27 avril : Entrée au Monténégro

Nous quittons ce matin notre camping au sein du parc de Sutjeska. A priori nous étions au sein d’une grande structure avec activités de recherches scientifiques, hôtel, camping, informations touristiques,… mais il n’en reste quasiment rien.

Le gardien nous avait demandé de payer notre nuit au centre d’information. Avant de partir, nous y sommes donc aller et devinez ce qui nous a été répondu… Strike ! Nous ne sommes pas dépaysés 😜 ! Le personnel du parc est en grève donc notre nuit est gratuite et nous n’aurons aucune information sur les balades à faire. Des mines se trouvant encore dans la nature (ainsi que de nombreux ours), il n’est pas conseillé de se promener n’importe où 😁. Nous prenons donc la « route »pour quitter la Bosnie et entrer au Monténégro.

Au bord de celle-ci, de nombreux sites d’hébergement sont en plein travaux pour être prêts à accueillir le flot touristique qui va bientôt démarrer. En fond de vallée coule la rivière Drina dont la descente en raft attire de toute évidence beaucoup de monde dans le secteur.

Et nous voilà à la douane pour sortir de Bosnie et entrer au Monténégro. Depuis le début de notre voyage, le passage des frontières est vraiment un non-événement, jamais plus de 2 minutes au guichet, pas de question particulière, juste l’enregistrement de nos belles cartes d’identité toutes neuves, l’ouverture de la cellule nous aura été demandée une seule fois 🙂

Juste après la douane, il y a un pont étroit, très étroit…, limité à 12 tonnes (on doit être aux alentours de cela), avec chaussée en lattes de bois ayant vécu, à passer à 5 km/h maxi. De toute manière, vu la largeur, on ne risque pas d’aller beaucoup plus vite surtout que les bords sont fragiles.

Nous sommes passés sans problème autre qu’un léger stress, et nous voilà au Monténégro.

La route nous amène à longer le lac de barrage construit sur la rivière Piva. Il est tout en longueur (de l’ordre de 50 km) mais pas très large car il a été constitué dans le canyon de la rivière.

Les tunnels se succèdent ainsi que les ouvrages d’art.

Aucune indication de hauteur, alors nous roulons au milieu de la route compte tenu de la voute arrondie des tunnels et de notre hauteur (3,80 m), ce qui ne pose pas de problème la circulation étant presque nulle.

Nous quittons ensuite les rives du lac pour monter dans la montagne et rejoindre (du moins, nous le pensions) le Durmitor National Park.

Nous atteignons un plateau aux environs de 1700 mètres par une petite route panoramique, mais étroite.

Le paysage est à couper le souffle.

Plus nous montons, plus la neige est présente.

Une des rares voitures croisées vient tout juste de nous prévenir de l’impossibilité de franchir le col, alors nous avons garé le camion et poursuivi à pied pour voir si vraiment on ne peut pas passer 🙂

Anecdote : la voiture croisée était conduite par un monténégrain. Ses premiers mots furent « Guten Tag ». C’est l’occasion de souligner que, d’une manière générale, dès que l’on sort des grandes villes, les français disparaissent et les allemands sont omniprésents parmi les touristes. Ceci est vrai dans presque tous les pays visités ces dernières années.

Et ce qui devait arriver arriva, la route est bel et bien coupée. Aucune signalisation ne permettait de le savoir lorsque nous avons quitté les bords du lac, 16 kilomètres plus tôt. Et tant mieux, nous ne serions pas montés pour découvrir ce site extraordinaire 😉

Nous redescendons au camion, seuls au monde.

Le café-épicerie local attend aussi l’ouverture de la route, tout est encore fermé.

Les prairies sont parsemées de crocus qui apportent une touche de couleur supplémentaire.

Nous déciderons de bivouaquer ici, c’est trop trop beau. Et même si nous sommes en bord de route, nous ne risquons pas d’avoir beaucoup de circulation cette nuit 🤣🤣

La vue depuis notre chambre. No comment ! 😊