190421 km : Le parking de l’église « International Church » où nous avons passé la nuit se situe à environ 10 km du centre-ville de Charleston. En plus d’Uber, nous avons appris qu’il existait un deuxième service de taxi « Lyft ». Nous jonglerons donc avec les deux durant notre séjour… aujourd’hui Uber est le moins cher !
Marc ayant des difficultés à monter dans le véhicule Uber… la conversation s’engage avec le chauffeur. Il nous explique que les frais médicaux sont très chers dans les hôpitaux publics mais qu’il existe aussi des services d’urgence où les prix sont très abordables. Nous décidons de nous y rendre afin d’en avoir le cœur net sur la provenance des douleurs.
Le personnel à l’accueil est très sympathique. Après avoir fait la copie du passeport de Marc et rempli un questionnaire, nous attendons le médecin. Après quelques radios, un échange tout aussi sympathique avec le médecin, nous sortirons rassurés : pas de côtés cassées visibles ni d’hématome interne. La forte douleur devrait s’estomper avec le temps 😊. Le tarif de la visite est de 400$, il n’est pas aussi exhorbitant que nous l’aurions pensé.
Le centre médical étant à l’extérieur de la ville, nous prendrons un taxi pour nous rendre à Charleston. Cette fois, le moins cher est un chauffeur Lyft 😜.
La visite de la ville de Charleston se fera gentiment, et lentement, à pied. Comme il fait beau… C’est très agréable !
Charleston a été fondée en 1670 sous le nom de Charles Town, en l’honneur du roi Charles II d’Angleterre. Elle est devenue la cinquième plus grande ville d’Amérique du Nord en dix ans.
En 1770, Charleston est le 4e plus grand port du pays après Boston, New York et Philadelphie. L’importance de Charleston dans l’histoire américaine est liée à son rôle de port majeur dans la traite négrière.
Elle est devenue une ville commerciale importante et un grand centre de la traite des Noirs dans les années 1730. Sullivan’s Island, aujourd’hui municipalité autonome et située à l’entrée du port de Charleston, était en effet une porte d’entrée comparable à Ellis Island à New York, puisque par elle transitaient 40 % des esclaves amenés en Amérique du Nord.
Les marchands d’esclaves de Charleston furent les premiers à briser le monopole de la Royal African Company et furent les pionniers du commerce d’esclaves à grande échelle au 18ème siècle.
Nous allons visiter un haut lieu de la traite des noirs : le Old Slave Mart. Construit en 1859, le bâtiment est considéré comme le dernier lieu de vente aux enchères d’esclaves existant en Caroline du Sud. L’Old Slave Mart faisait à l’origine partie d’un marché aux esclaves connu sous le nom de Ryan’s Slave Mart.
En 1808, une loi mit fin à la participation des États-Unis à la traite internationale des esclaves, ce qui conduisit à la création d’un système national de traite des esclaves. Charleston devint l’un des principaux centres de collecte et de vente d’esclaves.
Au cours des sept décennies qui s’écoulèrent entre la rédaction de la Constitution américaine et la guerre civile, plus d’un million d’esclaves nés aux États-Unis travaillèrent dans les plantations de riz, de coton et de canne à sucre en pleine expansion dans le sud des États-Unis
Le conseiller municipal de Charleston, Thomas Ryan, a créé ce lieu de vente aux enchères privé en 1856 après une ordonnance municipale interdisant les ventes aux enchères publiques d’esclaves dans toute la ville. Des ventes aux enchères privées d’esclaves ont eu lieu sur le site jusqu’en 1863 environ. En 1865, l’armée de l’Union lors de la guerre de Sécession a occupé Charleston et fermé Ryan’s Mart. Les personnes que Ryan’s Mart détenait encore en esclavage furent libérées.
Le musée Old Slave Mart a été ouvert au public en 1938. En 1975, l’Old Slave Mart a été ajouté au Registre national des lieux historiques pour son rôle dans l’histoire afro-américaine de Charleston. Reconnaissant l’importance significative de l’histoire afro-américaine, la ville de Charleston a acquis la propriété en 1988. Le site a rouvert ses portes en tant que site historique et musée en 2007.
Cette pièce qui sert actuellement de musée étaient le lieu où les esclaves africains étaient présentées à la vente comme dans un marché aux bestiaux… On évaluait leur âge, leur talent éventuel (en menuiserie, cuisine, jardinage, etc) leur force physique, leur santé, leur musculature et pour les femmes… leur beauté ! Et oui, le maître avait un droit de cuissage sur ses esclaves féminines !
Cette carte présente les principaux pays qui pratiquaient le commerce d’esclaves en provenance d’Afrique noire.
Les ventes aux enchères d’esclaves au Ryan’s Mart étaient annoncées dans des journaux grand format.
