Aujourd’hui nous allons découvrir le Musée national archéologique d’Athènes qui est le principal musée archéologique de Grèce. Il possède l’une des plus vastes collections d’antiquités grecques au monde. Il abrite plus de 20 000 objets datant de la préhistoire à la fin de l’Antiquité. La première pierre fut posée le 3 octobre 1866. En 1884, la Société archéologique d’Athènes commença à y transférer ses collections. Pendant la Seconde Guerre mondiale, une grande partie des collections furent dispersées pour éviter les pillages : cachées sous du sable dans les réserves du musée, sous les salles mêmes du musée, dans les fosses creusées pour l’occasion, dans les coffres de la Banque de Grèce voire dans des grottes de l’Attique. La réouverture partielle eut lieu en 1946 avec une exposition célébrant le centenaire de l’École française d’Athènes et le musée rouvrit entièrement en 1964. En 2019, le musée a battu son record de fréquentation avec 608 876 entrées.
Pour commencer la visite voici quelques objets de la civilisation mycénienne (-1600/-1100). Le masque mortuaire en haut à droite pourrait être celui d’Agamemnon. Découvert par Schliemann en 1876 lors des fouilles des tombes du cercle A de Mycènes (voir notre billet du 14 juin), son authenticité reste cependant incertaine car les tombes du cercle A sont datées du 16ème siècle avant JC, soit environ trois siècles avant l’histoire ou le mythe d’Agamemnon et de la guerre de Troie…
Nous changeons ensuite d’époque et nous voilà au 4ème siècle avant JC avec l’éphèbe d’Anticythère (bronze de 1,98 m). Trouvé en 1901 dans l’épave d’Anticythère, en même temps que le mécanisme d’Anticythère et la tête du philosophe d’Anticythère. L’éphèbe pourrait être Pâris, offrant à Aphrodite une pomme dorée en échange de l’amour d’Hélène. On a aussi proposé Héraclès présentant à Aphrodite la pomme d’or des Hespérides, ou bien le héros Persée brandissant la tête de la Gorgone Méduse. Faites votre choix !
De très belles amphores funéraires Attique datées entre 760 et 750 avant JC.
Murs peints trouvés à Tirynthe. Réalisées entre le 14ème et le 13ème siècle avant JC, elles représentent des cérémonies religieuses et des scènes de chasse.
L’amphore du Dipylon, grande amphore funéraire à décor géométrique (hauteur : 1,60 m). Elle date du 8ème siècle avant JC. Le travail de l’artiste est particulièrement beau.
D’autres très beaux objets funéraires.
Figurines cycladiques (Bronze récent, -3200/-2000). Ces idoles de marbre étaient portées en offrande aux morts. Une majorité de ces sculptures représentent des femmes nues , les bras croisés sur leur ventre. Le peuple cycladique fait partie des trois cultures majeures de la civilisation dite égéenne.
« Zeus » ou « Poséidon ». Bronze, attribué à Calamis (2,09 m de haut, 460 avant JC). Trouvé en 1928 dans l’épave du Cap Artémision. L’attribut manque. S’il s’agit de la foudre, c’est Zeus, dieu du Ciel. Mais si l’attribut est un trident, c’est son frère, Poséidon, dieu de la Mer. Les spécialistes font remarquer les proportions un peu archaïques des membres et de la tête. C’est une des rares statues de cette époque.
Une mise en scène originale représentant d’importants intellectuels de l’antiquité prenant part à un dialogue philosophique imaginaire. On y retrouve Hadrien, Platon, Aristote, Marc Aurel… Que du beau monde 😜 !
Aristote surveille cette belle assemblée 😊
Après le musée, la température commençant à baisser, nous nous promenons dans les quartiers piétons d’Athènes.
Passage sur le marché. Dommage, il manque les odeurs …
Compte tenu de la température ambiante, nous passerons notre tour pour goûter ces beaux morceaux de viande.
Retour au camion par le métro. C’est l’occasion de vous montrer sa propreté impeccable et là, contrairement au métro parisien que nous connaissons tous, cela sent bon.
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