6 novembre : Cimetière joyeux de Săpânţa
8 novembre : Debrecen

169391 km : Aujourd’hui, nous quittons la Roumanie. Nous avons eu beaucoup de plaisir à découvrir ce pays qui a su conservé ses traditions et son patrimoine culturel. Nous avons passé en tout 15 jours en Roumanie et on aurait pu y passer plus de temps encore tant la nature est belle et les roumains sympathiques. Mais, nous devons être rentrés pour fin novembre et il nous reste encore beaucoup de choses à voir et à faire ! On y reviendra 😜 !

Nous quittons notre bivouac qui semble être aussi un lieu de pâture pour les moutons pour nous rendre au poste frontière avec la Hongrie. A peine 55 kilomètres, nous y serons vite !

Une file de camions, c’est bon signe… la frontière n’est plus loin 😜

Le sésame « TOURIST » cette fois-ci n’a pas marché… Il a fallu rejoindre la file de camions avec vérification du poids du véhicule. Et peut-être aussi de l’achat de la vignette électronique, mais cela c’est une supputation de notre part. La file était plus longue que lente et en 20 minutes, nous étions passés !!

Les formalités de douane seront donc très rapides puisque la Hongrie fait partie de l’Union Européenne depuis 2004. Elle fait également partie de l’Espace Schengen mais pas de la zone Euro. C’est le 14ème pays de l’Union européenne par sa population soit 10 156 239 habitants. Sa superficie totale est de 93 030 km2 soit 17% celle de la France. Nous voilà donc en Hongrie 😊 ! Nous sommes entrés par le nord-est du pays.

Le route des églises médiévales que nous empruntons nous fait parcourir la très rurale région de Bereg à proximité de la frontière ukrainienne.

Les turcs n’ayant jamais étendu leurs pouvoirs jusqu’à cette région excentrée, c’est la seule de Hongrie où des églises médiévales sont encore intactes. Nous commençons tout d’abord par le cimetière de Szatmárcseke juste à côté de l’église réformée du village.

Avec ses 1200 stèles en bois sculptées en forme de proues de bateaux, ce vieux cimetière protestant est unique au monde. Certains pensent que cette mystérieuse pratique serait une façon de perpétuer la tradition des tribus ougriennes (issues d’une région de Sibérie où l’on parle une langue proche du hongrois) d’enterrer les morts dans des bateaux.

Le résultat est assez étonnant.

Cette sépulture diffère des autres. Ici repose Ferenc Kölcsey, auteur de l’hymne national hongrois au 19ème siècle.

Sous certains angles cela ressemble un peu aux moaï de l’île de Pâques.

Nous poursuivons ensuite, quelques kilomètres plus loin, avec le moulin de Tarpa.

Ce moulin du 19ème siècle était animé, non pas par le vent ou l’eau, mais par des chevaux.

Une immense roue dentée tout en bois entraînait le système de broyage du blé comme un engrenage géant. La totalité du système n’est malheureusement pas visible car le local technique est fermé.

Superbe construction technique 👍

Nous nous rendons ensuite à Csaroda un peu plus loin. L’Église calviniste de Csaroda est l’un des monuments médiévaux les plus connus de Hongrie. Elle a dû être construite soit à la fin du 13ème, soit au début du 14ème siècle. Initialement, les patrons de l’église étaient les membres de la famille Sarnavodai. Cette situation dura jusqu’en 1595, date à laquelle les droits de patronage furent transférés à l’Église calviniste. Un clocher en chêne se trouve à distance de l’église elle-même.

L’église est composée de deux parties : une nef rectangulaire et un sanctuaire à base carrée.

La nef et le sanctuaire ont été décorés de peintures murales, respectivement au début et à la fin du 14ème siècle, cette église romane étant alors catholique. Au 17ème siècle, l’église est devenue protestante calviniste et les peintures furent recouvertes d’enduit. Elle fût alors décorée de motifs floraux rustiques tant à l’intérieur que sur ses frontispices extérieurs.

Son mobilier et son plafond en bois ont également été modifiés.

Et nous voilà maintenant à Tákos, 3 kilomètres plus loin. La vie semble très paisible dans tous ces petits villages que nous traversons.

Grâce à la gentillesse d’un couple de visiteurs hongrois dont lui parle assez bien français, nous allons pouvoir visiter l’église réformée de Tákos qui n’est ouverte que sur demande.

Le village de Tákos a été construit dans une zone marécageuse, argileuse et boisée. Les habitants ramassaient des bâtons pour tisser des pans de haies. Ensuite, ils les trempaient dans la terre argileuse et les foulaient pieds nus pour bien faire pénétrer l’argile à l’intérieur. C’est ce qu’on appelle patics (boue), ce qui a été mis en œuvre pour construire l’église, et ce qui la rend unique en Europe (et d’où le surnom de l’église «Notre Dame aux pieds nus»).

L’apparence de l’église présente les caractéristiques stylistiques de l’architecture gothique médiévale en bois et constitue une œuvre exceptionnelle de l’architecture vernaculaire du 18ème siècle. La cloche est située dans la tour en bois à côté de l’église.

L’église a un toit en bardeaux et est décorée à l’intérieur de 58 cassettes en bois. Les motifs principaux sont des roses, des tulipes et des fleurs en forme de cœur. Les motifs des cassettes rappellent les broderies de guirlandes de fleurs de la fin de la Renaissance, bien que chaque cassette soit peinte d’un motif floral différent. Il n’y a pas deux motifs identiques.

L’église a été achevée en 1766, comme l’atteste l’inscription sur le plafond à cassettes peintes.

Un joli pupitre se dresse au milieu du mur Ouest.

Certains mobiliers sont richement ouvragés, chaque famille étant propriétaire de son banc.

Un dernier regard depuis le haut du clocher sur le coucher du soleil à 16h03 aujourd’hui (nous sommes maintenant calés sur la même heure qu’en France depuis le passage de la frontière, mais beaucoup plus à l’Est CQFD).

Nous bivouaquerons ce soir, pour notre première nuit en Hongrie, sur le petit parking de l’église avec l’accord de notre guide. Vu le peu de passage dans l’après-midi, on devrait être tranquille.

6 novembre : Cimetière joyeux de Săpânţa
8 novembre : Debrecen

2 Commentaires

  1. JC 09/11/2023 à 20:55- Répondre

    Toujours des gens sympa

    • Marc et Geneviève 09/11/2023 à 22:38- Répondre

      Et oui 😊 !

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