18 septembre : Musée de l’Aviation et de l’Espace du Canada

184710 km : Évidemment, nous ne pouvions louper le Musée national canadien de l’aviation et de l’espace, fondé en 1964.

La collection du musée contient une large variété d’avions civils et militaires, représentant l’histoire de l’aviation canadienne de l’ère des pionniers avant la Première Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui.

Le Silver Dart devint, le 23 février 1909, le premier avion à moteur contrôlé à voler au Canada et dans l’Empire britannique piloté par John A. D. McCurdy. Il monta à une altitude de 3 à 9 mètres et vola sur près d’un kilomètre et demi à 65 km/h.

Le 10 mars 1909 McCurdy effectua un vol en circuit fermé de 32 km. Mais l’armée canadienne ne semblait nullement impressionnée, l’idée générale étant qu’un aéroplane n’aurait jamais grande utilité dans une guerre. Elle invita pourtant l’AEA (Aerial Experimental Association, groupe de six pionniers nord-américains de l’aviation, constitué sous l’égide d’Alexander Graham Bell, plus connu pour ses travaux sur la téléphonie) à venir présenter son engin. Or, le Silver Dart reposait sur de petites roues s’accommodant mal du terrain sablonneux qui lui était proposé et les décollages étaient laborieux. Au cours de son cinquième vol, une roue heurta une bosse sur la zone d’atterrissage. McCurdy ne parvint pas à reprendre en main son engin qui termina ainsi sa carrière. Mais pas son moteur, un fiable V8 qui développait 40 chevaux à 1000 tours/minute…

Celui-ci fût installé sur un petit bateau qui malheureusement coula en Nouvelle-Écosse. Compte tenu de son importance historique, il a été restauré et est aujourd’hui exposé.

La collection d’avions militaires représente les vols effectués par les Canadiens pendant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide.

La collection de vieux bushplanes (avions de brousse) des années 1920 aux années 1940 est particulièrement remarquable. Bien sûr, les hydravions y ont une belle place, nous sommes au Canada 😉 Voici un CURTISS HS-2L (1917). Cet appareil assura le premier service aérien régulier et le premier service aéropostal régulier au Canada en desservant les mines d’or du Québec.

Un BELLANCA CH-300 Pacemaker (1929).

Un FAIRCHILD 82A (1937), sans ailes…

Un WACO VKS-7F (1937). Waco Aircraft fabrique toijours aujourd’hui ce que je considère comme le plus bel avion du monde et dont les photos du YMF-5 m’accompagnent depuis des dizaines d’années. Nul doute qu’en passant à Battle Creek (Michigan) nous irons le voir en vrai 🤩. Voire le piloter…

Un SUPERMARINE SPITFIRE (1939).

Un MESSERSCHMITT Bf 109F-4 (1935) qui présente une grosse particularité : le canon tire depuis le centre du cône d’hélice…

Ceci implique que, dans la conception du moteur qui est juste derrière l’hélice, il a fallu prévoir un trou traversant le moteur de part en part pour y passer le canon… 🙄 Ce trou est visible sur la photo ci-dessous.

Un BOEING 247D (1933), premier avion de transport moderne, qui présentait également une innovation très intéressante pour la sécurité du transport aérien : il fût le premier avion capable de monter à pleine charge sur un seul moteur 👍 La suralimentation était passée par là, pour la première fois sur un avion également 💪

Un DOUGLAS DC-3 (1936), premier avion de transport à être rentable. Rien qu’au Canada, plus d’une centaine continuent de voler aujourd’hui pour diverses missions.

Un ensemble d’appareils tout de jaune vêtus. Pourquoi jaune ??? Tous ces avions étaient utilisés en avion-école ou en sauvetage et il était important de les repérer rapidement depuis le sol ou les airs.

Un magnifique AVRO 683 LANCASTER X (1943) qui fût le plus remarquable bombardier de nuit de la 2ème guerre mondiale.

Bien ouvert, on comprend tout de suite mieux le fonctionnement 😂 Ce moteur (18 cylindres et 53,9 litres de cylindrée) développait 2500 chevaux et il y eut ensuite une version qui fournissait 3500 chevaux (voire 4500 chevaux après modifications et injection de protoxyde d’azote). On arrivait là au limite du moteur à explosion pour avion, la turbine allait ensuite les remplacer avec des gains de poids, consommation et fiabilité importants.

Le CANADAIR CT-114 Tutor (1960) utilisé par la patrouille acrobatique du Canada, les Snowbirds.

McDONNELL F2H-3 (1948), chasseur embarqué qui s’est illustré durant la guerre de Corée

Un CANADAIR T-33 Silver Star (1944) qui me rappelle ceux vus sur la base de Nancy-Ochey lorsque j’étais petit et dont j’avais pu faire un tour grâce à mon oncle (en simulateur 😊)

La soute d’un LOCKHEED C-130 Hercules (1956) qui peut contenir l’hélicoptère à côté sans problème.

La palette conçue par le Canada pour transporter des charges avec les navettes de la NASA vers la station spatiale internationale (ISS). Sur terre, elle doit être soutenue autrement elle se déformerait 🙄

Une escadrille prête au décollage,

pour un vol en patrouille 👍🙂

Retour sur le parking (le musée ferme à 17 heures 😡) et là, à peine arrivés au camion, nous faisons la connaissance de Nicolas, professeur d’arts plastiques, qui nous propose de faire le tour d’Ottawa pour nous montrer ce que nous n’aurions pas encore vu. Ni une, ni deux, nous acceptons avec plaisir cette invitation et deux heures plus tard nous voilà à prendre l’apéritif dans le camion. Les hasards du voyage 👍😎

Au passage nous aurons dégusté un merveilleux mélange de farine, de beurre et de sucre appelé « queue de castor ». C’est très bon mais, à notre avis, il ne faut pas en abuser 🤣🤣

Au moment où Nicolas s’apprête à partir, quelqu’un frappe à la porte du camion. C’est un des gardiens du musée. Comme il y a beaucoup de jeunes garés à côté de nous, il nous invite à le suivre et à nous installer sur le parking en contre-bas du musée. Nous serons plus tranquilles. Nous le suivons et… nous sommes tout seuls. Quel calme !