6 et 7 mars : Natchez (Mississippi)
10 mars : Clarkdale (MS)

195230 km : Ce matin, nous quittons Natchez pour nous rendre au Vicksburg National Battlefield. La ville de Vicksburg fut le théâtre de violents combats lors de la guerre de Sécession, ou guerre civile américaine, qui s’est déroulée de 1861 à 1865.

Le siège de Vicksburg (18 mai – 4 juillet 1863) fut la dernière action militaire majeure de la guerre de Sécession. Au cours d’une série de manœuvres, le major général de l’Union, Ulysses S. Grant, et son armée du Tennessee traversèrent le fleuve Mississippi et repoussèrent l’armée confédérée du Mississippi, dirigée par le lieutenant général John C. Pemberton, dans les lignes défensives entourant la ville fortifiée de Vicksburg. Cela conduisit à la réussite du siège et à la reddition des Confédérés.

La perte de Vicksburg par les Confédérés a ouvert la voie à la prise de contrôle de l’ensemble du fleuve Mississippi par les Unionistes, coupant la Confédération en deux. Elle sépara les États de l’Arkansas, du Texas et une partie de la Louisiane du reste des États confédérés, divisant ainsi la Confédération pour le reste de la guerre. Lincoln qualifia Vicksburg de « clé de la guerre ».

En passant sous cette immense porte nous accédons au champ de bataille. Le parcours se fait en voiture car le circuit est de 26 km… Cela nous donne déjà un premier aperçu de l’étendue du champ de bataille !

Nous découvrons les premières tranchées. 110000 soldats furent engagés dans la bataille (77000 Unionistes et 33000 Confédérés).

Les Confédérés avaient l’avantage d’un terrain et de fortifications qui rendaient leur défense presque imprenable. La ligne défensive autour de Vicksburg s’étendait sur environ 10 km, sur un terrain d’élévation variable qui comprenait des collines et des bosses aux pentes abruptes qui obligaient un attaquant à les gravir sous le feu. Le périmètre comprenait de nombreux puits à canon, forts, tranchées, redoutes et lunettes (ouvrage extérieur ayant la forme d’une demi-lune).

Le champ de bataille lors de la guerre Sécession : Les soldats étaient bien visibles car les Confédérés étaient vêtus de tenues rouges et les Unionistes était tout en bleu. Il était très facile de les repérer 😱 !

Le Mémorial de l’Illinois

Sur le parvis, nous avons entendu des chants provenant de l’intérieur de la rotonde : de jeunes étudiants chantaient des chants religieux donnant encore plus de solennité au lieu !

L’échange à la sortie fut très sympathique. Un couple d’autrichiens en court séjour s’est également joint à nous. Le hasard des rencontres en voyage 👍

Le 3ème redan de la Louisiane : C’était une des fortifications confédérées majeures qui gardait la route donnant accès à Vicksburg. Concluant que ce fort était imprenable par un assaut direct, le général Grant ordonna à ses troupes de poser 2 mines sous l’édifice fortifié. La 1ère mine explosa le 25 juin et la seconde le 1er juillet. Aucune n’arriva à ébrécher la ligne des fortifications confédérées.

Le champ de bataille nous fait un peu penser à celui de Verdun avec ses stignates des bombardements et ses tranchées. Les soldats étaient sous le feu des canons en permanence et les attaques se finissaient toujours au corps à corps !

Le Mississippi, enjeu de cette terrible bataille ! Pour contrôler le Mississippi, les Confédérés s’appuyaient sur des bastions fortifiés tout le long du fleuve, soutenus par des canonnières et des béliers.

Lentement et méthodiquement, les opérations combinées des forces terrestres et navales de l’Union forcèrent la reddition des bastions confédérés l’un après l’autre.

Avec les nuages bas, on a l’impression que la pointe de l’obélisque s’élève dans le ciel à l’infini.

Cette position était occupée uniquement par les soldats confédérés d’où toutes ces plaques rouges.

Le parcours est jalonné de statues et monuments commémorant les soldats et leur commandement, tant du côté des Unionistes que du côté des Confédérés.

Le bilan de la guerre de Sécession fut très lourd. Les combats ont au total mobilisé quatre millions de combattants et fait 359000 morts chez les Unionistes et 258000 chez les Confédérés soit 717000 au total. Le bilan humain pour les États-Unis est bien supérieur à celui de la Première Guerre Mondiale qui fut de 116516 américains tués sur le champ de bataille.

Notre visite s’achève sous un bel orage et nous décidons de nous rendre directement à notre bivouac du soir où nous retouvons Vincent Geneviève 😊. Nous poursuivrons notre visite demain matin.

195390 km : La nuit fut bien pluvieuse ⛈️ ! Ce matin, nous retournons au Vicksburg National Battlefield pour visiter le cuirassé USS Cairo et le musée dédié.

Nous nous garons à côté du cimetière où reposent tous les soldats morts sur le champ de bataille, qu’ils soient confédérés ou unionistes. Il nous rappelle dans une taille plus modeste le cimetière d’Arlington à Washington.

