons chargés de bois.
Puis le notre se met en place. La locomotive va reculer sur tout le trajet retour car il n’y a pas la place pour faire un demi-tour sur la largeur de la vallée, et cela marche aussi bien ainsi.
Par endroit nous passons très proche des rochers.
Nous sommes suivis 😮
La vallée commencent à s’élargir et les premières habitations réapparaissent.
Le temps se gâte en ce milieu d’après-midi.
Retour au bivouac où nous aurons passé deux nuits très calmes. L’entrée du parking est joliment décorée.
Train à vapeur comme à Mulhouse avec Marcel 😀😘
Très beau souvenir 😍 !