215262 km : Aujourd’hui, nous quittons Fort McNeill en direction de Campbel River… 206 km de route nous attendent sous la pluie 🥴 ! Nous nous posons pour la nuit sur le parking proche de la marina de Campbel River. Pas de photos pour cette journée pluvieuse et monotone..
215468 km : Après un nuit calme et pluvieuse, nous profitons de la matinée pluvieuse également 😭 pour rester tranquillement au camion. Nous profitons d’une accalmie en début d’après-midi pour aller visiter le Campbell River Museum. Ce musée retrace l’histoire de la ville de Campbell River à travers ses peuples autochtones présents dans la région depuis des milliers d’années, son industrie du bois et de la pêche.
Connue pour son abondance en saumon, les pêcheurs sportifs se sont rendus dans la région dès les années 1880. Campbell River est considérée comme la capitale mondiale du saumon. Au fil des années, Campbell River est devenue l’épicentre de l’industrie aquacole mondiale sur la côte Ouest du Canada. Elle abrite les sièges sociaux de trois grands producteurs de saumon d’élevage : Cermaq Canada, Mowi Canada West et Grieg Seafood BC.
L’industrie du bois remonte au début du 20ème siècle. Au début, le bois était tiré par des chevaux ou des bœufs… l’industrie automobile a ensuite contribué avec ces premiers camions à soulager autant l’homme que l’animal.
Innovation technologique également avec cette scie à moteur mais le travail restait tout de même physique 💪😥
Au cours de notre visite, nous verrons également une petite salle très intéressante sur la présence autochtone dans la région. Nous ne prennons pas de photos compte tenu du caractère sacré des objets présentés.
En quittant le musée, nous apercevons un paquebot de croisières qui passe tranquillement dans le chenal. Il n’en a pas toujours été ainsi… 🙄
A l’entrée du chenal Seymour Narrow situé à 9 km en amont de Campbell River se trouvait une montagne sous marine appelée Ripple Rock. Elle avait deux pics (2,74 mètres et 6,4 mètres sous la surface à marée basse) qui produisaient de grands tourbillons dangereux à cause des forts courants de marée qui les entouraient à marée basse. Les navires transitant par le détroit préféraient attendre l’étale de la marée pour contourner ce récif en toute sécurité.
Ripple Rock a été signalée pour la première fois par l’explorateur George Vancouver en 1791, la décrivant comme » l’une des étendues d’eau les plus viles du monde « . Cette zone de rochers saillants était particulièrement dangereuse pour les bateaux qu’ils soient grands ou petits. 120 y ont été endommagés et 110 personnes s’y sont noyées. Il a été décidé en 1942 de détruire les rochers pour améliorer la sécurité des marins et des passagers.
Les premières tentatives de plantation de charges explosives sur Ripple Rock ont été faites avec une barge de forage amarrée à 6 ancres en béton de 150 à 235 tonnes. Cette approche a été abandonnée car un câble de retenue de la barge cassait en moyenne toutes les 48 heures, et les ancres bougeaient… Une autre tentative en 1945, impliquant deux grandes lignes suspendues en acier au dessus de la rivière auxquelles la barge de forage était arrimée, a également été abandonnée après que seulement 93 explosions sur 1500 prévues aient été couronnées de succès.
En 1953, le Conseil national de recherches du Canada a commandé une étude de faisabilité sur l’idée de planter une grande charge explosive sous les sommets en forant des puits de mine depuis le bord de la rivière. Entre novembre 1955 et avril 1958, une intervention de trois équipes impliquant en moyenne 75 hommes a permis de construire des puits verticaux puis horizontaux à partir desquels des trous ont été forés sous les deux pics pour insérer les explosifs. 1270 tonnes d’explosifs y ont été placées, estimées à dix fois la quantité nécessaire pour une explosion similaire au-dessus de l’eau.
L’explosion a eu lieu le 5 avril 1958. 635 000 tonnes de roche et d’eau ont été déplacées par l’explosion, crachant des débris à plus de 300 mètres de haut. L’explosion a permis d’agrandir considérablement le dégagement du passage à marée basse. Les deux sommets problématiques sont maintenant à 13,7 m et à 15,2 m sous l’eau. Dorénavant, ils ne présentent plus de dangers pour les bateaux qui croisent dans ces eaux. L’explosion est considérée comme la plus grande explosion artificielle non nucléaire enregistrée en temps de paix.
Les bateaux peuvent aujourd’hui naviguer tranquillement sur cette belle rivière.
Lors de notre premier passage début septembre, la jetée était remplie de pêcheurs et de saumons… Les pécheurs ont disparu et les saumons aussi !
Nous faisons une petite halte auprès de ce marin-pêcheur auprès duquel nous achetons 2 beaux filets de morue… On va se régaler !!!
215468 km : Nous quittons Campbell river en direction de la cascade d’Elk Falls. Nous avons prévu d’aller voir la cascade au plus près en emprunant un pont suspendu.
Un joli sentier à travers bois nous conduit près de la rivière. Depuis notre arrivée sur l’ile de Vancouver, nous avons remplacé les sommets enneigés par les forêts majestueuses composées principalement de cèdres rouges de l’Ouest (thuyas géants) et de sapins de Douglas. C’est très différent mais tout aussi beau 🤩 !
L’écorce caractéristique du sapin de Douglas.
Achevé en 2015, le pont suspendu d’Elk Falls a une longueur de 60 mètres à 64 mètres de haut. Cela nous rappelle un peu Arouca au Portugal, en beaucoup plus petit 😉
https://www.home4x4.fr/1er-octobre-516-arouca/
Belle installation bien intégrée dans son environnement.
De là-haut… sans vertige 😉, nous avons une vue spectaculaire sur la rivière,
et la cascade.
C’est ça qu’on appelle avoir le bras long ?
La passerelle semble suspendue aux arbres… C’est heureusement juste une impression !
Quand on vous dit que les arbres sont grands… Bon, c’est vrai que Geneviève est petite 🤣
Les racines, aussi, sont géantes 😜 !
Un beau cèdre rouge de l’Ouest.
Nous poursuivons notre balade au milieu de la forêt (bombe à ours en poche 😉)
Les fougères sont aussi géantes que les arbres !
La passerelle vue sous un autre angle… comme suspendue dans le vide 🤩 !
Avec toute cette humidité, la mousse s’épanouit sur les branches et…
sur les troncs d’arbres.
La cascade inférieure.
Quand on vous dit que les arbres sont géants 🤣 !
Belle décoration pour cet arbre mais il ne faut pas se fier aux apparences … ces champignons sont en train de le détruire en provoquant son pourrissement. Beau rôle écologique !
Deux espèces très imbriquées
La tanière de l’ours 🤔 ?
Un petit plan d’eau… baignade toujours interdite car le barrage n’est pas loin 🥴 et l’eau peut monter brusquement !
Voilà un petit bout de l’un des barrages formant un réservoir de retenue au dessus des cascades.
Le barrage principal John Hart Dam avec ses 3 conduites forcées aujourd’hui métalliques.
A l’origine en 1947, ces 3 conduites étaient en bois car l’acier juste après la guerre était rare et donc très cher. Les conduites étaient constituées de pièces de bois de 6 mètres de long et de 15 cm de côté, ajustées et mises en forme comme pour les coques de bateaux. Le tout était recouvert de tôle ondulée et a tenu jusqu’en 2014. Étonnant 🧐
Après cette belle et instructive visite, nous partons en direction de Cathedral Grove, notre prochain point d’intérêt. Nous bivouaquerons sur la route.
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