La marine confédérée combattit vaillamment mais ne fut pas de taille face aux flottes lourdement blindées de l’Union. Les fortifications confédérées résistèrent aux bombardements punitifs des canonnières de l’Union, des goélettes et des chalands de mortier de la marine en eau profonde et de l’artillerie terrestre, mais elles tombèrent finalement face à la mobilité et à la puissance de feu de l’Union.

La première utilisation d’une canonnière cuirassée au combat en 1862 a rendu obsolète tous les navires de guerre en bois du monde. Le Nord et le Sud se sont précipités pour construire ces nouveaux navires mortels, mais la puissance industrielle du Nord a donné l’avantage à l’Union.

Le Cairo et ses six navires jumeaux , tous nommés d’après des villes situées le long des rivières Ohio et Mississippi, ont dominé le Mississippi. Ces nouveaux cuirassés avaient des moteurs à vapeur, un blindage, 13 canons et une vitesse de pointe de neuf miles à l’heure (14,5 km/h).

Le 12 décembre 1862, le navire cuirassé Cairo a coulé dans la rivière Yazoo lors d’une expédition de déminage… suite à l’explosion d’une mine ! Il coula rapidement dans 36 pieds d’eau soit environ 11 mètres. Tout l’équipage a été récupéré par des navires à proximité.

Pendant près de 100 ans, l’USS Cairo est resté enfoui dans le lit boueux de la rivière Yazoo. Les travaux de sauvetage ont commencé après la découverte de la canonnière en 1956, et le Cairo a finalement été renfloué en 1964. Cette histoire nous rappelle celle du navire de guerre « Vasa », conservé au musée maritime de Stockholm en Suède.

Les objets exposés dans le musée ont été retrouvés dans le bateau : munitions, provisions de bord, objets personnels laissés par son équipage.

Nous pénétrons ensuite dans les entrailles du bateau. La roue à aubes d’une largeur de 4,50m et de 6,7m de diamètre tournait dans un puits situé à l’arrière.

Un winch à vapeur 😉 qui servait à tout (mouvement des canons, ancres, marchandises, munitions, …).

Les canonnières blindées avaient de longues coques à fond plat pour naviguer sur des rivières peu profondes et des plaques de fer imbriquées protégeaient la timonerie et les casemates inclinées des tirs ennemis. Le Cairo est le seul navire cuirassé de ce type encore existant.

Après ce plongeon dans l’histoire américaine, nous partons visiter le Lower Mississippi River Museum dans Vicksburg. Le Mississippi a une longueur de 3766 km. Il coule du Nord du Minnesota vers le golfe du Mexique. 

Depuis l’époque précolombienne, le Mississippi a toujours constitué une voie de navigation dont le cours supérieur était appelé par les Ojibwés « misi-ziibi » qui signifie « grand fleuve »

Puis vinrent les premiers colons.

Les premiers bateaux à vapeur.

Et le commerce du coton.

Le musée présente également la grande inondation de 1927 qui fut l’une des plus importantes et des plus dévastatrices du fleuve.

À Vicksburg, la crête de crue a atteint 17 mètres. Après la rupture d’une digue à Mounds Landing, les eaux de crue du Mississippi ont pu atteindre des villes situées à près de 96 kilomètres du fleuve. Cette inondation a touché la quasi-totalité de la région du delta du Mississippi. Près de Vicksburg, la rivière mesurait près de 130 kilomètres de large, atteignant la ville de Monroe, en Louisiane !

Le débordement du Mississippi fut provoqué par d’intenses précipitations au cours de l’été 1926 qui érodèrent les digues. Au printemps suivant, le Mississippi détruisit ces digues en 145 points différents et inonda 70000 km2. Les inondations provoquèrent la mort de plusieurs centaines de  personnes et le déplacement forcé de 500000 autres. Elle fit plus de 400 millions de dollars de dégâts (plus de 5,8 milliards actuels) et affecta six États : l’Arkansas, l’Illinois, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi et le Tennessee.

Le lit actuel du Mississippi est maintenu en place par une série de digues artificielles construites par le Corps des ingénieurs de l’armée américaine. Ces digues protègent les villes riveraines d’une inondation majeure. Ces digues peuvent être construites en édifiant des monticules de terre ou bien en béton, à une hauteur supérieure au niveau prévu de la crue. Espérons qu’elles résisteront longtemps aux aléas de plus en plus violents du climat 🙄 !

Nous irons faire ensuite un petit tour sur un bateau pousseur. Le Mississipi IV fut en service de 1960 à 1990. En 1993, il fut transformé en musée.

Cylindrée inconnue pour ces 2 moteurs à 8 cylindres en ligne.

Nous reprenons la route vers le Nord en direction de Clarkdale.

Des champs de coton bien rectiligne 😜

Pour notre bivouac du soir, nous nous posons sur le parking de l’ancien Great River Road State Parc où nous retrouvons à nouveau Geneviève et Vincent. Nous avons la visite sympathique d’un élu local qui nous confirme que nous pouvons dormir ici en toute tranquillité 🙂


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