11 juin : Portsmouth 1/2
13 juin : Corfe Castle

Nous retournons ce matin dans l’Historic Dockyard pour poursuivre notre visite navale.

Nous commençons pas le HMS Warrior qui fut le premier cuirassé à coque en fer de la Royal Navy lancé en 1860. Il fut construit pour répliquer au lancement en 1859 du cuirassé français Gloire.

Lorsqu’il fut construit, il était le plus grand, le plus lourdement armé et le mieux blindé des navires de guerre de son époque. Mais ce succès fut de courte durée car le développement de la marine à vapeur d’une part, et le développement des blindages avec les cuirassés d’autre part, allait supplanter le Warrior une quinzaine d’années à peine après sa création.

Petite promenade sur le pont

Puis à l’intérieur du navire avec le salon du commandant

La salle à manger

La cabine d’un lieutenant

Un des deux ponts à canons où dormaient également les matelots

La boulangerie

Le poste de navigation intérieur

L’armurerie

Les affaires personnelles de chaque matelot

Quelques-unes des 10 chaudières produisant la vapeur

Chaudières gavées au charbon (11 tonnes par heure)

pour fournir la vapeur nécessaire aux 5267 chevaux du moteur bicylindre qui propulsent le navire à 14,33 nœud sous vapeur et 17,5 nœud en mode mixte (vapeur + voiles)

Après cette intéressante visite, nous faisons le tour du port militaire en bateau. Nous avons de la chance car c’est la première fois que nous longerons un porte-avion de près. En l’occurence il s’agit du HMS Queen Elisabeth. C’est impressionant !

Le HMS Queen Elizabeth est l’un des deux nouveaux porte-aéronefs de la marine britannique de classe Queen Elizabeth, les plus grands navires jamais construits par la Royal Navy. Pouvant accueillir jusqu’à 70 aéronefs, le navire est baptisé ainsi en l’honneur du premier navire HMS Queen Elizabeth (armé en 1914), lui-même nommé en l’honneur de la reine Élisabeth Ière.

A l’avant un tremplin permet aux avions STOL de décoller sans avoir besoin d’une catapulte. De ce fait, il devrait accueillir principalement des avions multirôles de 5e génération F-35B Lightning II ainsi que des hélicoptères Merlin Mk2, destinés à l’alerte aérienne avancée et à la lutte anti-sous-marine.

Durant tout le parcours, nous serons surveillé par des bateaux de la police. Le site est sensible car Portsmouth est l’une des trois plus importantes bases militaires de la Royal Navy (avec Clyde et Devonport) et abrite les deux tiers de la flotte de surface du Royaume-Uni.

Un destroyer moderne, le HMS Duncan (D37), destroyer de défense aérienne britannique. Lancé le 11 octobre 2010, il est le sixième et dernier navire de cette classe.

La frégate HMS Westminster (F237) où l’on voit bien les différences de génération avec le navire précédent.

On remonte le temps ensuite pour se situer à l’époque de l’amiral Nelson qui commanda ce navire baptisé Victory. Le 21 octobre 1805, la bataille de Trafalgar offre une victoire britannique décisive sur la flotte franco-espagnole et devient une des batailles navales les plus importantes de l’histoire tant sur le plan historique et ses conséquences sur l’épopée napoléonienne, que sur le nombre de navires engagés. C’est au cours de cette bataille que l’amiral Nelson fut tué par un tireur d’élite français.

Le vaisseau était doté de 104 canons répartis sur 4 ponts, les plus lourds étant en bas pour des raisons de stabilité.

L’entrée du bateau, assez basse (1,3m)

Batterie moyenne (canons de 24 livres)

Le HMS Victory a continué à naviguer jusqu’en 1824, année où il est retiré du service actif et positionné à Portsmouth. Depuis le 12 janvier 1922, il est placé en cale sèche à Portsmouth.

Un astucieux système de vérins et capteurs maintient le bateau dans sa cale en contrôlant les déformations de la coque au fil du temps car, à l’eau, une coque subit la pression de l’eau de toute part.