Pour qu’il y ait un commerce d’esclaves, il fallait des marchands, des acheteurs et des esclaves. Pour travailler dans les plantations de riz, de canne à sucre ou de coton, il fallait du personnel. Les esclaves étaient de la main-d’oeuvre corvéable à merci ! Heureusement tous les propriétaires d’esclaves n’étaient pas d’odieux esclavagistes et certains afro-américains ont bénéficié de conditions de vie correcte.
Le prix d’un esclave était evalué selon les critères énoncés plus haut. En 2018, la ville s’est officiellement excusée pour son rôle dans la traite négrière américaine. Plus l’esclave était jeune, fort, doté de qualités exceptionnelles et en bonne santé et plus son prix était élevé ! C’est au moment de la vente que les familles étaient séparées (les mères de leurs enfants, les femmes de leurs maris…). La cellule familiale éclatait douloureusement à ce moment là.
Beaucoup de noirs affranchis ont travaillé dur pour avoir les moyens de racheter les membres de leur famille et reconstituer leur clan familial.
Après cette visite très intéressante sur l’histoire humaine américaine (Malheureusement tous les pays ont une part de noirceur dans leur histoire. Ne dit-on pas que l’Homme est un loup pour l’Homme !), nous irons nous promener sur le front de mer.
La fontaine Ananas (Pineapple fountain) date de 1990. Les motifs d’ananas sont courants à Charleston et représentent l’hospitalité. La fontaine a été conçue par Stu Dawson, Jay Faber, Varoujan Hagopian et Mark Dawson.
En voulant visiter l’ancienne Bourse de Charleston, nous rencontrons ce charmant monsieur qui nous y accueille. Un amoureux inconditionnel de la France ! Nous avons passé un moment très sympathique en sa compagnie et… nous n’avons pas visité l’ancienne Bourse car elle a fermé entre-temps 😜 !
Le centre-ville historique de Charleston n’étant pas très étendu, nous décidons d’aller découvrir ses vieilles maisons, ses maisons coloniales et ses jolies rues arborées. En effet, grâce aux lois patrimoniales très sévères votées au moment de l’Après-guerre de Sécession, les beaux manoirs de plusieurs étages et les demeures historiques ont été protégés de la destruction.
Nous sommes surpris de découvrir qu’en l’absence des habitants de la maison les livreurs déposent les colis sur le pas de la porte. Nous repasserons le lendemain devant cette maison d’une rue assez passante et… les colis seront toujours là sur le trottoir ! Charleston est pourtant une ville très touristique… Pas sûr qu’en France, les colis soient encore là le lendemain, ou même une heure après 😭.
Les maisons sont joliment décorées car demain, c’est Thanksgiving.
C’est devant cette jolie demeure que nous attendrons le chauffeur Lyft 😉 qui nous ramènera à notre bivouac.
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8 Commentaires
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Bonjour à vous.
Je viens au nouvelles, et j,espère que Monsieur Lienhart entretemps à récupéré ça forme d,athlète 💪.Pour ensemble continuer à nous fair lir et découvrir les belles photos e l,histoire D,Amérique, fascinante et…pas que.
Je vous embrasse Manuela
Merci pour votre gentil message. Marc récupère doucement sa forme d’athlète 😜 car il a une copilote hors-pair pour le seconder 🤣 !
N’était ce passé esclavagiste plombant, c’est une ville qui donne envie d’y vivre.
En souhaitant à Marc d’aller mieux d’ici Noël,
Hélène
Tu as tout à fait raison ! Charleston est une très belle et très agréable ville…Un musée à ciel ouvert ! Merci pour tes souhaits pour Marc 😘
Coucou les amis,
J’avais loupé votre publication du 21/11 relatant les exploits de cascadeur de Marc 😁.
Les côtes, toujours très douloureux de leur créer quelque dommage que ce soit.
Je compatis sincèrement même si je sais que seul le temps peut te rendre ta forme initiale.
Tu sembles ne pas t’être loupé car au point de ne pouvoir descendre et /ou monter du /dans le camion, ce fût une bonne chute.
Heureusement que tu ne t’es pas blessé sérieusement.
Pour le reste, cuirassé, esclaves et autres visites sont très enrichissantes pour le lecteur que je suis et les photos, techniques et artistiques sont toujours aussi belles.
Heureux de constater également que tes douleurs costales ne t’empêchent pas d’utiliser ton clavier pour notre grand bonheur de vous lire.
Bises les amis. Bon rétablissement.
Bonjour Jean. Merci pour ton message et tes compliments. Pas facile la vie en camion avec un problème de côtes effectivement 😉 Ça progresse, mais très lentement 😭 Pour le clavier, c’est surtout Geneviève, qui se réveille bien avant moi les matins 🤣 Elle me laisse surtout les passages techniques 😉 Bises
Encore une fois, un beau reportage sur une ville mythique…Que de romans nous avons lus concernant cette ville. Merci!! Et les photos..🤩
Merci tout plein pour ton message . Charleston est un musée à ciel ouvert…Magnifique ville 🤩 !