3 juin : Journée bunkers

Ce matin, sur les recommandations d’amis, nous ferons une petite halte à 2 kilomètres de notre bivouac pour découvrir un bunker. Avant de partir à la découverte de celui-ci, nous profitons d’un vent calme pour faire quelques photos avec le drone. Même vu du ciel, l’endroit est beau 🤩 !

Et voici les 4 ouvertures de notre premier bunker de la journée. Il est aujourd’hui surmonté d’un phare et d’une antenne relais. Nous y entrerons par la bouche la plus à droite et ressortirons de l’autre côté de la colline.

Les bunkers d’Albanie (en albanais : bunkerët) sont un ensemble d’environ 600 000 casemates construites entre 1967 et 1985 durant la période d’exercice du pouvoir d’Enver Hoxha. Le programme de «bunkérisation» d’Hoxha provoqua la construction de bunkers dans toutes les régions d’Albanie, des cols de montagnes aux rues des villes.

Enver Hoxha imaginait l’Albanie combattre sur plusieurs fronts contre une attaque montée par la Yougoslavie, par l’OTAN ou par le pacte de Varsovie impliquant des incursions simultanées de jusqu’à onze divisions aéroportées ennemies.

Ces constructions sont toujours omniprésentes dans le pays, avec un bunker pour 4,7 habitants et une moyenne de 20 bunkers pour chaque kilomètre carré de terrain.

Ils ne furent jamais utilisés en tant que tels. Le coût de leur construction épuisa les ressources du pays, les détournant de besoins plus urgents, comme la pénurie d’habitations ou la faible qualité des routes.

Aujourd’hui, le Street Art s’est approprié le lieu.

C’est parti pour la visite.

Panneau rappelant le champ angulaire couvert et d’autres éléments techniques de tir.

Série de panneaux aidant à l’identification des moyens ennemis (aériens et navals). Ce qui est surprenant, c’est que tout ces panneaux sont dans leur état originel.

Nous partons à la découverte du site. L’endroit n’étant pas éclairé, nous prendrons une lampe torche… Il ne faudrait surtout pas se perdre 😉 !

Nous empruntons le long corridor qui va nous mener sur l’autre versant de la colline.

Ouf… Nous voilà de l’autre côté !

Nous sommes entrés côté mer à gauche et ressortis près des arbres sur la droite. Les chèvres s’occupent de l’entretien local 😊.

En quittant le bunker, nous nous rendons à quelques kilomètres de là au monastère de Sainte Marie de la Divinité (14ème siècle) situé sur une petite île reliée au continent par une jolie passerelle en bois.

Tellement jolie qu’elle sert de cadre aux photos de mariage.

Nos premiers flamands roses 🙂

Le monastère lui-même et sa petite église orthodoxe.

Le retour sur la terre ferme sera l’occasion d’admirer un magnifique olivier âgée de plus de 1000 ans.

Nous reprenons la route en direction du sud et en particulier vers le bunker pour sous-marins qui nous a aussi était indiqué par nos amis 👍. Nous longerons les plages de la riviera albanaise.

Pour nous retrouver ensuite au milieu des montagnes

Nous traverserons de jolis villages perchés

Ce n’est pas le Colorado provençal mais ça y ressemble beaucoup !

Après ce parcours au milieu d’un paysage magnifique, nous sommes arrivés au bunker pour sous-marins.

S’il était ouvert on pourrait voir la mer de l’autre côté de la colline. Que d’argent investi…

Impressionnant !

Après ces visites très intéressantes, fruits de la paranoïa d’un homme… (cela nous rappelle « Ces fous qui nous gouvernent », livre de Pascal de Sutter sorti en 2007), nous partons à la recherche de notre bivouac du soir qui sera à proximité d’un autre bunker, celui-ci de type champignon.