9 et 10 septembre : Sivas

Ce matin, nous quittons notre bivouac après une belle journée de pause. Nous décidons de ne pas rejoindre directement la route nationale mais d’emprunter une petite route.

Nous traverserons de petits villages…

Nous passerons à côté d’un petit champ de ruches 😁. Il y a beaucoup de vendeurs de miel en bord de route. Nous n’en achèterons pas car nous avons nos apiculteurs attitrés en France 😜 !!

Petit arrêt obligatoire à la pesée. Nous serons juste derrière un camion iranien.

Nous ne serons pas à Sivas avant la nuit. Nous décidons de nous arrêter en route. Nous trouverons un petit bivouac sympa en pleine campagne, au bord d’un champ.

Après une nuit relativement calme, nous prenons la route pour Sivas. La route que nous empruntons et les paysages que nous traversons sont toujours aussi beaux.

Et toujours cette conduite un peu surprenante…

Nous voilà arrivés à Sivas. Nous nous poserons sur le parking des bus. Après déjeuner nous partons à la découverte de la ville. Située dans la région de l’Anatolie, au nord-est de la Cappadoce, cette cité autrefois nommée Sébastée est vieille de près de deux millénaires. La ville de Sivas a successivement connu les influences byzantine, seldjoukide et ottomane.

La madrasa de Gök est l’un des trois ensembles de ce type bâtis au 13ème siècle par le vizir seldjoukide de l’époque, sous le règne de Keyhüsrev III. Traditionnellement organisée autour d’une cour centrale entourée de trois porches voutés, la madrasa a récemment subi d’importants travaux de restauration qui ont en partie effacé les dégâts importants infligés par le temps à cette ancienne école de religion. Le portail principal, orné de magnifiques motifs végétaux ciselés, défie en beauté les deux minarets qui l’encadrent. Décorés de sublimes faïences colorées, ces fines tours valent à l’édifice le surnom de «madrasa bleue».

La cour intérieure.

Certaines pièces sont transformées en musée et les explications sont malheureusement en turc mais on peut apprécier la beauté des objets présentés… pas besoin de traduction 😜 !

Deux beaux exemples de flèches qui se trouvent au sommet des minarets.

Le tombeau du sultan seldjoukide Izzettine Keykavus qui régna de 1211 à 1220.

Une maison ottomane.

Des guirlandes de poivrons rouges décorent joliment ce balcon. Nous n’en connaissons pas encore la signification.

La mosquée de la citadelle (Kale Mosque). Ce bel édifice religieux est l’œuvre de Mahmoud Pasha, grand vizir du sultan Mourad III, chef de l’Empire ottoman pendant plus de trente ans. Il semblerait que la construction, datant de la fin du 16ème siècle, tienne son nom de l’ancienne forteresse de la ville, autrefois située non loin de la mosquée.

L’imposant portail à double minarets constitue l’entrée de la madrasa de Cifte. Cette structure est tout ce qui reste aujourd’hui du centre d’enseignement religieux construit à la fin du 13ème siècle dans le style seldjoukide, puis détruit en partie sous l’empire ottoman. La finesse longiligne et le raffinement décoratif des deux minarets, si bien conservés malgré leur grand âge, font de la madrasa de Cifte un monument exceptionnel.

Buruciye medressi est une ancienne medrese construite sous le règne du sultan seldjoukide Gıyaseddin Keyhüsrev III en 1271.

C’est au musée du Congrès, à Sivas, que fut signé en 1919 un texte proclamant l’indépendance de la Turquie. C’est ici que Kemal Atatürk, entouré de ses partisans refusant l’occupation et le démembrement de la nation turque au sortir de la première guerre mondiale, prôna l’indépendance absolue de la Turquie lors du congrès de 1919. Atatürk, dont la figure a été entourée d’un véritable culte de la personnalité, est considéré par beaucoup de turcs comme le père de la nation.

Les minarets du 13ème siècle ont encore fière allure…

… face aux minarets du 21ème siècle

Un petit air de tour de Pise… ça penche un peu 🤔 ?

Après cette petite balade très sympathique dans la ville Sivas, nous retournons à pied à notre bivouac où nous passerons une nuit très tranquille malgré le contexte urbain.