Notre petit trajet du jour pour rejoindre l’extrémité Est du canal de Corinthe.
A chaque extrémité du canal de Corinthe se trouve un pont qui a un fonctionnement tout à fait particulier. Il s’agit de ponts submersibles. Voici la situation du pont lorsque voitures et piétons peuvent traverser, les voitures de manière alternative compte tenu de la largeur.
Lorsque des bateaux souhaitent emprunter le canal, le trafic est arrêté et le pont descend sous l’eau.
Une fois le fond atteint (-8 mètres), les bateaux passent. Ici un remorqueur sort du canal pour aller aider un navire en attente pour la navigation dans l’étroit canal.
Et le voici qui revient en assurant le guidage précis de la proue du navire, la poupe étant gérée par le navire lui même grâce à son gouvernail.
Des navires de plaisance utilisent aussi le canal.
Voici une première vue du canal lui-même. Il présente un tracé rectiligne de 6300 mètres, une profondeur de 8 mètres, une largeur au niveau de l’eau de 22 mètres et des parois verticales d’environ 90 mètres de haut. Creusé dans la roche par des ingénieurs français 🇨🇵 à la fin du 19ème siècle, il fut terminé par une société grecque (les difficultés du projet ayant multiplié les faillites d’entreprises) et ouvert en 1893 après onze années de travaux. Sa réalisation ne fut possible que grâce à l’invention de la dynamite par Alfred NOBEL en 1866, bien que l’idée de ce canal date de Néron qui donna le premier coup de pelle en l’an 67, et même d’un tyran de Corinthe qui en eu l’idée au 7ème siècle avant JC… Mais finalement celui-ci recula devant l’ampleur de la tâche et opta pour une voie pavée sur laquelle les bateaux de petite taille passaient posés sur des chariots 😯👍 Utiliser ce passage permet aux navires d’économiser les 400 kilomètres nécessaires pour contourner le Péloponnèse en passant directement de la mer Ionienne à la mer Égée.
Certains navires pas très larges n’utilisent pas de remorqueur pour les assister. C’est le cas de celui-ci.
Étonnante vision en bout de canal.
Notre bivouac sera juste au bord du canal et nous verrons passer de nombreux bateaux.
Curieux, nous participerons à une mini-croisière pour découvrir le canal en le pratiquant.
A chacun son yacht… 😉
Un élargissement ponctuel sans doute dû à un éboulement de la paroi, la circulation des navires se faisant alternativement dans chaque sens, donc pas de croisement.
Des travaux sont régulièrement entrepris pour stabiliser les parois. La navigation est cependant parfois interrompue par de nouveaux éboulements.
De temps à autres, une corde a été posée en attente. On peut penser qu’elle a pour vocation d’aider éventuellement quelqu’un à sortir de l’eau en cas de chute, la largeur du canal ne permettant aucune manœuvre.
Du saut à élastique est organisé depuis ce pont. Par manque de temps, nous n’irons pas 🙄
Arrivé à l’extrémité du canal, notre bateau fait demi-tour et c’est donc reparti dans l’autre sens.
Pont fermé.
Pont ouvert.
Les suivants arrivent. Anecdote : lorsque le pont remonte, certains poissons se font prendre au piège sur celui-ci, les planches de la chaussée étant fixées de manière assez proche et les bords soudés en continu. Les premiers piétons se précipitent alors pour profiter de cette pêche inattendue.
La croisière étant terminée, retour au camion pour jouir du spectacle depuis notre bivouac.