Nous prenons une navette fluviale pour nous rendre au musée des sous-marins.

Le capitaine fait une drôle de tête 🤣🤣 !

Le HMS Alliance est un sous-marin de la Royal Navy, de classe Amphion, construit à la fin de la Seconde Guerre mondiale et achevé en 1947. Ce sous-marin est le seul exemplaire survivant de cette classe. Il est préservé depuis 1981 par le Royal Navy Submarine Museum

Une petite visite du bâtiment et des lieux de vie des sous-mariniers.

Le poste de pilotage

La salle des torpilles. Les temps ont changés et les torpilles aussi… Maintenant on remplit les tubes avec des cannettes de bière 😜 !!!

Nous passons au sous-marin suivant. Le HMS Holland 1 a été le premier sous-marin britannique en service au sein de la Royal Navy en 1902. Premier navire de la classe Holland, et pour cette raison parfois nommé « HM submarine Torpedo Boat No 1 », ce sous-marin est le seul exemplaire survivant de sa classe.

En 1913, alors qu’il était remorqué jusqu’à la casse, Holland 1 a rencontré des conditions météorologiques très violentes et a coulé à environ un mile et demi du phare d’Eddystone. L’épave à été localisée en 1981 et depuis 1982, elle est préservée par le Royal Navy Submarine Museum à Gosport, un quartier de Portsmouth.

Passons au sous-marin suivant. La classe X était une classe de sous-marins midget de la Seconde Guerre mondiale construite pour la Royal Navy en 1943-1944. Ce sous-marin de poche mesurait environ 15,5 m de long, 1,68 m de diamètre maximum et pesait de 27 à 30 tonnes.
Connus individuellement sous le nom de X-Craft, les navires ont été conçus pour être remorqués jusqu’à leur zone d’opérations par un sous-marin « mère » de taille normale avec un équipage de passage à bord. L’équipage opérationnel était transféré du sous-marin remorqueur au X-Craft par canot lorsque la zone opérationnelle était atteinte. L’équipage de passage revenait ensuite avec le canot au sous-marin remorqueur. Une fois l’attaque terminée, le X-Craft avait rendez-vous avec le sous-marin de remorquage, puis était remorqué jusqu’à sa base.

Le HMS X24 est le seul exemplaire intact restant d’un X-Craft. Ce type de sous-marin ne disposait d’aucun armement en dehors de deux flancs explosifs largables sous les bâtiments visés. Ce dispositif est visible sur la photo ci-dessous. La taille très réduite du sous-marin lui permettait de se faufiler discrètement dans les ports enbemis en passant au dessus des mines.

L’autonomie était principalement limitée par l’endurance et la détermination des équipages, mais on pensait qu’elle pouvait durer jusqu’à 14 jours dans l’engin ou une distance de 1 200 milles (1 931 km) après un entraînement approprié. La portée réelle du X-Craft lui-même était de 600 milles marins (1 100 km) en surface et de 80 milles marins (150 km) à 2 nœuds (3,7 km/h) en immersion.

Visite du musée annexe : A gauche la combinaison de secours actuelle qui permet aux sous-mariniers de remonter à la surface depuis une profondeur maximale de 180 mètres en cas d’avarie grave. Cela peut paraître peu mais les principales avaries se produisent en eaux peu profondes (exemple le Kursk russe reposait à 91 mètres). A droite la combinaison de lutte contre l’incendie composée de 12 couches de laine.

Notre visite de l’Historic Dorkyard de Portsmouth s’achève sur ces sous-marins. Il est temps maintenant de retourner à notre bivouac et de profiter de notre belle marina 😊

11 juin : Portsmouth 1/2
13 juin : Corfe Castle

2 Commentaires

  1. Anne-Lo 27/10/2022 à 10:33- Répondre

    Pendant que vous visitiez le sous-marin HMS Alliance, nous étions sur le Redoutable à Cherbourg. Même univers de machineries énormes…

    • Marc et Geneviève 02/11/2022 à 21:09- Répondre

      Tout à fait !!

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