Du 18 au 20 juin : Île du Prince Edouard 2/4

179747 km : Nous quittons notre bivouac pour nous rendre à Charlottetown (joli prénom pour une ville 😍). Charlottetown est la capitale de la province de l’Île-du-Prince-Édouard. La ville est nommée ainsi en 1768 en l’honneur de la reine Charlotte, épouse du roi d’Angleterre George III, après la colonisation de l’île par les Anglais. Lors de la présence française soit jusqu’en 1758, la capitale était Port-la-Joie. Tout comme Port-la-Joie, la ville est située sur le détroit de Northumberland.

Nous nous posons dans une petite rue tranquille. Nous débutons notre visite par un petit tour dans Victoria Row, rue commerçante réservée à la pietonnisation de mai à octobre.  Dans cette rue bordée de beaux bâtiments industriels du 19ème siècle, on peut facilement trouver un lieu pour se désaltérer ou se restaurer .

La Basilique-cathédrale Saint-Dunstan a été érigée entre 1897 et 1907, mais malheureusement elle fut ravagée par un incendie en 1913. Des citoyens résolurent d’en conserver les murs encore debout et de reconstruire l’édifice selon le plan original. Consacrée et élevée au rang de basilique en 1929, elle constitue le centre spirituel du catholicisme à l’Île-du-Prince-Édouard.

La basilique fut désignée comme un lieu historique national du Canada en 1990. Elle a aussi été désignée ressource patrimoniale par la ville de Charlottetown dès 1979.

En passant par hasard devant la caserne des pompiers, nous découvrons cette belle antiquité. Voyant notre intérêt, un pompier présent nous propose gentiment de visiter les lieux librement… ce que nous faisons sans nous faire prier 😜

Les camions sont vraiment impressionnants ! Heureusement qu’il y a des étiquettes sur tous les boutons… une erreur de manipulation est si vite arrivée 🥴 !

Une autre belle église sur notre chemin : St James Presbyterian Church.

Nous voulions visiter le batiment de Province House malheureusement il est en cours de restauration. C’est dans ce batiment que s’est tenue en 1864 la première d’une série de conférences qui ont conduit à la création du Canada en 1867. L’Île-du-Prince-Édouard n’a rejoint la Confédération qu’en 1873, mais, grâce à la Conférence de Charlottetown, la ville peut revendiquer le titre de « berceau de la Confédération ».

Nous poursuivons notre déambulation dans la ville et nous découvrons de belles demeures toujours bien fleuries et avec un gazon à faire pamer de jalousie bien des jardiniers 😜 !

De nombreux lieux de détente bien aménagés procurent un sentiment de quiétude.

179823 km : Après une nuit calme, nous quittons Charlottetown en direction de North Rustico. L’été arrive 🌞 et les baigneurs aussi 😄 !

Nous croisons le premier Tesla Cybertruck (pick-up mais en fait les canadiens parlent de truck). Apparition furtive mais on l’a eue. Nous ne pensions pas qu’il y en avait sur les routes.

Une petite halte déjeuner à North Rustico. Le nom de Rustico vient de Rassicot, qui fut un des premiers colons venant de France. L’industrie de la pêche reste la plus importante activité économique notamment la pêche aux homards.

Nous nous posons en bord de mer… pour changer un peu 😄 !

Et nous en profitons pour faire deux lessives. Le vent nous servira de sèche-linge très efficace 😜 !

Encore un joli coucher de soleil !

179972 km : Ce matin nous partons visiter le musée acadien de Miscouche.

Le drapeau de l’Acadie, aussi appelé le tricolore étoilé, est le symbole national acadien le plus populaire. Il a été adopté lors de la Deuxième convention nationale acadienne qui s’est tenue le 15 août 1884 à Miscouche. Il est le plus vieil emblème d’un peuple francophone nord-américain. Le drapeau original est exposé à l’université de Monctou.

15 % de la population de Miscouche est considérée comme francophone. Le musée a pour objectif d’acquérir, conserver, cataloguer et interpréter les artefacts qui ont trait au patrimoine des Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard de 1720 à nos jours. Il vise également à susciter une plus grande prise de conscience et de fierté chez les Acadiens de l’Île envers leur histoire, leur culture et leur langue française. Langue française qui tend de plus en plus à être supplanter par l’anglais 🥴…

Après cette visite très intéressante, nous nous dirigeons vers l’Ile Lennox, territoire ancestral des indiens Mi’kmaq sur l’Île-du-Prince-Édouard.

Jusqu’en 1973, et jusqu’à la construction de la chaussée, Lennox Island n’était accessible que par bateau et par beau temps, ou jusqu’à ce que la glace soit assez épaisse pour pouvoir traverser durant l’hiver. Aujourd’hui le lien est permanent.

La Première Nation de Lennox Island, officiellement Lennox Island, est une Première Nation micmaque. L’ensemble de l’Île-du-Prince-Édouard fait parti de Mi’kma’ki, le territoire traditionnel non cédé des Micmacs. Elle est nommée ainsi en l’honneur de Charles Lennox, duc de Richmond.

Après la chute de Louisbourg en 1758 aux mains des britanniques, de nombreux Acadiens sont déportés hors de l’île du Prince Edouard. Entre 1760-1761, des traités de paix et d’amitié seront signés entre les britanniques et les Mi’kmaqs. Les Mi’kmaqs ne seront jamais conquis, et leurs terres ne seront jamais octroyées, données ou cédées. Par conséquent, Mi’kma’ki en entier, avec l’Île-du-Prince-Édouard, était et est toujours un territoire micmac.

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Pour en savoir plus sur les Micmacs de l’Île-du-Prince-Édouard, nous faisons une halte au « Lennox Island Mi’kmaq Culture and Tourism Centre ». La maison se visite uniquement au rez-de-chaussée sans explication précises… Malheureusement, nous n’en saurons pas plus sur ce peuple autochtone de l’île.

Nous terminons la journée par un beau bivouac à Cape North, pointe extrême de l’île. En fait, nous sommes à la même latitude que l’île de Noirmoutier en France…

Lors de ce dernier jour, nous aurons franchi les 180 000 kilomètres de voyage avec le camion. Que de souvenirs déjà emmagasinés 🙂